Das Passagen-Werk. Walter Benjamin

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Название Das Passagen-Werk
Автор произведения Walter Benjamin
Жанр Документальная литература
Серия
Издательство Документальная литература
Год выпуска 0
isbn 9788026829706



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et ils obtinrent ainsi des rues-galeries qui avaient la largeur et la hauteur d’une chambre ordinaire et occupaient toute la longueur d’un pâté de constructions. Dans les quartiers neufs où les maisons contiguës ont leurs étages à peu près à la même hauteur, le plancher des galeries se trouva être assez régulièrement de niveau … Mais, dans les vieilles rues … il fallut exhausser ou abaisser bien des planchers, et souvent on dut se résigner à donner au sol une pente un peu rapide ou à le couper par quelques marches d’escalier. Quand tous les pâtés de maisons se trouvèrent ainsi percés de galeries occupant … leur premier étage, il n’y eut plus qu’à réunir ces tronçons épars les uns aux autres, de manière à en constituer un réseau … embrassant toute l’étendue de la ville. C’est ce qu’on fit aisément en établissant sur chaque rue des ponts couverts … Des ponts tout semblables, mais beaucoup plus longs, furent jetés de même sur les divers boulevards, sur les places et sur les ponts qui traversent la Seine, de façon … qu’un promeneur pouvait parcourir toute la cité sans jamais se mettre à découvert … Dès que les Parisiens eurent goûté aux nouvelles galeries, ils ne voulurent plus mettre le pied dans les anciennes rues qui, disaient-ils, n’étaient plus bonnes que pour les chiens.« Tony Moilin: Paris en l’an 2000 Paris 1869 p 9-11 [A 8 a, 2]

      »Le premier étage est occupé par des rues-galeries … Le long des grandes voies … elles forment les rues-salons … Les autres galeries beaucoup moins spacieuses sont plus modestement ornées. On les a réservées au commerce de détail qui y fait l’étalage de ses marchandises de manière que les passants circulent non plus devant les magasins mais dans leur intérieur même.« Tony Moilin: Paris en l’an 2000 Paris 1869 p 15/16 (Maisons-modèles) [A 8 a, 3]

      Calicots⁠〈:〉 »Il y en a au moins 20.000 à Paris … Un très-grand nombre de calicots ont fait leurs humanités on voit même parmi eux des peintres et des architectes en rupture d’atelier, lesquels tirent un merveilleux parti de leurs connaissances … de ces deux branches de l’art pour l’édification des étalages, pour la disposition à donner aux dessins des nouveautés, pour la direction des modes à créer.« Pierre Larousse: Grand dictionnaire universel du XIX siècle III Paris 1867 (art calicot) p 150 [A 9, 1]

      »A quel mobile l’auteur des Etudes de mœurs a-t-il obéi en imprimant tout vifs, dans une œuvre d’imagination, des notables de son temps? A son agrément d’abord, n’en doutons pas … Ceci explique les descriptions. Il faut chercher une autre raison aux citations directes et nous n’en voyons pas de meilleure qu’une intention de réclame bien marquée. Balzac est un des premiers à avoir deviné le pouvoir de l’annonce et surtout de l’annonce déguisée. En ce temps … les journaux ignoraient leur force … C’est à peine si, vers minuit, quand les ouvriers achevaient la mise en page, les annonciers arrivaient à glisser quelques lignes en bas de colonne sur la Pâte de Regnault ou la Mixture Brésilienne. L’Echo-réclame était inconnu. Plus inconnu encore un procédé aussi ingénieux que la citation dans un roman … Les fournisseurs choisis par Balzac … on peut dire, sans crainte de se tromper, que ce sont les siens … Nul, plus que l’auteur de César Birotteau, n’a deviné le pouvoir illimité de la publicité … Si l’on doutait de l’intention, il suffirait de relever les épithètes … qu’il accole à ses industriels ou à leurs produits. Il imprime sans vergogne: la célèbre Victorine, Plaisir, un illustre coiffeur, Staub, le tailleur le plus célèbre de cette époque, Gay, un bottier fameux … rue de la Michodière (jusqu’à l’adresse) … la ›cuisine du Rocher de Cancale … le premier des restaurants parisiens …, c’est-à-dire du monde entier‹.« H Clouzot et R-H Valensi: Le Paris de la Comédie humaine (Balzac et ses fournisseurs) Paris 1926 p 7-9 et 177-9 [A 9, 2]

