Das Passagen-Werk. Walter Benjamin

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Название Das Passagen-Werk
Автор произведения Walter Benjamin
Жанр Документальная литература
Серия
Издательство Документальная литература
Год выпуска 0
isbn 9788026829706



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bringt eine Vorlesung über die Altertümer von Paris in der berühmten »Académie de Floksima … située dans la Cénépire. C’est un continent nouveau …, découvert en l’année 2500 entre le cap Horn et les terres australes.« (p 347) [C 5, 4]

      »Il y avait au Châtelet de Paris une grande cave longue. Cette cave était à huit pieds en contre-bas au-dessous du niveau de la Seine. Elle n’avait ni fenêtres ni soupiraux …; les hommes pouvaient y entrer, l’air non. Cette cave avait pour plafond une voûte de pierre et pour plancher dix pouces de boue … A huit pieds au-dessus du sol, une longue poutre massive traversait ce souterrain de part en part; de cette poutre tombaient, de distance en distance, des chaînes … et à l’extrémité de ces chaînes il y avait des carcans. On mettait dans cette cave les hommes condamnés aux galères jusqu’au jour du départ pour Toulon. On les poussait sous cette poutre où chacun avait son ferrement oscillant dans les ténèbres, qui l’attendait … Pour manger, ils faisaient monter avec leur talon le long de leur tibia jusqu’à leur main leur pain qu’on leur jetait dans la boue … Dans ce sépulcre enfer, que faisaient-ils? Ce qu’on peut faire dans un sépulcre, ils agonisaient, et ce qu’on peut faire dans un enfer, ils chantaient … C’est dans cette cave que sont nées presque toutes les chansons d’argot. C’est du cachot du Grand-Châtelet de Paris que vient le mélancolique refrain de la galère de Montgomery: Timaloumisaine, timoulamison. La plupart de ces chansons sont lugubres; quelques-unes sont gaies.« Victor Hugo: Œuvres complètes Roman 8 Paris 1881 (Les Misérables) p 297/98 □ Unterirdisches Paris □ [C 5 a, 1]

      Zur Schwellenkunde: »›Entre ceux qui, à Paris, vont à pied et ceux qui vont en voiture, il n’y a que la différence du marchepieds‹, comme disait un philosophe à pied. Ah! le marchepied! … C’est le point de départ d’un pays à un autre, de la misère au luxe, de Pinsouciance au soucis. C’est le trait d’union de celui qui n’est rien à celui qui est tout. La question, c’est d’y mettre le pied.« Théophile Gautier: Etudes philosophiques (Paris et les Parisiens au XIXe siècle Paris 1856 p 26) [C 5 a, 2]

      Kleine Vorahnung der métro in der Beschreibung der maisons-modèles der Zukunft: »Les sous-sols, très-spacieux et bien éclairés, communiquent tous ensemble. Ils forment de longues galeries qui suivent le trajet des rues et où l’on a établi un chemin de fer souterrain. Ce chemin de fer n’est pas destiné aux voyageurs, mais seulement aux marchandises encombrantes, au vin, au bois, au charbon, etc., qu’il transporte jusque dans l’intérieur des maisons … Ces voies ferrées souterraines acquirent une importance de plus en plus grande.« Tony Moilin: Paris en l’an 2000 Paris 1869 p 14/15 (Maisons-modèles) [C 5 a, 3]

      Fragmente aus Victor Hugos »A l’arc de triomphe«

II

      …..

      …..

      »Toujours Paris s’écrie et gronde.

      Nul ne sait, question profonde,

      Ce que perdrait le bruit du monde

      Le jour où Paris se tairait!«

III

      »Il se taira pourtant! – Après bien des aurores,

      Bien des mois, bien des ans, bien des siècles couchés,

      Quand cette rive où l’eau se brise aux ponts sonores

      Sera rendue aux joncs murmurants et penchés;

      Quand La Seine fuira de pierres obstruée,

      Usant quelque vieux dôme écroulé dans ses eaux,

      Attentive au doux vent qui porte à la nuée

      Le frisson du feuillage et le chant des oiseaux;

      Lorsqu’elle coulera, la nuit, blanche dans l’ombre,

      Heureuse, en endormant son flot longtemps troublé,

      De pouvoir écouter enfin ces voix sans nombre

      Qui passent vaguement sous le ciel étoilé;

      Quand de cette cité, folle et rude ouvrière,

      Qui, hâtant les destins à ses murs réservés,

      Sous son propre marteau s’en allant en poussière,

      Met son bronze en monnaie et son marbre en pavés;

      Quand, des toits, des clochers, des ruches tortueuses,

      Des porches, des frontons, des dômes pleins d’orgueil

      Qui faisaient cette ville, aux voix tumultueuses,

      Touffue, inextricable et fourmillante à l’œil,

      Il ne restera plus dans l’immense campagne,

      Pour toute pyramide et pour tout panthéon,

      Que deux tours de granit faites par Charlemagne,

      Et qu’un pilier d’airain fait par Napoléon;

      Toi, tu compléteras le triangle sublime!«

      …..

      …..

IV

      »Arche! alors tu seras éternelle et complète,

      Quand tout ce que la Seine en son onde reflète

      Aura fui pour jamais,

      Quand de cette cité qui fut égale à Rome

      Il ne restera plus qu’un ange, un aigle, un homme,

      Debout sur trois sommets!«

      …..

      …..

V

      »Non, le temps n’ôte rien aux choses.

      Plus d’un portique à tort vanté

      Dans ses lentes métamorphoses

      Arrive enfin à la beauté.

      Sur les monuments qu’on révère

      Le temps jette un charme sévère

      De leur façade à leur chevet.

      Jamais, quoiqu’il brise et qu’il rouille,

      La robe dont il les dépouille

      Ne vaut celle qu’il leur revêt.

      C’est le temps qui creuse une ride

      Dans un claveau trop indigent;

      Qui sur l’angle d’un marbre aride

      Passe son pouce intelligent;

      C’est lui qui, pour corriger l’œuvre,

      Mêle une vivante couleuvre

      Aux nœuds d’une hydre de granit.

      Je crois voir rire un toit gothique

      Quand le temps dans sa frise antique

      Ote une pierre et met un nid.«

      …..

      …..

VIII

      …..

      …..

      »Mais non, tout sera mort. Plus rien dans cette plaine

      Qu’un peuple évanoui dont elle est encor pleine;

      Que l’œil éteint de l’homme et l’œil vivant de Dieu;

      Un arc, une colonne, et, là-bas, au milieu

      De ce fleuve argenté dont on entend l’écume,

      Une église échouée à demi dans la brume.«

      …..

      …..

2 février 1837

      Victor Hugo: Œuvres complètes Poésie 3 Paris 1880 p 233-245 [C 6; C 6 a, 1]

      Démolitions: sources de renseignement théorique de la construction. »Jamais circonstances ont été plus favorables pour ce genre d’étude, que l’époque où nous vivons. Depuis douze ans, une foule de bâtimens, entre eux des églises, des cloîtres ont été démolis jusqu’aux premières