Название | The Self-Dismembered Man |
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Автор произведения | Guillaume Apollinaire |
Жанр | Поэзия |
Серия | Wesleyan Poetry Series |
Издательство | Поэзия |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9780819569950 |
Mais vois quelle douceur partout
Paris comme une jeune fille
S’éveille langoureusement
Secoue sa longue chevelure
Et chante sa belle chanson
The Hills
One day in the sky over Paris
Two great airplanes made war
One was red and the other was black
And still higher at the zenith flamed
Eternity’s sunshine
The one was my entire youth
The other was the future
They made war furiously
Same as the radiant archangel
Struggled with Lucifer
So calculus hates the problem
So night hates day
So my loving batters my love
So hurricane
Uproots the screaming tree
But look at the sweetness
Paris like a girl
Awakens languidly
And shaking her long long hair
She begins to sing
Où donc est tombée ma jeunesse
Tu vois que flambe l’avenir
Sache que je parle aujourd’hui
Pour annoncer au monde entier
Qu’enfin est né l’art de prédire
Certains hommes sont des collines
Qui s’élèvent d’entre les hommes
Et voient au loin tout l’avenir
Mieux que s’il était le présent
Plus net que s’il était passé
Ornement des temps et des routes
Passe et dure sans t’arrêter
Laissons sibiler les serpents
En vain contre le vent du sud
Les Psylles et l’onde ont péri
Ordre des temps si les machines
Se prenaient enfin à penser
Sur les plages de pierreries
Des vagues d’or se briseraient
L’écume serait mère encore
My youth was shot out of the sky
Now see how the future burns
Hear me
Announcing to the whole world
The birth of prophecy
Certain men are hills
Rising above humanity
And to these men the future
Seems nearer than the present
And cleaner than the past
Ornaments of roads and weather
Lead on to everlasting
Let the snake hiss
Vainly against the south wind
The snake charmers are dust
A sign of the times
When machines begin to think
Solid gold sea-waves
Break against jeweled beaches
Sea-foam mothers us once again
Moins haut que l’homme vont les aigles
C’est lui qui fait la joie des mers
Comme il dissipe dans les airs
L’ombre et les spleens vertigineux
Par où l’esprit rejoint le songe
Voici le temps de la magie
Il s’en revient attendez-vous
A des milliards de prodiges
Qui n’ont fait naître aucune fable
Nul les ayant imaginés
Profondeurs de la conscience
On vous explorera demain
Et qui sait quels êtres vivants
Seront tirés de ces abîmes
Avec des univers entiers
Voici s’élever des prophètes
Comme au loin des collines bleues
Ils sauront des choses précises
Comme croient savoir les savants
Et nous transporteront partout
Man flies higher than eagles
Man pleasures the oceans
Man dispels
Shadows and spleen
His dream is real
Now is the time of magic
See they return
Billions