Menace Principale. Джек Марс

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Название Menace Principale
Автор произведения Джек Марс
Жанр Триллеры
Серия
Издательство Триллеры
Год выпуска 0
isbn 9781094304977



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prête à controverse. Certes, nous pouvons désapprouver, vous comme moi. Cependant, je pense que cette préoccupation est pour d’autres temps. Pour l’instant, nous avons une opération terroriste en cours avec un nombre inconnu de civils américains déjà morts et d’autres vies américaines en danger. Le temps presse. De plus, autant que possible, je pense qu’il faut que nous cachions au grand public aussi bien l’incident en soi que la nature de ce complexe, ou du moins pour l’instant. Plus tard, quand nous aurons sauvé les nôtres et que la tension sera retombée, il y aura beaucoup de temps pour débattre.

      Dixon pensait que Stark avait raison et ça l’énervait. Il détestait ces …

      … compromis.

      — Que proposez-vous ? dit-il.

      Stark hocha la tête. Sur l’écran, l’image changea et montra un schéma de ce qui semblait être un groupe de plongeurs sous-marins dessinés qui nageaient vers une île.

      — Nous suggérons fortement d’envoyer un groupe secret d’agents spéciaux hautement qualifiés, des Marines, pour qu’ils infiltrent ce complexe, découvrent la nature des terroristes et leurs effectifs, tuent leurs leaders et, si possible, reprennent la plate-forme avec aussi peu de pertes en vies civiles que les circonstances le permettront.

      — Combien et quand ? dit Dixon.

      Stark hocha à nouveau la tête.

      — Seize, peut-être vingt. Ce soir, dans les quelques heures qui viennent, avant l’aube.

      — Les hommes sont prêts ? dit Dixon.

      — Oui, monsieur.

      Dixon secoua la tête. Être Président, c’était glisser sur une pente savonneuse. C’était ce qu’il n’avait jamais compris, en dépit de toutes ses années d’expérience. Tous ses discours de campagne fougueux, ses coups de poing sur le podium, ses exigences pour créer un monde plus juste, plus propre … cela avait servi à quoi ? Tout avait été jeté aux orties avant même qu’il ait commencé à exercer son mandat.

      La Réserve Faunique Nationale de l’Arctique était interdite au forage. À partir de la surface. Donc, ils s’installaient en mer et foraient de dessous. Bien sûr qu’ils le faisaient. Ils étaient comme des termites, constamment en train de mordre, de ronger et de transformer la construction la plus solide qui soit en château de cartes.

      Alors, les hommes qui effectuaient le forage avaient été attaqués et pris en otage. En tant que Président, qu’était-il supposé dire ? Qu’ils mangent de la brioche ?

      Impossible. Ils étaient américains et, aussi difficile que ce soit de le comprendre, ils étaient innocents. Je faisais seulement mon travail, madame.

      Dixon regarda Thomas Hayes. De tous les hommes présents dans cette salle, Hayes devait être le plus proche de ses opinions sur la question. Hayes se sentait probablement coincé, trahi, frustré et sidéré, tout comme Clement Dixon.

      — Thomas ? dit Dixon. Qu’en pensez-vous ?

      Hayes n’eut pas la moindre hésitation.

      — Je comprends bien que c’est une discussion à remettre à plus tard, mais je suis choqué d’apprendre que nous forons dans un environnement naturel qui a besoin d’être entretenu et protégé. Je suis choqué, mais pas surpris, et c’est le pire.

      Il s’interrompit.

      — Quand ces hommes auront été sauvés et quand, comme vous dites, la tension s’apaisera, je pense qu’il faudra que nous réexaminions le moratoire sur le forage et expliquions clairement que pas de forage signifie pas de forage, qu’il soit effectué sous la terre ou sous la mer.

