Directive Principale. Джек Марс

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Название Directive Principale
Автор произведения Джек Марс
Жанр Триллеры
Серия
Издательство Триллеры
Год выпуска 0
isbn 9781094312781



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au bout d’un moment, Ed aussi.

      — Écoute, dit Ed. J’aime ton plan. Je crois qu’on pourra y arriver. Deux hommes de plus, ceux qu’il faut …

      Il hocha la tête.

      — Oui. C’est faisable. Il faut que je dorme un peu plus et, après, j’aurai peut-être quelques idées personnelles, quelques choses à ajouter.

      — Bonne idée, dit Luke. Je suis impatient de les entendre. Je préférerais qu’aucun membre de notre équipe ne se fasse tuer là-bas.

      — Surtout pas nous, dit Ed.

      CHAPITRE SEPT

      26 juin

      6 h 30, Heure de l’Est

      Centre des Activités Spéciales, Direction des Opérations

      CIA

      Langley, Virginie

      — On dirait que le Président a perdu la tête.

      — Ah bon ? dit le vieil homme qui fumait la cigarette. Raconte-moi ça.

      Il semblait avoir des cailloux dans la gorge. Ses dents étaient jaune foncé. Comme ses gencives reculaient, ses dents avaient l’air longues. Elles semblaient cliqueter les unes contre les autres quand il parlait. L’effet était terrifiant.

      Ils étaient au beau milieu du quartier général. À la plupart des endroits situés à l’intérieur du bâtiment, il était maintenant interdit de fumer, mais ici, dans le saint des saints, tout était permis.

      — Je suis sûr que vous en avez déjà entendu parler, dit l’Agent Spécial Wallace Speck.

      Il était assis en face du vieil homme, de l’autre côté d’un large bureau en acier. Il n’y avait presque rien sur le bureau. Pas de téléphone, pas d’ordinateur, pas un morceau de papier, pas un crayon. Il y avait seulement un cendrier en céramique blanche qui débordait de mégots.

      Le vieil homme hocha la tête.

      — Rafraîchis-moi la mémoire.

      — Hier, il a proposé qu’on laisse l’équipage du Nereus croupir chez les Russes. Il l’a dit en présence de vingt ou trente gens.

      — Laisse tomber les trucs pas trop graves, dit le vieil homme.

      Ils étaient dans une pièce sans fenêtres. Il prit une longue bouffée de sa cigarette, la tint en l’air puis laissa échapper un panache de fumée bleue. Le plafond était au moins à quatre mètres cinquante au-dessus de leurs têtes et la fumée montait vers lui.

      — Eh bien, il est revenu sur ses paroles, mais il nous a refusé cette opération de sauvetage, à nous et à nos amis, pour favoriser notre nouveau petit frère du FBI.

      — La suite, dit le vieil homme.

      Wallace Speck secoua la tête. Ce vieil homme avait l’air d’être en affreux état. Comment pouvait-il même être encore en vie ? Quand il avait commencé à fumer des cigarettes sans nombre, Speck n’était même pas encore né. Son visage ressemblait à un vieux journal. Il était devenu presque aussi jaune que ses dents. Ses rides avaient des rides. Son corps n’avait aucun tonus musculaire. Sa chair semblait lui pendre sur les os.

      Cette pensée rappela brièvement à Speck le jour où il était allé manger dans un restaurant chic. « Comment est le poulet ce soir ? » avait-il demandé au serveur. « Magnifique », avait répondu le serveur. « Il se détache tout seul des os ».

      La viande du vieil homme était tout sauf magnifique, mais ses yeux étaient encore aussi perçants que des clous et aussi concentrés que des lasers. C’était tout ce qu’il lui restait.

