Название | Enzo, le nouveau Messie |
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Автор произведения | Victor Gomes |
Жанр | Языкознание |
Серия | |
Издательство | Языкознание |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9783991078135 |
Marie était impressionnée par la sveltesse de Quijote. En plus, juché sur son cheval, elle eut en vision Marie Madeleine montée par Dolce, tout en remplaçant leurs têtes par Quijote et elle-même, comme ferait une adolescente des années 1990, qui collerait les images des 2Be3 sur sa pochette et en y accolant sa photographie. Quijote avait l’air d’un barbare avec cette peau si bronzée, si ridée, si esquintée, quasiment tuberculeuse. Cependant, il était haut et maigre et elle savait, par avance, de par ses multiples sessions de voyeurisme, que ce trait de personnalité augurait un énorme sexe, en bas. Plus les hommes étaient longilignes, plus le membre perpendiculaire au milieu rentrait profond. Elle se réjouissait. Elle devait écarter l’autre obèse. Elle indiqua à Sancho Panza le chemin pour aller chez McDonalds, le chasseur le plus prolifique de la tribu. Il avait toutes les viandes possibles et imaginables. Il savait les agrémenter de tomates, de laitue et d’une sauce blanche dont lui seul avait le secret. Pour cela, il disait qu’il faisait monter la graisse des animaux… En allant à son restaurant, Marie eut la sensation que les aliments n’étaient pas aussi bons qu’il le prétendait. Cette viscosité pâlichonne lui rappelait les jaillissements de foutre des mauvais amants de Marie Madeleine. Pas de Dolce, qui lançait son sperme magnifiquement en l’air, par des jets fins, mais surpuissants. Cela avait de quoi occuper ce “gros sac” de Sancho Panza pendant longtemps et effectivement, il mangea du McDonalds pendant dix jours consécutifs. Le dernier jour, Sancho Panza fut récompensé par un double étage de viande, de laitue et tomates, ainsi que d’une masse de pain que McDonalds venait de fabriquer, en travaillant le blé dans une installation faite à cet effet : un moulin.
La vierge Marie commença à aguicher Quijote de la même manière que le faisait la pute Marie Madeleine avec n’importe lequel de ces amants. Elle se lécha les babines et se massa les mamelons. Direct, Quijote n’en put plus et voulut la culbuter. Il sortit son énorme arme et la pucelle crut par moments que sa mâchoire se désagrègeait. Elle avalait comme elle pouvait, mais cela atteignait sa glotte, donc des relents du repas de midi lui venaient. Elle mit les dents et Quijote la repoussa violemment. Il sortit la langue de sa bouche, de façon à lui montrer les formes adéquates de la fellation. Marie s’exécuta et se surprit à aimer cela. A chaque léchée, elle sentait que Quijote grandissait dans sa bouche. Il sentait comme la viande passée de quelques jours de chez McDonalds, mais elle ne savait pas pourquoi, elle était excitée. Quijote la souleva et l’emmena sur une botte de foin, de toutes ses forces athlétiques sèches. Il lui enleva son cache-sexe et découvrit la forêt amazonienne. Oui, Quijote découvrit l’Amérique bien avant Christophe Colomb ! Des branches velues venaient recouvrir “L’Origine du Monde”. Des mini-mygales paraissaient parcourir son pubis. Quijote continuait à masturber son sexe et la peur de Marie confessant sa virginité, alliée à la densité feuillue présentée le firent devenir plus allongé. Il voulait arriver jusqu’à sa cavité par le biais de sa langue, toutefois la vue était vraiment trop brouillée pour y voir quelque chose dans ce ciel ombragé. Il se releva soudainement et lui enfila son sexe, jusqu’au fond. Marie couina. Elle avait trop mal. Elle le repoussa. Cependant, Quijote était un vrai chevalier : il ne quittait jamais sa monture. Elle s’obligea alors à penser à Dolce prenant Marie Madeleine et elle feignit le plaisir. Elle inclina la tête en arrière maladroitement. Néanmoins, le cavalier rentrait de nouveau dans les recoins les plus caverneux, faisant redresser la tête de la vierge qui trahissait que son âme disparaissait dans cette violente étreinte. Quijote était sur elle et ne la laissait plus s’échapper, elle bougeait les jambes, comme une tortue renversée sur sa carapace. Le manque d’expérience de Marie l’excitait. Tellement, qu’il jaillit dans sa grotte. En pleine extase, il leva la tête quand soudainement, il aperçut au loin l’objet de ses cauchemars : le moulin de McDonalds. Quijote se retira violemment et cria comme une lavette, en proie à ses élucubrations. Il grimpa sur son cheval et s’enfuit loin, très loin. Il ne se sentait pas encore de taille pour affronter ses pires ennemis, les moulins…
