La Robe brodée d'argent. M. Maryan

Читать онлайн.
Название La Robe brodée d'argent
Автор произведения M. Maryan
Жанр Языкознание
Серия
Издательство Языкознание
Год выпуска 0
isbn 4064066082529



Скачать книгу

tion>

       M. Maryan

      La Robe brodée d'argent

      Publié par Good Press, 2021

       [email protected]

      EAN 4064066082529

       CHAPITRE I

       II

       III

       IV

       V

       VI

       VII

       VIII

       IX

       X

       XI

       XII

       XIII

       XIV

       XV

       XVI

       XVII

       XVIII

       XIX

       XX

       XXI

       XXII

       XXIII

       XXIV

       XXV

       XXVI

       XXVII

       XXVIII

       XXIX

       XXX

       XXXI

       XXXII

       XXXIII

       XXXIV

       XXXV

       XXXVI

       XXXVII

       XXXVIII

       XXXIX

       XL

       XLI

       XLII

       XLIII

       XLIV

       XLV

image pas disponible

       Table des matières

      LANDRY DESMOUTIERS A SÉVERIN DE SALLES

      «Je ne date pas ma lettre, mon cher ami. D'abord, j'ignore l'orthographe du hameau perdu où je vais dormir ce soir; puis, tu ne pourrais pas en prononcer le nom semi-barbare.

      »Ah! Séverin, quels jours je vis! Quelles impressions vraiment neuves, inattendues, dans l'enivrante solitude de ce voyage, et l'entraînante vitesse de mon incomparable auto!

      »Quand je pense que ma chère mère croyait m'avoir fait connaître la Bretagne! Aussi bien la trouvais-je un peu banale et décevante dans ses villes, et même dans les sites célèbres envahis par les touristes. Mais je l'ai découverte, la vraie, la sauvage, l'indomptable, la mélancolique, la charmeuse! Je l'ai découverte dans ses chemins bordés de chênes et de genêts qui, effleurés par l'auto, font pleuvoir sur moi des feuilles vertes et des fleurs d'or,—sur ses grèves solitaires où la mer, bleu d'azur ou vert d'émeraude, est toujours agitée dans sa noire ceinture de rochers,—dans les villages perdus d'où s'élancent des clochers en dentelle,—et surtout, peut-être, je l'ai reconnue et saluée sur les pentes arides des monts d'Arrez.

      »Voici deux jours que j'erre en tous sens sur ces plateaux où souffle librement une brise âpre, dans le dédale vraiment désolé de ces vallées où croît seul l'ajonc épineux, sur les croupes arrondies de ces collines, sur la terre brune desquelles pousse un thym maigre et ras, brûlé par le vent et le soleil. La vue est incomparable dans sa tristesse: au-delà des cimes rondes et nues qui moutonnent autour de moi, c'est,