      Ces yeux regardaient Speck. Ils voulaient les informations compromettantes. Ils voulaient les parties qui inquiétaient parfois des gens comme Wallace Speck. Speck pouvait accéder aux informations compromettantes et il le faisait. C’était son travail. Cependant, parfois, il se demandait si le Centre des Activités Spéciales de la CIA ne dépassait pas ses attributions. Parfois, il se demandait si les activités spéciales n’étaient pas une forme de trahison.

      — Le Président a du mal à dormir, dit Speck. On dirait qu’il ne s’est pas remis de l’enlèvement de sa fille. Il prend du Zolpidem pour dormir et il fait souvent descendre son cachet avec un verre de vin, ou deux. C’est une habitude dangereuse, pour des raisons évidentes.

      Speck s’interrompit. Il pouvait donner ses papiers au vieil homme, mais cet homme ne voulait pas lire de papiers. Il voulait juste écouter. Speck le savait.

      — Nous avons les enregistrements et les transcriptions d’une douzaine d’appels téléphoniques vers le ranch familial du Texas sur les dix derniers jours. Il parle avec sa femme. À chaque appel, il exprime son désir de quitter la présidence, de déménager au ranch et de passer du temps avec sa famille. Pendant trois de ces appels, il se met à pleurer.

      Le vieil homme sourit et prit un autre longue bouffée de sa cigarette. Ses yeux se transformaient en fentes. Sa langue faisait de brèves excursions hors de sa bouche. Il y avait un morceau de tabac au bout de sa langue. Il ressemblait à un lézard.

      — Bien. Dis-m’en plus.

      — Il semble révérer Don Morris comme un héros et en faire une obsession. Vous savez, c’est notre petit parvenu de rival de l’Équipe d’Intervention Spéciale du FBI.

      Le vieil homme fit un geste de la main comme pour faire tourner une roue.

      — Encore.

      Speck haussa les épaules.

      — Le Président a un petit chien, comme vous le savez. Il a pris l’habitude de le promener dans les jardins de la Maison-Blanche tard le soir. Il s’énerve s’il croise un agent des Services Secrets à cette occasion. Il y a quelques nuits de cela, il en a croisé deux en dix minutes et il a piqué une crise. Il a appelé le bureau de supervision nocturne et leur a dit de décommander leurs hommes. Il ne semble plus comprendre que ces hommes sont là pour le protéger. Il pense qu’ils sont là pour l’énerver.

      — Mmm, dit le vieil homme. Pourrait-il essayer de s’enfuir ?

      — Je dirais que ça ne me paraît guère plausible, dit Speck, mais, avec ce Président, on ne sait jamais.

      — Quoi d’autre ?

      — Le groupe d’action politique a commencé à réfléchir à une possible destitution, dit Speck. La mise en accusation est hors de question à cause de la division du Congrès. De plus, le Président de la Chambre est un allié proche de David Barrett et il pense la même chose que lui sur la plupart des questions. Il est très peu susceptible de le mettre en accusation ou de permettre que ça se produise sous sa juridiction. La destitution par le biais du Vingt-Cinquième Amendement semble être tout aussi impossible. Barrett n’admettra probablement pas qu’il est incapable d’accomplir ses devoirs et, si le vice-Président essaie de …

      Le vieil homme leva une main.

      — Je comprends. Passons. Dis-moi : avons-nous des agents des Services Secrets de service la nuit dans les jardins de la Maison-Blanche ? Des hommes qui nous sont fidèles ?

      — Nous en avons, dit Speck. Oui.

      — Bien. Maintenant, parle-moi de l’opération de sauvetage en Russie.

      Speck secoua la tête.

      — Nous n’avons pas d’informations. Don Morris est connu pour n’en laisser filtrer aucune, mais il n’y a pas beaucoup de conseillers là-bas, ou du moins pas encore. Nous pouvons supposer qu’il a confié cette mission à ses deux meilleurs agents, Luke Stone et Ed Newsam, deux jeunes hommes, tous les deux ex-agents de la Force Delta avec une grande expérience de combat.

      — Ceux qui ont sauvé la pauvre fille du Président