Enzo, le nouveau Messie. Victor Gomes

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Название Enzo, le nouveau Messie
Автор произведения Victor Gomes
Жанр Языкознание
Серия
Издательство Языкознание
Год выпуска 0
isbn 9783991078135



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Ripley avec l’Alien, déchiquetant la chair par le biais de ses deux paires de mâchoires. Il adorait cette quadrilogie. Avec ses fesses venant en premier, Dieu eut la sensation de voir trois paires de lèvres gigantesques : les lèvres extérieures de Marie, les lèvres intérieures de Marie et les lèvres destinées aux résidus de Jesús. “C’est moche ! C’est moche ! Il crève à coup sûr !” Elle l’aperçut ensanglanté comme quand son vagin fut conquis, le parallélisme lui provoqua des frissons. Quel traumatisme que de faire rentrer le sperme ! Mais en comparaison, faire sortir un petit être de là… Rien à voir ! Passée l’horreur, l’acte fut considéré par la vierge comme un miracle : Jesús naquit en l’An 4 avant lui-même.

      Jesús constituait un vrai prodige de la nature, tout de même. Bam, la vierge se faisait pénétrer et bam, elle nous sortait un garnement, de mauvaise manière, mais qui survécut. Même son aspect était miraculeusement… hideux ! Il avait déjà de longs cheveux à la Mick Jagger. Jesús était devenu tout pour Marie. Plus de culbute. Comme elle en avait horreur, donc elle ne se concentrerait uniquement que sur son fils. Elle n’avait pas autre chose à faire ! Elle adorait lui donner le lait, comme elle affectionnait tout particulièrement de sortir celui des vaches. Le lait était le sens de la vie. Cela débutait par ces grandes évacuées masculines durant la création et cela finissait par l’élixir blanc maternel, en vue de l’évolution. Marie aimait sortir son mamelon partout. Très “m’as-tu-vu”, ou plutôt très “as-tu-vu-mes-seins”. Elle était heureuse de l’amplification de sa cage thoracique et surtout, elle jouait un rôle dans la communauté. Elle avait procréé, première chose utile qu’avait jamais faite Marie.

      Muni de sa figure d’homme des cavernes à la “Fraggle Rock”, Jesús provoquait plus de rigolades que d’attendrissement de la part des autres. Sa mère n’en avait que faire. Il était parfait, le seul, l’unique. Mais, tout Gilead s’en prenait de plus en plus à ce bâtard au paraître orangé, couleur intermédiaire entre le blanc sain et le bronzé castillan d’apparence toute aussi saine. Cependant, l’orange, ce n’était que la couleur qui venait juste après une grosse jaunisse. Et à cette époque le jaune n’était pas chinois, mais plutôt équivalent à lépreux ! Dieu voyait Donald Trump en miniature en Jesús. “Qui voudrait bien de cela ?” pensait-il. Justement, Marie fit plus ample connaissance avec un charpentier, Leroy du clan Merlin. Ce n’était pas une lumière, ceci dit, un grand manie-tout. Elle ne savait pas pourquoi, Leroy se prit d’affection pour Jesús. Parfait, selon Marie, qui avait besoin de quelqu’un pour faire rentrer des vivres dans le foyer. Leroy fabriquait des armatures de bois à Gilead et cela leur garantissait des viandes de chez McDonalds en échange, par exemple. De plus, il était asexué donc, comme Marie, il n’était vraiment pas tourné vers la chose, ce qui faisait bien le compte de la “fausse Vierge touchée juste une fois”. Leroy, ainsi que tout Gilead, savaient que Jesús n’était pas de lui. C’est pourquoi celui-ci garda l’identité de Jesús Cristo, Jésus Christ pour la version française du livre.