      Der passage Véro-Dodat verbindet die rue Croix-des-Petits-Champs mit der rue Jean-Jacques-Rousseau. In der letztern hielt um 1840 Cabet in seinen salons seine Versammlungen ab. Von dem Ton in ihnen gibt Martin Nadaud: Mémoires de Léonard, ancien garçon maçon einen Begriff: »Il tenait encore à la main la serviette et le rasoir dont il venait de se servir. Il nous parut ému de joie en nous voyant convenablement vêtus, l’air sérieux: ›Ah! Messieurs, dit-il (il ne dit pas: citoyens), si vos adversaires vous connaissaient, vous désarmeriez leur critique; votre tenue, votre maintien sont ceux des gens les mieux élevés‹.« cit Charles Benoist: L’homme de 1848 II (Revue des deux mondes 1 février 1914 p 641/42) – Bezeichnend für Cabet, daß er der Meinung war, Arbeiter hätten sich schreibend nicht zu betätigen. [A 9, 3]

      Rues-salons: »Les plus larges et les mieux situées d’entre elles [sc les rues-galeries] furent ornées avec goût et somptueusement meublées. On couvrit les murs et les plafonds de … marbres rares, de dorures … de glaces et de tableaux; on garnit les fenêtres de magnifiques tentures et de rideaux brodés de dessins merveilleux; des chaises, des fauteuils, des canapés … offrirent des sièges commodes aux promeneurs fatigués; enfin des meubles artistiques, d’antiques bahuts … des vitrines pleines de curiosités … des potiches contenant des fleurs naturelles, des aquariums remplis de poissons vivants, des volières peuplées d’oiseaux rares complétèrent la décoration de ces rues-galeries qu’éclairaient le soir … des candélabres dorés et des lustres de cristal. Le Gouvernement avait voulu que les rues appartenant au peuple de Paris dépassassent en magnificence les salons des plus puissants souverains … Dès le matin, les rues-galeries sont livrées aux gens de service qui donnent de l’air, balayent soigneusement, brossent, époussettent, essuient les meubles et entretiennent partout la plus scrupuleuse propreté. Ensuite, selon la saison, on ferme les fenêtres ou on les laisse ouvertes, on allume du feu ou on baisse les stores … Entre neuf et dix heures, tout ce travail de nettoyage est terminé et les passants, rares jusqu’alors, se mettent à circuler en plus grand nombre. L’entrée des galeries est rigoureusement interdite à tout individu sale ou porteur de gros fardeaux; il est également défendu d’y fumer et d’y cracher.« Tony Moilin: Paris en l’an 2000 Paris 1869 p 26-29 (Aspect des rues-galeries) [A 9 a, 1]

      Die magasins de nouveautés beruhen auf der von Napoleon I gewährten Handelsfreiheit. »De ces maisons, fameuses en 1817, qui s’appelaient la Fille mal gardée, le Diable boiteux, le Masque de fer ou les Deux Magots, il ne subsiste plus une seule. Beaucoup de celles même qui les ont remplacées, sous Louis-Philippe, ont plus tard sombré, comme la Belle Fermière et la Chaussée d’ Antin, ou liquidé médiocrement, comme le Coin de rue et le Pauvre Diable.« Vte G d’Avenel: Le mécanisme de la vie moderne I Les grands magasins (Revue des deux mondes 15 juillet 1894 p 334) [A 9 a, 2]

      Das Büro von Philipons »Caricature« war im passage Véro-Dodat. [A 9 a, 3]

      Passage du Caire. Nach Napoleons Rückkehr aus Ägypten angelegt. Enthält einige ägyptische Anklänge in Reliefs – sphinxartige Köpfe über dem Eingang u. a. »Les passages sont tristes, sombres, et ils se croisent à chaque instant d’une manière désagréable à l’œil … Ils semblent … affectés aux ateliers de lithographie et aux magasins de cartonnages, comme la rue voisine est affectée aux fabriques de chapeaux de paille; les passants y sont rares.« Elie Berthet: Rue et passage du Caire (Paris chez soi Paris 〈1854〉 p 362 [A 10, 1]

      »En 1798 et 1799, l’expédition d’Egypte vint apporter à la mode des shalls une effroyable importance. Quelques généraux de l’armée expéditionnaire, profitant du voisinage de l’Inde, envoyèrent à leurs femmes et à leurs amies des shalls … de Kachemire … A partir de ce moment, la maladie, qu’on pourrait appeler la fièvre du cachemire, prit des proportions considérables, elle grandit sous le Consulat, grandit sous l’Empire, devint gigantesque sous la Restauration, colossale sous le gouvernement de juillet, et est enfin arrivée à l’état de sphinx depuis la révolution de février 1848.« Paris chez soi Paris p 139 (A Durand: Chales – Cachemires indiens et français) Enthält ein Interview mit M Martin 39 Rue Richelieu, Inhaber des Magasins »Aux Indiens«; berichtet, daß Shawls, die früher 1500 bis 2000 frcs kosteten, für 800 bis 1000 frcs zu haben sind. [A 10, 2]

      Aus Brazier, Gabriel et Dumersan: Les passages et les rues Vaudeville en un acte Représenté pour la première fois, à Paris, sur le théâtre