Prise d’hébétude devant la fuite inopinée du goujat, la sotte mit la main dans son vagin et deux liquides se mélangeaient, un rouge et un blanc. Et ce n’était pas deux types de vin ! Elle finit par vomir, ajoutant un autre chromatisme à ces fluides corporels. Tout à coup, un pigeon blanc vola au-dessus d’elle et lui cagua sur le visage, complétant alors la peinture, digne d’un Picasso. Elle était persuadée que c’était un dernier signe de Dieu, un mauvais présage, une punition pour son péché capital. Elle se jura que plus jamais, mais alors plus jamais, elle ne pratiquerait le coït. Cependant, le poids de la virginité enlevé, elle se sentait beaucoup moins niaise qu’avant et cet événement traumatique lui rendit sa légèreté de l’âme, d’autant plus que son bourreau avait pris la poudre d’escampette. Elle chantonnait toute la journée “ Like a virgin ! Touched for the very first time !” (“Comme une vierge ! Touchée pour la toute première fois !” en français).
Quijote laissa derrière lui Sancho Panza devenu un accroc au McDonalds. Lui était ravi des mets exquis préparés dans cet établissement. Au dixième jour, McDonalds le vira en lui disant qu’il devait apporter une contribution à la communauté. Ceci dit, dans le but de l’encourager dans son œuvre philanthropique, il lui offrit son double étage d’hamburger qu’il appela “Big Mac”. Sancho pouffa tout d’abord. Il se ravisa ensuite et se résigna à labourer les terres en vertu de l’économie de troc établie depuis peu dans cette partie de la Terre. Peu importe, il ne supportait plus sa région natale de Castilla-La Mancha. Même sa diarrhée chronique en valait la peine !
Marie tomba enceinte. Elle se figura que cet enfant était un miracle. Après tout, la seule fois qu’elle couchait et bingo, embarrassée d’un petit être humain ! Elle se devait de lui donner un prénom qui rappellerait d’une certaine façon Quijote. Mais comment l’associer à un événement qu’elle considérait réellement comme dramatique ? Elle rembobina, non sans mal, le film de la relation sexuelle. Et elle se rappelait le sexe du chevalier. Elle en avait pris plaisir, du moins dans sa bouche. Sucer était fantastique. “Je suce” dit-elle en elle-même. “Je suce, je suce, je suce !” En un éclair, elle pensa : “Et si je l’appelais, Jesuce ? Non, il faut dissimuler un petit peu.” Elle continua à dérouler le fil de sa réflexion et en vint à vouloir donner un accent du sud pour “Jesuce”, en guise d’hommage à son père. Elle n’avait pas de problème, puisque Sancho Panza, le meilleur ami de Quijote était resté à Gilead. Lui, il dirait plutôt “Yésouz”. Un flash divin la transperça « J E S Ú S » !
Marie eut une grossesse délicate. Trois mois à vomir de partout et elle ne comprenait pas tout l’intérêt de la mise en cloque puis de la mise à bas. Elle pensait que les femmes se faisaient martyriser à coup de marteau-piqueur, ou bien, en version biblique, à coup de pierres granitiques taillées. Oui, le granit a une grande dureté, soit dit en passant ! Et ce “granite-piqueur” était un vrai cauchemar… Comment Marie Madeleine avait-elle pris autant de plaisir ? Bon, avec Dolce, cela pouvait se comprendre, vu ses muscles proéminents antagoniques à cette peau “dolce” sans poils. Voudrait-on faire du dur à partir du doux ? De toute façon, Dolce avec son regard vert de lynx, c’était un homme, un vrai ! On pouvait lui mettre toute sorte d’accoutrements ou pas, il transperçait tout de son regard, de son sexe, de son âme.
Après les trois mois de vomissements, la panse de Marie augmentait. Elle était arrivée à se sentir étrangère à ce qui se tramait à l’intérieur.