      Malgré ses disgrâces handicapantes et le fait qu’il attirait les railleries de ses congénères, Jésus aimantait au contraire la curiosité des immigrants, des gens du voyage et autres personnages les plus ubuesques jamais rencontrés dans notre contrée paumée. Tout d’abord, trois Arabes venus en chameau, vêtus comme des drags queens, selon l’opinion condescendante, depuis le Ciel, de Dieu. Gaspard, Melchior et Balthazar venaient “dealer”, mais ils s’étaient trompés de localité, visiblement. Ils avaient déjà amassé une bonne quantité d’or en chemin, en échange de leur haschisch fait artisanalement. Ils avaient pour consigne de trouver un homme travaillant la boiserie, dans le but de lui vendre la marchandise. Tout naturellement, ils pensèrent qu’il s’agissait de Leroy, le père adoptif de Jésus. Ils étaient des trafiquants certes, mais ils connaissaient les bons usages. Après avoir complimenté faussement Marie, ils firent de même avec le petit Jésus. “C’est un vrai petit roi, celui-là !” s’exclamait un des maures. Une fois le troc effectué entre Leroy et les rois mages d’Orient, haschisch contre des assemblages d’ébéniste, les visiteurs se remirent en marche. Cependant, ils laissèrent un lingot d’or au passage, juste à côté du berceau de Jésus, faisant la joie des villageois, qui n’avaient jamais rien vu d’aussi étincelant de leur vie. Ils se rappelaient les briquets tombés des cieux et pensaient que Dieu leur donnait un autre signe d’amélioration de leur existence. À partir de ce moment-là, ils inclurent l’or comme monnaie d’échange pour le marchandage. Tout avait un prix et les faveurs et contre-faveurs en nature disparurent dans la société de bien, “au blanc”. Ils continuaient à subsister en tant que pots-de-vin dans la société de mal, c’est-à-dire “au noir”. Ils avaient instauré des salaires à la hauteur des prestations réalisées de tout un chacun. Celle qui balayait les maisons, María du clan Da Costa, recevait le SMIC de Gilead, parce qu’il fut déterminé qu’il ne fallait pas beaucoup de connaissances artisanales dans la réalisation de cette tâche. En revanche, Leroy fut un des plus riches villageois, aussi par le fait que l’or venait de lui, du moins de son amorphe de Jésus. Pour le plus grand plaisir de Marie qui accumulait toutes les pièces de monnaie. Elle adorait économiser, elle ne savait pas trop pourquoi. Elle songeait qu’un jour cet acte serait de grande nécessité.

      Quelques années plus tard, un gros bonhomme dans un anorak tout rouge avec des extrémités de laine blanche, tout droit venu de la Laponie, passait par Gilead avec son traîneau de cerfs. Comme chaque année, il voulait apporter des tonnes de jouets, la nuit du 24 au 25 Décembre 2020, surtout que la planète en avait plus besoin que n’importe quelle autre année contemporaine : un terrible virus faisait des ravages partout sur Terre. Il avait des tonnes de Barbie et Ken avec leurs décapotables roses, des GI Joe, des Lego et Playmobil, ainsi que des canards de bains avec extrémité pour ces dames et des godemichets doubles pour les couples gays passifs, entre autres. Ce retour en arrière perturba Santa Claus. Il avait dû dépasser la limite des quatre-vingt-huit miles à l’heure du convecteur temporel et en consultant son iPhone, le voilà arrivé à l’an 0 après Jésus Christ, celui-là même n’ayant que quatre ans. Le premier enfant qu’il vit, c’était Jésus en chair et os. Tout d’abord, il ne le reconnut pas en raison de son apparence de moucheton laid, mais la Vierge et le charpentier, à côté, ne laissaient pas de place au doute. Simplement, il ne l’imaginait pas aussi repoussant. Santa Claus savait toutefois que l’imagerie biblique était sujette à des siècles d’appréciation subjective des événements, en commençant par les potes alcooliques de Jésus qui donnèrent leurs premières versions altérées des faits. Cette erreur chronologique devait signifier quelque chose, sûrement le sauvetage de cette infâme année 2020. Se retrouvant à cet endroit précis, le 25 décembre de l’année 0, il laissa tout à Jésus, oubliant que les canards vibrateurs faisaient partie des étrennes, ainsi que les godes pour double pénétration anale. Marie le remercia de cette grande générosité et pensa qu’il devait être plein aux as, vu son énorme bidon, tout en étant un vieillard. Toutes ses possessions venues d’une autre contrée lointaine… “Ouah !” Elle examina plus particulièrement un des canards. Elle l’actionna et le fit vibrer. Soudainement, une connexion se créa en elle et elle s’enfonça la pointe du canard. Cela lui provoqua un plaisir énorme et indicible, et elle se mit à penser à Dolce. “Oh mon doux Dolce ! C’est dommage que je ne sois pas aussi pute que la Marie Madeleine !” Puis, lui vint le traumatisme du maladroit et monstrueux pénis de Quijote. Elle ressortit de sa chambre ébouillantée et épouvantée et cria : “Le Père Noël est une ordure ! Ces jouets sont là pour corrompre notre jeunesse ! D’après le troisième commandement, Santa Claus doit mourir !” Il voulut s’expliquer mais le décalage des époques aggrava le tout. Il désira s’échapper, reprendre ses rênes et faire marche avant, en 2020. Or, les villageois de Gilead l’arrêtèrent. Santa Claus fut exécuté et embroché comme une grosse truie avec un citron dans la bouche, ainsi que les rênes qui étaient si appétissants, lors d’un barbecue avec un feu allumé par les briquets, précédemment envoyés par Dieu. Et voilà comment Noël s’arrêta pour toujours en l’An 2020, même si cette année marqua un autre tournant dans le monde. Ceci était une toute autre histoire…

      Revenons-en à nos zigotos de l’An 4 ou 0, selon le référentiel de temps pris en compte ! Au vu des