Das Passagen-Werk. Walter Benjamin

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Название Das Passagen-Werk
Автор произведения Walter Benjamin
Жанр Документальная литература
Серия
Издательство Документальная литература
Год выпуска 0
isbn 9788026829706



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problème de l’embellissement, ou, pour parler plus exactement, de la régénération de Paris, se posa vers 1852. Jusque-là, il avait été possible de laisser cette grande ville dans son état de délabrement, mais à ce moment il fallut aviser. Il en était ainsi parce que, par une coïncidence fortuite, la France et les nations environnantes achevaient la construction des grandes lignes de voies ferrées qui sillonnent l’Europe.« Paris nouveau jugé par un flaneur Paris 1868 p 8 [E 4, 3]

      »J’ai lu, dans un livre qui a obtenu l’année dernière un très-grand succès, qu’on avait élargi les rues de Paris afin de permettre aux idées de circuler, et surtout aux régiments de défiler. Cette malignité équivaut à dire, après d’autres, que Paris a été stratégiquement embelli. Eh bien, soit … Je n’hésiterais pas à proclamer l’embellissement stratégique le plus admirable des embellissements.« Paris nouveau jugé par un flaneur Paris 1868 p 21/22 [E 4, 4]

      »Ils disent que la ville de Paris s’est condamnée aux travaux forcés, en ce sens que du jour où elle arrêterait ses travaux et forcerait ses nombreux ouvriers à retourner dans leurs départements respectifs, elle verrait le produit de ses octrois diminuer considérablement.« Paris nouveau jugé par un flaneur Paris 1868 p 23 [E 4, 5]

      Vorschlag das aktive Wahlrecht zur pariser Stadtverordnetenversammlung an den Nachweis fünfzehnmonatlichen Aufenthaltes in der Stadt zu binden. Aus der Begründung: »Si on examine de près les choses, on ne tarde pas à reconnaître que c’est précisément pendant la période agitée, aventureuse et turbulente de son existence … que l’homme réside à Paris.« Paris nouveau jugé par un flaneur p 33 [E 4, 6]

      »Il est entendu que les folies de la Ville font partie de la raison d’Etat.« Jules Ferry: Comptes fantastiques d’Haussmann Paris 1868 p 6 [E 4, 7]

      »Les concessions se distribuent sous le manteau, par centaines de millions: le principe de l’adjudication publique est relégué, comme celui de concours.« Ferry: Comptes fantastiques p 11 [E 4 a, 1]

      Ferry analysiert – p 21-23 seiner Comptes fantastiques – die Rechtsprechung in Expropriationssachen, die im Laufe der Haussmannschen Arbeiten eine für die Stadt ungünstige Tendenz bekam. Nach einem Dekret vom 27 Dezember 1858 – das Ferry nur als Normierung eines alten, Haussmann als Begründung eines neuen Rechts ansieht – war der Stadt die Möglichkeit genommen, Grundstücke, die im Weg der neuen Straßenzüge lagen⁠〈,〉 im ganzen Umfange zu enteignen. Die Enteignung blieb auf die unmittelbar zum Straßenbau benötigten Teile beschränkt. Dadurch entging der Stadt der Gewinn, den sie sich vom Verkauf der überschüssigen, im Werte durch den Straßenbau gesteigerten Terrainteile erhofft hatte. [E 4 a, 2]

      Aus einem Haussmannschen Memorandum vom 11 Dezember 1867: »Il avait été tenu pour constant pendant longtemps que les deux derniers modes d’acquisition ne faisaient point cesser nécessairement la jouissance des locataires: la Cour de cassation a jugé par divers arrêts, de 1861 à 1865, que, vis-à-vis de la Ville, le jugement donnant acte du consentement du vendeur et le contrat amiable ont pour effet de résoudre ipso jure les baux des locataires. En conséquence, beaucoup de locataires exerçant des industries dans des maisons acquises par la Ville à l’amiable … n’ont pas voulu continuer à jouir de leurs baux jusqu’à l’expiration de ce délai, et ont exigé d’être immédiatement évincés et indemnisés … La Ville … a payé d’énormes indemnités, qu’elle n’avait pas prévues.« cit bei Ferry: Comptes fantastiques p 24 [E 4 a, 3]

      »Bonaparte fühlte seinen Beruf darin, die bürgerliche Ordnung« sicherzustellen … Industrie und Handel, die Geschäfte des Bürgertums, sollten aufblühen. Eine Unzahl von Eisenbahnkonzessionen werden verliehen, staatliche Subventionen gegeben, der Kredit wird organisiert. Reichtum und Luxus des Bürgertums mehren sich. In die fünfziger Jahre fallen die … Anfänge der pariser Warenhäuser, des ›Bon Marché‹, des ›Louvre‹, der ›Belle Jardinière‹. Der Umsatz des ›Bon Marche‹, 1852 nur 450 000 frcs, ist 1869 auf 21 Millionen gestiegen.« Gisela Freund: Entwicklung der Photographie in Frankreich [ungedruckt] [E 4 a, 4]

