Menace Principale. Джек Марс

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Название Menace Principale
Автор произведения Джек Марс
Жанр Триллеры
Серия
Издательство Триллеры
Год выпуска 0
isbn 9781094304977



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suggèrent qu’ils porteront leurs armes dans des paquets étanches. Ils espèrent créer un effet de surprise pour que des plongeurs d’élite hautement qualifiés effectuent une attaque furtive. Les prévisions météo disent que le temps sera très mauvais et que voler deviendra difficile. Pour autant que nous sachions, aucune attaque simultanée par la mer ou par les airs n’est prévue.

      — Est-ce que nos amis peuvent les repousser ? dit Marmilov.

      — Si on les avertit de leur approche et s’ils connaissent la méthode d’attaque, il est possible que nos amis les attendent et les tuent tous. Après ça …

      L’homme haussa les épaules.

      — Bien sûr, les Américains frapperont fort, mais ça ne sera pas notre problème.

      Oleg Marmilov rendit son sourire au jeune homme. Il tira une autre bouffée intense de sa cigarette.

      — Exceptionnel, dit-il. Tenez-moi au courant des développements.

      — Bien sûr.

      Marmilov désigna l’écran qui se trouvait sur son bureau.

      — Et puis, naturellement, je suis un grand fan de sport. Quand l’action commencera, j’en regarderai chaque seconde à la télévision.

      CHAPITRE SEPT

      Minuit quarante-cinq, Heure de l’Est (8 h 45, Heure de l’Alaska, 4 septembre)

      Le ciel au-dessus de la Péninsule Supérieure du Michigan

      L’avion expérimental traversait le ciel noir à toute vitesse.

      Luke n’était jamais monté dans un avion de ce type. Cet appareil était entièrement inhabituel. Quand l’équipe de l’EIS s’en était approché sur le tarmac, ses feux avaient été éteints, pas seulement ceux de l’appareil lui-même, mais aussi ceux de toutes les pistes ou des aéroports voisins. L’avion avait été prisonnier d’une l’obscurité presque totale.

      Sa cellule avait une forme bizarre. L’avion était très étroit et son nez penchait comme le bec qu’un oiseau plonge dans l’eau pour boire. Les stabilisateurs arrières avaient une forme triangulaire bizarre que Luke n’avait jamais vue et qu’il ne comprenait pas vraiment.

      À l’intérieur, la cabine était aussi organisée de manière inhabituelle. Au lieu d’être semblable à celle d’un jet typique de chef d’entreprise ou du Pentagone, ou même de l’EIS, avec des sièges baquets et des tables escamotables, elle ressemblait au salon d’une maison privée.

      Il y avait un long sofa transversal le long d’un mur et son dossier bloquait l’endroit où, normalement, il devait y avoir des petits hublots ovales. Il y avait deux sièges inclinables face au sofa et, entre le sofa et les fauteuils, on voyait une table en bois lourde qui, semblable à une table basse, était boulonnée au sol. Chose encore plus étrange, juste en face du sofa, il y avait une grosse télévision à écran plat qui cachait l’endroit où l’autre rangée de hublots devait être.

      De plus, à la gauche de l’endroit où Luke était assis sur le sofa, il y avait une épaisse cloison en verre. Une porte en verre était découpée au milieu de la cloison. De l’autre côté de la cloison, il y avait une autre cabine pour passagers qui, elle, contenait des sièges qui rappelaient plus un petit jet pour passagers typique. Finalement, le plus étrange, c’était que deux hommes étaient assis à l’intérieur de cette autre cabine, en train de discuter de quelque chose et de regarder l’écran d’un ordinateur portable.

      La cloison en verre était apparemment insonorisée, parce que, même si les hommes semblaient être en train de parler normalement, Luke n’entendait rien de ce qu’ils disaient. Les hommes avaient tous deux les cheveux coupés en brosse et une attitude de militaire. L’un d’eux portait une veste et une cravate et l’autre un tee-shirt et un jean. L’homme en tee-shirt était grand et bien musclé.