      — Ensuite, s’il faut lancer une action de type militaire à cet endroit, je pense qu’il faut que les civils puissent superviser la totalité de l’opération, du début à la fin. Sans vouloir vous offenser, Général, au Pentagone, vous avez tendance à taper sur les moustiques à coups de massue. Je pense que, au Moyen-Orient, les frappes par drone ont détruit trop de cérémonies de mariage.

      Le Général Stark sembla être sur le point de répondre quelque chose, puis s’arrêta.

      — Pouvez-vous faire ça, Général Stark ? dit Dixon. Même si beaucoup de moyens militaires sont impliqués, pouvez-vous me garantir que les citoyens seront mis au courant et pourront participer à toute l’opération ?

      Le général hocha la tête.

      — Oui, monsieur. Je connais l’agence civile qu’il nous faut pour cette mission.

      — Dans ce cas, faites ça, dit Dixon, et sauvez les hommes de la plate-forme si vous le pouvez.

      CHAPITRE TROIS

      22 h 01, Heure de l’Est

      Ivy City

      Le nord-est de Washington, DC

      Un grand homme était assis sur une chaise pliante en métal dans un coin tranquille d’un entrepôt vide. Il secouait la tête et gémissait.

      — Ne faites pas ça, dit-il. Ne faites pas cette chose.

      L’homme avait les yeux bandés mais, malgré le chiffon qui lui cachait une partie du visage, on voyait facilement qu’il avait été battu et qu’il avait des quantités de bleus. Sa bouche était enflée. Son visage était couvert de sueur et de sang et le dos de son tee-shirt blanc était taché par la transpiration. Il y avait une tache sombre à l’entrejambe de son jean, où il s’était uriné dessus quelques moments auparavant.

      De l’extrémité de ses manches de chemise à ses poignets, on voyait un enchevêtrement touffu de tatouages. L’homme avait l’air fort, mais ses poignets étaient menottés derrière son dos et ses bras étaient attachés à la chaise avec de lourdes chaînes.

      Il avait les pieds nus et ses chevilles étaient elles aussi attachées avec des menottes en acier. Ses pieds étaient tellement rapprochés l’un de l’autre que, s’il avait réussi à se lever et essayé de marcher, il aurait dû sautiller au lieu de marcher.

      — Quelle chose ? demanda Kevin Murphy.

      Murphy était grand, mince et en excellente forme physique. Il avait le regard dur et une petite cicatrice au travers du menton. Il portait une chemise bleue élégante, un pantalon élégant foncé et des chaussures italiennes en cuir noir poli. Il avait les manches roulées juste quelques centimètres sur ses avant-bras. Il n’avait rien de fripé, transpirant ou sanguinolent. Il ne semblait pas avoir effectué d’effort épuisant. En fait, il aurait pu être sur le point d’aller dîner dans un restaurant chic. Le seul détail qui n’allait pas entièrement avec son style, c’était les deux gants de conduite en cuir noir qu’il portait aux mains.

      Pendant quelques secondes, Murphy et l’homme assis sur la chaise restèrent immobiles comme des statues, comme des menhirs dans un cimetière médiéval. Leurs ombres partaient en diagonale dans la demi-lumière jaune et sinistre qui éclairait ce petit coin du grand entrepôt.

      Murphy s’éloigna de quelques pas sur le sol en pierre et ses pas résonnèrent dans cet espace caverneux.

      En ce moment-là, il affrontait un mélange inhabituel de sentiments. D’un côté, il se sentait détendu et calme. Il ne faisait que débuter un interrogatoire et il pourrait y consacrer quelques heures s’il le fallait, car personne ne viendrait ici.

      À l’extérieur de cet entrepôt, il y avait un taudis. C’était un désert de béton qui contenait des boutiques lugubres serrées les unes contre les autres, des débits de boissons, des boutiques d’encaissement de chèques et des sociétés de prêt sur salaire. Le jour, des quantités de femmes qui portaient des sacs en plastique attendaient à des arrêts de bus. Quant aux hommes, ils se tenaient ivres aux coins de rue avec des canettes de bière et du vin bon marché dans des sacs de papier marron, toute la journée