      Vers 1830: »Les rues Saint-Denis et Saint-Martin sont les grandes artères de ce quartier, bénédiction des émeutiers. La guerre de rues y était d’une facilité déplorable: il suffisait de dépaver, d’entasser les meubles des maisons voisines, les caisses de l’épicier, au besoin un omnibus qui passait, qu’on arrêtait en offrant galamment la main aux dames: il eût fallu démolir les maisons pour emporter ces Thermopyles. La troupe de ligne s’avançait à découvert, lourdement équipée et chargée. Une poignée d’insurgés derrière une barricade tenait en échec un régiment.« Dubech-D’Espezel: Histoire de Paris Paris 1926 p 365/66 [E 4 a, 5]

      Sous Louis-Philippe: »A l’intérieur de la ville, l’idée directrice paraît avoir été de réaménager les lignes stratégiques qui avaient joué le principal rôle dans les journées de juillet: la ligne des quais, la ligne des boulevards … Enfin, au centre, la rue de Rambuteau, aïeule des voies haussmannisées, présenta, des Halles au Marais, une largeur qui parut alors considérable, treize mètres.« Dubech-D’Espezel: Histoire de Paris Paris 1926 p 382/383 [E 5, 1]

      Saint-Simonisten. »Pendant le choléra de 1832, ils réclamaient l’éventrement des quartiers mal aérés, ce qui était excellent, mais ils demandaient que Louis-Philippe avec une pelle, La Fayette avec une pioche donnassent l’exemple; les ouvriers auraient travaillé sous les ordres de Polytechniciens en uniforme, au son de la musique militaire, et les plus belles femmes de Paris seraient venues les encourager.« Dubech-D’Espezel: Histoire de Paris p 392/93 □ Industrieentwicklung □ Geheimbünde □ [E 5, 2]

      »On avait beau construire, les bâtiments neufs ne suffisaient pas à recevoir les expropriés. Il en résulta une grave crise des loyers: ils doublèrent. La population était de 1.053.000 âmes en 1851, elle passa après l’annexion à 1.825.000 en 1866. A la fin de l’Empire, Paris comptait 60.000 maisons, 612.000 logements, dont 481.000 d’un loyer inférieur à 500 francs. On avait surélevé les maisons, abaissé les plafonds: une loi dut fixer un minimum, 2 m. 60.« Dubech-D’Espezel le p 420/21 [E 5, 3]

      »Fortunes scandaleuses qui s’édifièrent dans l’entourage du préfet. Une légende prête à Mme Haussmann, dans un salon, une réflexion naïve: ›C’est curieux, toutes les fois que nous achetons un immeuble, il y passe un boulevards‹.« Dubech-D’Espezel le p 423 [E 5, 4]

      »Au bout des vastes voies, Haussmann construit, pour la perspective, des monuments: tribunal de Commerce au bout du boulevard Sébastopol, églises bâtardes de tous styles, Saint-Augustin, où Baltard copie le byzantin, un nouveau Saint-Ambroise, Saint-Francois-Xavier. Au bout de la Chaussée-d’Antin, la Trinité imite la Renaissance. Sainte-Clotilde imitait le gothique; Saint-Jean de Belleville, Saint-Marcel, Saint-Bernard, Saint-Eugène naissent des hideux embrassements du faux gothique et de la construction en fer … Quand Haussmann a eu de bonnes idées, il les a mal réalisées. Il a beaucoup tenu aux perspectives, il a pris soin de mettre des monuments au bout de ses voies rectilignes; l’idée était excellente, mais quelle gaucherie dans l’exécution: le boulevard de Strasbourg encadre l’énorme cage d’escalier du Tribunal de Commerce et l’avenue de l’Opéra vient buter sur la loge du concierge de l’Hôtel du Louvre.« Dubech-D’Espezel le p 416,425 [E 5, 5]

      »Par-dessus tout, le Paris du Second Empire manque cruellement de beauté. Aucune de ces grandes voies droites n’a le charme de la courbe magnifique de la rue Saint-Antoine, pas une seule maison de cette époque ne mérite d’être regardée avec le plaisir attendri que donne une façade du XVIIIe siècle à l’ordonnance sévère et gracieuse. Enfin, cette ville illogique n’est pas solide. Déjà les architectes constatent que l’Opéra se lézarde, que la Trinité s’effrite et que Saint-Augustin est fragile.« Dubech-D’Espezel lc p 427 [E 5, 6]

      »Au temps d’Haussmann, il fallait des voies nouvelles, il ne fallait pas nécessairement les voies nouvelles qu’il fit … C’est le premier trait qui frappe dans son œuvre: le mépris de l’expérience historique … Haussmann trace une ville artificielle, comme au Canada ou au Far-West … Les voies d’Haussmann