      — C’est un avion supersonique, dit Swann.

      Il était assis sur le sofa avec Luke, de l’autre côté de Trudy Wellington, qui était assise entre eux et étudiait des documents sur son ordinateur portable. L’existence même de cet avion semblait exciter Swann d’une façon que Luke ne comprenait pas réellement.

      — Il est supersonique, mais ce n’est pas un avion de combat. C’est un jet pour passagers. Depuis que les Français ont abandonné le Concorde et les Russes le Tupolev, personne au monde n’avoue fabriquer des jets à passagers supersoniques.

      — J’imagine que quelqu’un a travaillé sur celui-là, dit Luke.

      Assis sur un des sièges inclinables, Murphy désigna la cloison en verre de la tête.

      — Je me demande qui sont les singes derrière la porte numéro trois.

      Le grand Ed Newsam, avachi comme une grosse montagne dans l’autre siège inclinable, hocha lentement la tête.

      — T’es pas le seul, mec.

      — Aucune importance, dit Swann.

      Il désigna l’écran de télévision qui se trouvait en face du sofa. À ce moment-là, l’écran montrait une image d’un avion qui contournait la frontière nord des États-Unis au-dessus de l’État du Michigan. En bas de l’écran, des chiffres indiquaient l’altitude, l’équivalent en vitesse sol et le temps qui restait jusqu’à la destination.

      — Regardez ces chiffres. Altitude 5486 mètres. Vitesse sol 2500 kilomètres par heure, environ Mach 2, deux fois la vitesse du son. Après un peu plus de trente minutes en l’air, il ne nous restera que deux heures et demie de plus. C’est absolument stupéfiant pour un jet de cette taille qui, à mon avis, doit avoir un profil à peu près semblable à celui d’un Gulfstream typique. Imaginez-vous la poussée que cet appareil doit apporter pour surmonter la résistance de l’air ? Je n’ai même pas entendu de bang supersonique.

      Il s’arrêta pendant une seconde et regarda autour de lui.

      — Avez-vous entendu quelque chose ?

      Personne ne lui répondit. Tous les autres semblaient songer à la destination, la mission et la nature mystérieuse des deux hommes qui se tenaient dans l’autre pièce. La façon dont ils atteindraient le théâtre des opérations était hors propos. Pour Luke, cet avion n’était qu’un autre jouet de grand garçon, probablement trop cher.

      Cependant, Swann adorait ses jouets.

      — Il faut noter quelque chose à propos de notre trajectoire de vol. Nous allons vers la région arctique de l’Alaska et le moyen le plus efficace de s’y rendre est de loin de passer dans l’espace aérien canadien et de traverser le cœur du pays en diagonale vers le nord-ouest. Pourtant, au lieu de ça, nous allons longer la frontière. Pourquoi ?

      — Parce que nous aimons l’inefficacité ? dit Ed Newsam en souriant.

      Swann ne remarqua même pas le trait d’humour de son collègue. Il secoua la tête.

      — Non. C’est parce que, si nous traversons le Canada, nous devrons expliquer aux autorités canadiennes ce qu’est cet appareil qui vole au-dessus de leur espace aérien à deux fois la vitesse du son. Même si les Canadiens font partie de nos alliés les plus proches, nous ne devons pas leur dévoiler l’existence de cet avion. Donc, je pense qu’il est top-secret.

      — En fait, dit Trudy sans lever les yeux de son ordinateur, nous devrons traverser le Canada à un moment ou à un autre. L’Alaska n’est pas attaché au reste des États-Unis.

      Swann regarda fixement Trudy.

      — Aïe, dit Ed. Cours de géographie. Ça a dû faire mal.

      — Pouvons-nous parler d’autre chose ? dit Murphy. S’il vous plaît ?

      Luke regarda Trudy Wellington, qui était assise à côté de lui. Elle