Das Passagen-Werk. Walter Benjamin

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Название Das Passagen-Werk
Автор произведения Walter Benjamin
Жанр Документальная литература
Серия
Издательство Документальная литература
Год выпуска 0
isbn 9788026829706



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n’a point de rue extérieure ou voie découverte exposée aux injures de l’air; tous les quartiers de l’édifice nominal peuvent être parcourus dans une large galerie, qui règne au 1er étage et dans tous les corps de bâtiments; aux extrémités de cette voie, sont des couloirs sur colonnes, ou des souterrains ornés, ménageant dans toutes les parties et attenances du Palais, une communication abritée, élégante, et tempérée en toutes saisons par le secours des poêles ou des ventilateurs … La rue-galerie ou ›Péristyle continu‹ est placée au 1er étage. Elle ne peut pas s’adapter au rez-de-chaussée, qu’il faut percer en divers points par des arcades à voiture … Les rues-galeries d’une Phalange ne prennent pas jour des deux côtés; elles sont adhérentes à chacun des corps de logis; tous ces corps sont à double file de chambres, dont une file prend jour sur la campagne, et une autre sur la rue-galerie. Celle-ci doit avoir toute la hauteur des trois étages qui d’un côté prennent jour sur elle … Le rez-de-chaussée contient, sur quelques points, des salles publiques et cuisines, dont la hauteur absorbe l’entresol. On y ménage des trappes d’espace en espace, pour élever les buffets dans les salles du 1er étage. Cette percée sera très utile aux jours de fête et aux passages de caravanes et légions, qui ne pourraient pas être contenues dans les salles publiques ou Séristères, et qui mangeront sur double rang de tables dans la rue-galerie. On doit éviter de placer au rez-de-chaussée toutes les salles de relations publiques et pour double raison. La première, est qu’il faut ménager au rez-de-chaussée les logements des patriarches dans le bas, et des enfants à l’entresol. La deuxième, est qu’il faut isoler habituellement les enfants des relations non industrielles de l’âge mur.« Poisson: Fourier [Anthologie] Paris 1932 p 139-144 [A 5]

      »Oui, parbleu: du Thibet vous savez la puissance.

      Implacable ennemi de la fière innocence,

      A peine a-t-il paru qu’il entraîne à la fois

      La femme du commis, la fille du bourgeois,

      Et la prude sévère, et la froide coquette:

      Il est pour les amans un signal de conquête,

      Il n’est point de rigueur qui brave son pouvoir;

      La honte véritable est de n’en pas avoir;

      Et son tissu bravant le bon mot qui circule,

      Emousse dans ses plis les traits du ridicule;

      On dirait à le voir un talisman vainqueur:

      Il s’ouvre les esprits, il subjugue le cœur;

      Pour lui, venir c’est vaincre, et triompher paraître;

      Il règne en conquérant, en souverain, en maître;

      Et traitant son carquois d’inutile fardeau,

      L’Amour d’un cachemire a formé son bandeau.«

      Edouard [d’Anglemont]: Le Cachemire Comédie en un acte et en vers. Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre Royal de l’Odéon, le 16 décembre 1826 Paris 1827 p 30 [A 5 a, 1]

      Delvau über Chodruc-Duclos: »Il … fit, sous le règne de Louis-Philippe, qui ne lui devait rien, ce qu’il avait fait sous le règne de Charles x, qui lui devait quelque chose … Ses os mirent plus de temps à pourrir que son nom à s’effacer de la mémoire des hommes.« Alfred Delvau: Les lions du jour Paris 1867 p 28/29 [A 5 a, 2]

      »Ce ne fut guère, qu’après l’expédition d’Egypte, qu’on songea, en France, à répandre l’usage des précieux tissus de cachemire, qu’une femme, grecque de naissance, introduisit à Paris. M. Ternaux … conçut l’admirable projet de naturaliser en France les chèvres de l’Indostan. Depuis … que d’ouvriers à former, de métiers à établir, pour lutter avec avantage contre des produits dont la célébrité date depuis tant de siècles! Nos fabricants commencent à triompher … de la prévention des femmes contre les schalls français … On est parvenu à leur faire oublier un instant les ridicules dessins des Hindous, en reproduisant avec bonheur l’éclat et la brillante harmonie des fleurs de nos parterres. Il existe un livre, où tous ces sujets intéressants sont traités avec un style plein d’intérêt et d’élégance. L’histoire des schalls par M. Rey, bien qu’elle soit dédiée aux fabricants de schalls de Paris, captivera l’attention des femmes … Ce livre contribuera sans doutes, en même-tems que les magnifiques productions de son auteur, à dissiper l’engouement qu’inspire aux français le travail des étrangers. M. Rey, fabricant de schalls de laine, de cachemir, etc., … a exposé plusieurs cachemires, dont les prix s’élèvent de 170 à 500 fr. On lui doit entr’autres perfectionnemens … l’imitation gracieuse de fleurs naturelles, pour remplacer les palmes bizarres de l’Orient. Nos éloges seraient trop faibles, après la faveur …, après les marques honorables de distinction que ce littérateur-manufacturier doit à ses longues recherches et à ses talents: il nous a suffi de le nommer.« Chenoue et H. D.: Notice sur l’exposition des produits de l’industrie et des arts qui a lieu à Douai en 1827 Douai 1827 p 24/25 [A 6, 1]

