Les Français de Barcelone. Группа авторов

française de Barcelone a considérablement évolué. Elle est alors un groupe de négociants et d’artisans qu’amplifient les migrations du XVIe siècle, se fondant à la population locale avant de terminer réduite à quelques centaines de personnes après l’expérience napoléonienne.

      Dans la ville, des structures communautaires, propres aux Français, sont déjà présentes. Dès le Bas Moyen-Âge la Confrérie de Saint Louis qui prendra bien d’autres noms au fil des siècles sert de point de ralliement bien avant que le Consulat ne se structure et ne se définisse au fil des conventions entre l’Espagne et la France. Ce n’est qu’au début du XVIIIe siècle, avec l’arrivée de Simon Dupin, que l’État français met la main sur le Consulat illustrant la baisse d’influence des marchands français de la ville. La France ne se contentera pas de mettre la main sur le Consulat. À deux reprises, Barcelone et la Catalogne deviennent françaises, ce qui n’est pas sans conséquence sur le Consulat et la Confrérie. Chapelles détruites, donations, conflits politiques, renvoi de consul. Malgré tout, la communauté française se structure peu à peu : la deuxième structure d’entraide à vocation sociale est créée au tournant des XVIIIe-XIXe siècles : une Fabrique.

      Les Français demeurent malgré tout et s’insèrent dans le commerce et l’artisanat local. Certains font même carrière au sein de l’État espagnol. L’évolution de la cérémonie de la Flagellation représente bien l’évolution de la communauté française. Une communauté qui obtient le droit de participer à un défilé prestigieux en reconnaissance de son poids politique mais qui le perd dès que la situation politique se crispe.