Études sur l'histoire de l'art. Eugene Guillaume

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Название Études sur l'histoire de l'art
Автор произведения Eugene Guillaume
Жанр Языкознание
Серия
Издательство Языкознание
Год выпуска 0
isbn 4064066328429



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       Eugène Guillaume

      Études sur l'histoire de l'art

      Publié par Good Press, 2021

       [email protected]

      EAN 4064066328429

       LE PANTHÉON D’AGRIPPA A PROPOS DE DECOUVERTES RÉCENTES

       LES RUINES DE PALMYRE ET LEUR RÉCENT EXPLORATEUR

       I

       II

       III

       IV

       V

       VI

       VII

       DANTE CONSIDÉRÉ COMME ARTISTE

       APOLLON

       BACCHUS

       CÉRÈS

       LE COSTUME

       LA COIFFURE

       LES BIJOUX

       LE BRACELET

       LES BAGUES

       BARBARE

       CAPTIF

      On a réuni dans ce volume des morceaux qui ont tous l’enseignement pour objet. Indépendamment d’articles destinés à faire connaître certains travaux de découverte exécutés par des pensionnaires de l’Académie de France à Rome, les notices qui suivent peuvent être considérées comme donnant la mesure d’un ouvrage dans lequel les jeunes artistes trouveraient, sommairement résumées, les indications dont ils ont le plus besoin pour aborder les sujets qu’ils ont à traiter dans leurs études. La mythologie, les mœurs (en prenant ce mot tel qu’il est entendu dans la langue des Beaux-Arts) et l’histoire se trouvent représentées dans ce recueil par des exemples qui ont paru dignes d’intérêt.

       Table des matières

      (Revue des Deux-Mondes, du 1er août 1892.)

      Depuis quelque temps on s’est beaucoup occupé des découvertes faites au Panthéon d’Agrippa par un jeune pensionnaire de l’Académie de France, M. Chedanne. On en a parlé avec la compétence la plus bienveillante, mais sans entrer dans le détail ; c’est pourquoi il m’a semblé qu’il y aurait intérêt à en exposer ici l’objet et la suite. D’autres en traiteront plus savamment. L’artiste lui-même les expliquera mieux que personne au moyen de beaux dessins qu’il excelle à exécuter. Pour moi, je veux seulement m’attacher au fait lui-même et à ce qu’il nous laisse à penser.

      Sans qu’on le sache assez, je crois, on a toujours donné une grande attention au Panthéon, non-seulement pour l’admirer, mais aussi pour le comprendre. Les artistes et les savants l’ont étudié à l’envi, tant à raison de sa beauté que pour mettre d’accord ce qu’on y voit avec ce qu’en ont écrit les auteurs anciens. Depuis la Renaissance on s’est donc appliqué à le bien connaître et à se rendre compte de ce qu’il était dans son premier état; et pour cela notre siècle n’aura pas moins fait que les siècles précédents. Parmi les travaux qu’il a consacrés à cette reconstitution idéale, il faut compter les apologies érudites comme celle de Charles Fea; l’ouvrage d’un docte architecte allemand, M. Frédéric Adler , et les beaux mémoires de M. le commandeur Lanciani publiés dans différents recueils italiens d’archéologie. Dans ce mouvement fécond, la France n’est pas restée en arrière et on a pu voir dernièrement à Paris une restauration en relief du noble édifice exécutée sous la direction de M. Chipiez. Mais le Panthéon étant un monument classique, il était naturel que les pensionnaires de l’Académie de France à Rome le prissent pour sujet de leurs études. Ils n’y ont pas manqué et ils l’ont plusieurs fois reproduit avec talent et avec amour. Un des plus anciens parmi eux, un de nos maîtres, M. Achille Leclère, en a fait une restauration excellente. Malheureusement, elle n’a pas été publiée et ceux qui s’en sont autorisés ont dû la consulter à l’École des Beaux-Arts où elle est déposée. Depuis ont paru, à la suite des envois de MM. H. Labrouste, Baltard, André, Louvet et Daumet, les superbes dessins de M. Brune. Et maintenant, viennent de se produire les découvertes de M. Chedanne dont l’importance est déjà appréciée en Italie à toute sa valeur.

      Le Panthéon n’a jamais cessé d’être considéré comme un des monuments les plus remarquables de la Rome antique. En tout cas, il en est, de beaucoup, le mieux conservé ; car s’il a été protégé par une sorte de prédilection dont il a toujours été l’objet, la solidité de sa construction l’a aussi très bien défendu. Impossible de n’être pas frappé de ce qu’il y a d’original dans sa structure. Quand on le voit, on y distingue aussitôt un ensemble de formes et de matériaux unique: une rotonde de briques précédée d’un vestibule quadrangulaire bâti de marbre et de granit. Cet assemblage d’éléments rectilignes et d’éléments circulaires est particulier; il a une physionomie à soi. Peut-ètre en peut-on trouver l’embryon dans la cabane latine. Mais rien n’est plus éloigné de l’idée que l’on a d’un temple, et surtout d’un temple inspiré des Grecs, qu’un pareil composé. Aussi, a-t-il été accepté comme un type de l’architecture romaine et même comme une œuvre tout empreinte de l’austérité républicaine.

      Quoi qu’il en soit, c’est un monument de grand caractère. L’aspect en est sévère et même un peu sombre. Si le portique est ouvert et élégant, la rotonde, rigoureusement fermée au regard, a quelque chose de pesant et la partie voûtée qui la surmonte, vue du dehors, ne donne pas l’idée de son élévation. Il faut entrer dans l’édifice pour en comprendre la beauté. Alors on ne peut qu’admirer l’ensemble qu’il présente, et ses proportions robustes, et la hardiesse de sa coupole, et les belles dispositions de ses autels. On est étonné du vide considérable que la construction enveloppe, et il se dégage du tout une idée de puissance et d’harmonie. Cependant le sentiment que l’on éprouve reste grave. La décoration est très riche; mais la lumière, venant de l’ouverture unique ménagée au sommet de la coupole, tombe d’une grande hauteur, allonge les ombres des corniches et des chapiteaux et attriste l’ensemble par un excès