Salle de Crise. Джек Марс

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Название Salle de Crise
Автор произведения Джек Марс
Жанр Триллеры
Серия
Издательство Триллеры
Год выпуска 0
isbn 9781094313023



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L’écran Windows apparut à nouveau, sans plus demander de mot de passe.

      Une fois qu’il eut accès à l’écran du bureau, Swann cliqua à plusieurs endroits. Ça ne lui prit pas très longtemps. « Il n’y a aucun fichier, » dit-il. « Aucun document Word, ni Excel, aucune photo, rien. »

      Il regarda Luke par-dessus son épaule.

      « Cet ordinateur a été nettoyé. Le disque dur est toujours là et il fonctionne mais il n’y a plus rien dessus. Je pense que notre ami monsieur Li nous a joué un mauvais tour. »

      « Est-ce que tu peux récupérer les fichiers qui ont été supprimés ? » demanda Luke.

      Swann haussa les épaules. « Peut-être, mais je ne pourrai pas le faire d’ici. Et peut-être qu’il n’y avait aucun fichier, de toute façon. Il faudra retirer le disque dur et le ramener à la NSA pour en être sûr. »

      Luke se sentit légèrement démoralisé. Normalement, il avait plutôt confiance en sa capacité à lire à travers les gens. Mais peut-être que Swann avait raison. Peut-être que Li leur avait joué un mauvais tour. Il avait vraiment eu l’air terrorisé, mais peut-être qu’il avait fait semblant. Mais pourquoi ferait-il ça ? Il devait savoir que Luke allait revenir et qu’il n’y aurait aucun moyen de l’éviter.

      « Et les CD ? » dit-il. « Si on y jetait un coup d’œil. »

      Swann prit le premier CD, sur lequel la lettre A était indiquée. Il le prit du bout des doigts, comme s’il contenait une maladie contagieuse. « Oui, pourquoi pas… »

      Il fit glisser le CD dans la fente. L’ordinateur se mit soudain à tourner à plein régime. On aurait dit un avion se préparant au décollage. Après un moment, une fenêtre apparut à l’écran. C’était une liste de fichiers Word. Ils avaient des noms qui suivaient des motifs séquentiels, le plus souvent avec un mot et un numéro. Il y avait des dizaines et des dizaines de fichiers.

      Le premier mot de la liste était le mot ‘air’, et ça allait de ‘air1’ à ‘air27.’ Vers la fin de la liste, il y avait un autre mot qui semblait intéressant et c’était le mot ‘réseau’, et ça allait de ‘réseau1’ à ‘réseau9.’ Entre ces deux mots, il y avait aussi le mot ‘barrage.’ Et ça allait de ‘barrage1’ à ‘barrage39.’ Plus loin, il y avait ‘plateforme1’ à ‘plateforme19.’ Et ‘train1’ à ‘train21.’

      « Je commence avec le mot ‘air’ ? » demanda Swann.

      « Oui, vas-y. »

      Swann ouvrit le document air1. Les mots en haut du document faisaient office de titre. Aéroport international John F. Kennedy, New York City.

      « OK, » dit Swann.

      Il y avait une brève description de l’aéroport, comprenant la date d’inauguration, sa localisation exacte en latitude et en longitude, le nombre de vols et de passagers par an, les principales compagnies aériennes qui y opéraient, etc. Il y avait ensuite plusieurs pages de photos du terminal, un plan de la ville de New York sur lequel l’aéroport était indiqué, et plusieurs plans des terminaux. Après ça, les informations devenaient plus techniques – de longues listes de données apparurent, un mélange de chiffres et de lettres. Swann les examina attentivement en restant silencieux.

      « Houston, on a un problème, » finit-il par dire.

      *

      Le SUV noir fonçait à toute vitesse à travers les rues de la ville, en direction de l’autoroute.

      Luke essayait de joindre la Présidente mais son appel avait été mis en attente. Derrière lui, il pouvait entendre les conversations d’Ed et de Swann qui parlaient tous deux au téléphone.