      Nach 1850: »C’est pendant ces années que se créent les Grands Magasins: Le Bon Marché, le Louvre, La Belle Jardinière. Le chiffre d’affaires du ›Bon Marché‹, en 1852, n’était que de 450.000 francs; il montait, en 1869, à 21 millions.« Gisela Freund: La photographie du point de vue sociologique (M⁠〈anu〉⁠scr⁠〈i〉⁠pt 85/86) Nach Lavisse: Histoire de France [A 6, 2]

      »Les imprimeurs … s’étaient adjugé, sur la fin du xviiie siècle, un vaste emplacement … Le passage du Caire et ses alentours … Mais, avec l’agrandissement de Paris, les imprimeurs … se dispersèrent par toute la ville … Hélas! que d’imprimeurs, aujourd’hui travailleurs abâtardis par l’esprit de spéculation, devraient se souvenir que …, entre la rue St-Denis et la cour des Miracles, existe toujours une longue galerie enfumée où gisent oubliés leurs véritables pénates.« Edouard Foucaud: Paris inventeur Paris 1844 p 154 [A 6, 3]

      Beschreibung des passage du Saumon »qui, par trois marches de pierre, s’ouvrait sur la rue Montorgueil. C’était un étroit couloir décoré de pilastres qui supportaient une verrière en dos d’âne; salie par les ordures qu’on y jetait des maisons voisines. Devant l’entrée, l’enseigne: un saumon en fer blanc indiquait la qualité maîtresse du lieu; dans l’air flottait une odeur de poisson … et aussi une odeur d’ail. C’est qu’ici le Midi débarqué à Paris se donnait rendez-vous … A travers les portes des boutiques on apercevait des réduits obscurs où parfois un meuble d’acajou, le meuble classique de l’époque, parvenait à accrocher un rayon de lumière; plus loin un estaminet tout embrumé de la fumée des pipes, un magasin de denrées coloniales laissant filtrer un curieux parfum d’herbage, d’épices et de fruits exotiques; une salle de bal ouverte aux danseurs les dimanches et les soirs de jours ouvrables; enfin le cabinet de lecture du sieur Ceccherini qui offrait aux clients ses journaux et ses livres.« J Lucas-Dubreton: L’affaire Alibaud ou Louis-Philippe traqué (1836) Paris 1927 p 114/115 [A 6 a, 1]

      Der Passage du Saumon war Schauplatz eines Barrikadenkampfes, bei dem – anläßlich der Unruhen bei der Beisetzung des Generals Lamarque 5 Juni 1832 – 200 Arbeiter gegen die Truppen standen. [A 6 a, 2]

      »Martin: Le commerce, voyez-vous, monsieur? … est le roi du monde! – Desgenais: Je suis de votre avis, monsieur Martin; mais le roi ne suffit pas, il faut des sujets. Eh bien! la peinture, la sculpture, la musique … – Martin: Il en faut un peu … et … moi aussi j’ai encouragé les arts, – ainsi, dans mon dernier établissement, le Café de France; j’avais beaucoup de peintures, des sujets allégoriques … De plus, le soir, je laissais entrer les musiciens …; et, enfin, si je vous invitais à venir chez moi …, vous verriez sous mon péristyle, deux fort grandes statues à peine habillées, et ayant chacune une lanterne sur la tête. – Desgenais: Une lanterne? – Martin: Je comprends la sculpture comme cela, parce quelle sert à quelque chose … mais toutes ces statues, une jambe ou un bras en l’air, à quoi sont-elles bonnes, puisqu’on n’y a pas même ménagé de conduit pour le gaz … à quoi?« Théodore Barrière: