Napoléon: La dernière phase. Archibald Philip Primrose Earl of Rosebery

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Название Napoléon: La dernière phase
Автор произведения Archibald Philip Primrose Earl of Rosebery
Жанр Языкознание
Серия
Издательство Языкознание
Год выпуска 0
isbn 4064066081720



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       Archibald Philip Primrose Earl of Rosebery

      Napoléon: La dernière phase

      Publié par Good Press, 2020

       [email protected]

      EAN 4064066081720

       NAPOLÉON

       PRÉFACE

       NAPOLÉON

       CHAPITRE I.

       CHAPITRE II.

       CHAPITRE III.

       CHAPITRE IV.

       CHAPITRE V.

       CHAPITRE VI.

       CHAPITRE VII.

       CHAPITRE VIII.

       CHAPITRE IX.

       CHAPITRE X.

       CHAPITRE XI.

       CHAPITRE XII.

       CHAPITRE XIII

       CHAPITRE XIV

       CHAPITRE XV

       CHAPITRE XVI

       APPENDICE

       INDEX

       Table des matières

      LA DERNIÈRE PHASE

      OUVRAGE TRADUIT DE L'ANGLAIS AVEC L'AUTORISATION DE L'AUTEUR

      PAR

      AUGUSTIN FILON

       TROISIÈME ÉDITION

      PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79

       1901

      Droits de traduction et de reproduction réservés.

       Table des matières

      Dans l'été de 1863, un jeune voyageur anglais qui revenait de Rome s'arrêta deux jours à Paris. C'était un élève d'Eton; un des professeurs du collège l'accompagnait et lui servait de mentor. Ils allèrent entendre Mireille, qui les charma; ils assistèrent à une superbe revue de cavalerie; mais, pour le touriste de seize ans, l'émotion de ce premier séjour à Paris, ce fut sa visite au tombeau de l'Empereur. «Il est, écrivait son maître, un grand admirateur des Napoléons, mais un admirateur intelligent, car c'est le garçon le plus intelligent du monde. Et, puis, il est si amusant!»

      L'écolier d'Eton s'appelait, en ce temps-là, lord Dalmeny. Aujourd'hui l'Europe le connaît sous le nom de lord Rosebery et c'est lui qui est l'auteur de ce livre.

      D'Eton il passa à Oxford et, avant qu'il eût fini son temps d'Université, la mort de son grand-père transforma l'étudiant en un pair du royaume. Mais, pendant dix ans, la noble assemblée n'eut guère l'occasion de se familiariser avec le son de sa voix. Il n'avait que quatorze ans quand un de ses compatriotes, Dundas de Dundas, lui avait prédit, dans un banquet, qu'il serait premier ministre. Le jeune comte de Rosebery ne paraissait nullement pressé d'entrer en possession de ce poste et il prit par le plus long pour aller à Downing Street. On parlait de ses chevaux, de la coupe de ses habits, de ses goûts artistiques et mondains, de sa bonne humeur et de sa bonne grâce. On le disait capable de tout, même de travailler lorsque le travail l'amusait. Il plaisait fort à ses égaux et il possédait un secret pour se faire aimer des gens d'en bas. Le secret était, tout simplement, qu'il s'intéressait à leurs besoins, à leurs misères, à leurs aspirations.

      En 1878, il épousa la plus riche héritière du Royaume-Uni, miss Hannah de Rothschild, fille du baron et de la baronne Meyer de Rothschild dont la prodigue et intelligente bienfaisance a laissé tant de traces durables sur le sol anglais. Ce mariage souleva bien des critiques et éveilla bien des jalousies. Mais les critiques se turent et la jalousie changea de caractère lorsque le public put comprendre quelle compagne vaillante, utile et dévouée lord Rosebery avait su conquérir. Lady Rosebery devint son principal et son meilleur auxiliaire dans la mémorable campagne du Midlothian qui fut le «clou» des élections générales de 1880 et qui rouvrit, toutes grandes, au Grand old man les portes de Westminster. Lord Rosebery en était l'inspirateur et sa résidence de Dalmeny Park en fut le quartier général. Il organisa la victoire; ce qui est quelquefois plus malaisé que de la remporter. Au lendemain du succès, quand le parti libéral rentra triomphalement au pouvoir, il eût pu tout demander; il n'accepta rien. Lorsque, dix-huit mois plus tard, il se laissa nommer sous-secrétaire d'État au Département de l'Intérieur, tout le monde comprit qu'il apportait une force au Cabinet, loin d'en recevoir un honneur, et qu'il y avait déjà en lui plus que l'étoffe d'un sous-ministre. Lors du troisième ministère Gladstone, il reçut le portefeuille des Affaires étrangères et s'y fût sans doute signalé par son initiative, sa vigilance et son habileté si la scission des libéraux unionistes sur la question du Home rule irlandais n'avait déterminé la chute du Cabinet.

      Rendu à la liberté, lord Rosebery consacra ses loisirs à des voyages à travers l'Empire britannique. Accompagné de lady Rosebery, il avait déjà fait le tour du monde, en 1882-1883, visité le Canada et l'Australie, étudié sur place, avec la promptitude d'observation et d'assimilation qui le caractérise, les relations entre la mère patrie et ses dépendances plus ou moins lointaines. En 1887, c'est vers l'Inde que se dirigea cette universelle et insatiable curiosité du touriste-homme d'État. Il est revenu de ces voyages impérialiste fervent et convaincu. Mais l'impérialisme n'est pas pour lui «une carrière», comme il l'a été depuis pour les Rabagas d'outre Manche. Ce n'est pas une doctrine politique, sortie du cerveau de celui-ci et exploitée par l'ambition