      « Je vais avoir besoin d’une équipe d’analystes pour passer le tout au peigne fin, » dit Swann. « C’est ça, dès que j’aurai pu tout télécharger. Non, c’est sur des CD-ROM. Je ne peux pas le faire pour l’instant. Je suis en voiture. Oui. Il y a une base en périphérie de la ville, la base aéronavale d’Atlanta, et on ne va pas tarder à y arriver. J’imagine que quelqu’un pourra me prêter un système avec un lecteur CD. Pourquoi penses-tu qu’il l’a mis sur CD ? Pour que personne ne puisse le pirater, bien sûr ! Les CD se trouvaient dans un bureau fermé à clé, dans un vieil entrepôt dont personne n’avait entendu parler. »

      Ed parlait plus fort que Swann. « J’ai besoin que vous me passiez le camp FEMA qui se trouve dans la forêt Chattahoochee, » dit-il. Il resta un moment silencieux, à écouter ce qu’on lui répondait.

      « Je vous assure qu’il existe. Essayez avec Campement de la Liberté ou le Camp de Nulle part. J’y étais ce matin. Là-bas, se trouve un type du nom de Pete Winn. Je ne connais pas son titre exact. Directeur de camp, peut-être. Ou professeur de natation, je ne sais pas. Oui, je sais que ce camp n’est référencié nulle part. Mais j’ai tout de même besoin de parler à ce Winn. Il a un prisonnier. Il saura duquel je veux parler. Nous avons confirmé les informations reçues de ce prisonnier. Oui, je vous le répète. Ce détenu est maintenant un prisonnier de très grande valeur. Nous sommes en route pour le camp. Le détenu doit être préparé pour un autre interrogatoire. Il doit être surveillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre par des caméras et je veux en gardien en permanence devant sa porte. Il est très probable qu’il essaye de s’enfuir ou de se suicider. »

      Ed s’interrompit à nouveau. « Faites ce qu’il faut mais trouvez-moi ce camp ! Demandez une autorisation spéciale à votre supérieur ! Puisque je vous dis que je m’y trouvais ce matin. »

      Luke était toujours en attente de parler à la Présidente. Il était un peu surpris par lui-même. Ils étaient partis du camp FEMA sans se demander comment ils allaient pouvoir les recontacter par la suite. Luke avait tout simplement supposé qu’ils pourraient leur parler à travers les canaux standards de communication. Il se rendait compte qu’il était un peu rouillé après ces deux mois sans rien faire. Est-ce qu’il aurait fait la même supposition s’il avait continué à travailler sans interruption ? Probablement pas.

      Un instant plus tard, il entendit un clic sur la ligne. Quelqu’un avait prit l’appel et il entendit le bruit étouffé de conversations.

      « Kat Lopez, » dit une voix à l’autre bout du fil.

      « Salut, Kat. C’est Luke Stone. Il faut que je parle à Susan. »

      « Salut, Luke. Susan est en réunion mais je peux prendre un message pour elle. »

      « Je préférerais lui parler directement, si ça ne vous dérange pas. »

      « Luke, je suis sa chef de cabinet. Je suis autorisée à prendre des messages pour elle. Vous pouvez me faire confiance. Je prendrai bien note et je ne manquerai pas de l’informer. »

      « Mais nous n’avons pas beaucoup de temps devant nous, Kat. »

      La voix de Kat répondit d’un ton ferme. « Alors si vous arrêtiez de vous demander si vous allez ou pas me laisser un message, on pourrait gagner du temps. »

      Luke soupira. C’était comme ça que ça se passait. Ils faisaient appel à vous, ils vous envoyaient en mission et tout devait être fait le plus vite possible. Puis quand vous vouliez leur communiquer les renseignements que vous aviez trouvés, ils étaient en réunion. Laissez un message et on vous rappellera.

      « OK, Kat, vous avez un stylo ? »

      « Très marrant, » dit-elle. Bien sûr… elle était plutôt du genre à pianoter sur une tablette. Luke n’était jamais vraiment parvenu à s’adapter à ces nouvelles technologies. Il était encore du genre à préférer prendre des notes sur des bouts de papier.

      « Nous avons interrogé Li Quiangguo ce matin. Sur base des informations qu’il nous a fournies, nous avons découvert une série de listes contenant des dizaines d’infrastructures qui constituent des cibles potentielles d’attaques terroristes. Notre IT pense qu’il s’agira