Название | Menace Principale |
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Автор произведения | Джек Марс |
Жанр | Триллеры |
Серия | |
Издательство | Триллеры |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9781094304977 |
— Oui.
— Et qu’est-ce que Speck sait sur moi ?
L’homme secoua la tête.
— Je ne sais pas.
Murphy envoya un coup de poing et frappa l’homme au visage. Il sentit l’os de l’arête du nez de l’homme se briser. L’homme recula brusquement la tête. Deux secondes plus tard, du sang commença à couler d’une narine, sur le visage de l’homme puis sur son menton.
Murphy recula d’un pas. Il ne voulait pas avoir de sang sur ses chaussures.
— Essaye encore.
— Speck a dit qu’il y avait un agent secret des opérations spéciales qui avait des informations de première main sur l’emplacement du chef de cabinet du Président, Lawrence Keller. Le gars des opérations spéciales allait se rendre à Montréal. Il faisait partie de l’équipe censée sauver Keller. Il était peut-être le chauffeur. Il voulait de l’argent. Après ça …
L’homme secoua la tête.
— Tu penses que je suis ce gars ? dit Murphy.
L’homme hocha la tête, pitoyable, désespéré.
— Pourquoi le penses-tu ?
L’homme dit quelque chose à voix basse.
— Quoi ? Je ne t’ai pas entendu.
— J’y étais, dit l’homme.
— À Montréal ?
— Oui.
Murphy secoua la tête. Il sourit. Cette fois-ci, il rit, juste un peu.
— Hé ben.
L’homme hocha la tête.
— T’as fait quoi ? Tu t’es tiré quand ça s’est mis à chauffer ?
— J’ai vu où ça allait mener.
— Et tu m’as vu.
Ce n’était pas une question, mais l’homme y répondit quand même.
— Oui.
— As-tu dit à Speck à quoi je ressemblais ?
L’homme haussa les épaules. Il regardait fixement le sol en béton.
— Parle ! dit Murphy. Je n’ai pas toute la nuit.
— Après ça, je ne lui ai plus jamais reparlé. Il s’est retrouvé en prison avant le lever du soleil.
— Regarde-moi, dit Murphy.
L’homme leva les yeux.
— Répète-moi ça, mais sans détourner le regard, cette fois-ci.
L’homme regard Murphy droit dans les yeux.
— Je n’ai pas parlé à Speck. Je ne sais pas où ils le détiennent. Je ne sais pas s’il avoue ou pas. Je ne sais pas du tout s’il sait qui vous êtes mais, s’il le sait, visiblement, il ne vous a pas encore dénoncé.
— Pourquoi ne t’es-tu pas enfui ? dit Murphy.
Ce n’était pas une question en l’air. Murphy était lui-même forcé de se poser cette question. Il pouvait disparaître. Maintenant, ce soir ou demain matin. Bientôt, en tout cas. Il avait deux millions et demi de dollars en liquide. Ça pouvait permettre à un homme comme lui de vivre longtemps et, avec ses compétences exceptionnelles, il pourrait gagner un peu d’argent supplémentaire de temps à autre.
Cependant, il passerait le reste de sa vie à se méfier de tout le monde et, s’il s’enfuyait, une des personnes susceptibles de lui causer des ennuis serait Luke Stone. Ce n’était pas une idée agréable.
L’homme haussa à nouveau les épaules.
— J’aime bien cet endroit. J’aime ma vie. J’ai un jeune fils que je vais voir parfois.
L’homme venait de mentionner son fils et Murphy n’aimait pas ça. Ce tueur au sang froid, un homme qui venait d’avouer le meurtre d’une jeune mère et qui avait collaboré à l’assassinat de deux petits enfants et Dieu savait à quoi d’autre, essayait de jouer la carte de la compassion.
Murphy alla à la chaise et sortit son arme de l’étui. Il vissa le silencieux au canon de l’arme. C’était un bon silencieux. Il ferait peu de bruit. Murphy pensait souvent qu’il avait le son d’une agrafeuse de bureau qui trouait des piles de feuilles de papier. Clac, clac, clac.
— Vous n’avez aucune raison de me tuer, dit l’homme derrière lui. Je n’ai rien dit à qui que ce soit. Je ne parlerai à personne.
Murphy ne s’était pas encore retourné.
— Tu n’as jamais entendu dire qu’il fallait régler les derniers détails ? Je veux dire, c’est bien dans ce secteur que tu travailles, n’est-ce pas ? Speck sait peut-être qui je suis, ou pas, mais toi, tu le sais sans aucun doute.
— Savez-vous combien de secrets je connais ? dit l’homme. Si on me capturait, croyez-moi, vous seriez le cadet de leurs soucis. Je ne sais même pas qui vous êtes. Je ne connais pas votre nom. J’ai vu un gars cette nuit-là. Il avait peut-être les cheveux noirs. Il était petit. Il mesurait un mètre soixante-quinze. Ç’aurait pu être n’importe qui.
Murphy se retourna et lui fit face. L’homme transpirait et la sueur apparaissait sur son visage. Il ne faisait pas si chaud que ça, ici.
Murphy prit l’arme et la pointa sur le centre du front de l’homme. Pas d’hésitation. Pas de son. Il ne dit pas un seul mot. Chaque ligne était d’une clarté extrême et l’homme semblait être baigné dans un cercle de lumière blanc vif.
L’homme parlait vite, maintenant.
— Écoutez, ne faites pas ça, dit-il. J’ai du liquide. Beaucoup de liquide. Je suis le seul à savoir où il est.
Murphy hocha la tête.
— Oui, moi aussi.
Il appuya sur la détente et …
CLAC.
Il y eut un peu plus de bruit qu’en temps normal. Murphy n’avait pas imaginé qu’il y aurait tant d’écho dans ce grand espace vide. Il haussa les épaules. Aucune importance.
Il partit sans regarder les saletés qu’il y avait par terre.
Dix minutes plus tard, il était dans sa voiture et il conduisait sur le périphérique. Son téléphone portable sonna. Le numéro était dissimulé. Cela ne signifiait rien. Cela pouvait être bon ou mauvais. Il décrocha.
— Oui ?
Une voix féminine :
— Murph ?
Murphy sourit. Il reconnut immédiatement la voix.
— Trudy Wellington, dit-il. Tu appelles à un beau moment de la soirée. Si tu me dis d’où tu appelles, j’arrive tout de suite.
Elle rit presque. Il l’entendit dans sa voix. Il fallait les faire rire. C’était le meilleur moyen d’accéder à leur cœur puis à leur chambre à coucher.
— Euh … oui. Calme tes ardeurs, Murph. J’appelle du bureau de l’EIS. Il y a une crise et nous sommes convoqués. Don veut que plusieurs personnes viennent ici maintenant, aussi vite que possible, et tu fais partie de la liste.
CHAPITRE QUATRE
22 h 20, Heure de l’Est
Comté de Fairfax, Virginie
Banlieue de Washington, DC
— À quoi penses-tu,