Название | Salle de Crise |
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Автор произведения | Джек Марс |
Жанр | Триллеры |
Серия | |
Издательство | Триллеры |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9781094313023 |
Sal hocha la tête. « Vous n’imaginez pas les trucs que je vois entrer et sortir d’ici. » Il s’arrêta devant une porte en acier ondulé, le genre qui s’ouvre en s’enroulant vers le haut. « Enfin… Li avait l’air très gentil. Il ne parle pas beaucoup anglais mais il arrive à se débrouiller avec le peu qu’il connait. Et il est très poli. Toujours à saluer et à sourire. Mais je ne suis pas sûr qu’il fasse beaucoup d’affaires. »
La porte en métal était fermée par une attache et un gros cadenas. Sal souleva les pinces coupantes et en un geste, il sectionna le cadenas.
« Ça y est, vous y êtes, » dit-il. « J’espère que vous trouverez ce que vous cherchez. »
Il avait déjà recommencé à traverser le couloir, en direction de son bureau.
« Merci pour votre aide, » lui cria Ed de loin.
Sal leva la main, sans prendre la peine de se retourner. « De rien. »
Ed se pencha et ouvrit la porte qui s’enroula vers le haut. Ils observèrent attentivement l’espace avant d’entrer. Ed passa sa main à l’intérieur et la bougea lentement de gauche à droite et de haut en bas, pour vérifier si l’entrée était piégée.
Mais l’entrepôt de Li n’était pas protégé par des pièges. Et il avait l’air d’avoir été laissé à l’abandon depuis un petit temps. Quand Luke alluma l’interrupteur, la moitié des lampes du plafond ne s’allumèrent pas. Des palettes de jouets bon marché emballés dans du plastique, étaient alignées les unes à côté des autres dans l’obscurité et recouvertes de bâches vertes. Des cartons de produits de nettoyage génériques, le genre qui se retrouvaient dans les magasins bon marché et les bazars, étaient empilés dans un coin, jusqu’au plafond. Tout était recouvert d’une fine couche de poussière. Il était clair que toutes ces choses étaient là depuis un bon bout de temps.
Apparemment, Li avait importé toute une cargaison d’objets divers pour garder les apparences, mais il n’avait jamais pris la peine d’en faire quoi que ce soit.
« Le bureau est par là, » dit Swann.
Dans le fond, se trouvait la porte qui permettait d’accéder au bureau. La porte était en bois, avec une vitre en verre dépoli sur le haut. Luke essaya d’ouvrir la porte mais elle était verrouillée. Il regarda Ed et Swann.
« Vous avez un truc sur vous pour crocheter les serrures ? Sinon, il va falloir qu’on retourne voir Sal et qu’on le persuade de nous ouvrir. »
Ed haussa les épaules et sortit ses clés de la poche de son jean. Il y avait une petite torche noire accrochée à l’anneau. Ed la tint en main comme une petite matraque et frappa la vitre. Le verre se brisa instantanément. Il passa le bras par l’ouverture et ouvrit la porte depuis l’intérieur. Il montra ensuite la torche à Luke.
« C’est comme un kit de crochetage de serrures, mais en plus rapide. »
Ils entrèrent. Le bureau était sombre, mais bien rangé. Il n’y avait pas de fenêtre. Il y avait une armoire de classement à trois tiroirs, qui était presque entièrement vide. Les tiroirs du bas ne contenaient que quelques reçus d’expédition. Dans celui du haut, ils trouvèrent quelques barres énergétiques, des petits sachets de bretzels et de chips, ainsi que des bouteilles d’eau minérale.
Il y avait une longue table en bois qui servait de bureau, avec un vieil ordinateur posé dessus. Sur l’un des côtés du bureau, il y avait de profonds tiroirs qui servaient à ranger des dossiers. Mais les tiroirs étaient fermés à clé.
« Ed ? » dit Luke.
Ed s’approcha, prit la poignée du premier tiroir en main, et tira violemment dessus pour l’ouvrir – à l’œil nu, on aurait pu croire qu’il s’agissait d’un simple tour de passe-passe mais Luke savait très bien à quoi s’en tenir. Ed ouvrit chacun des tiroirs en utilisant la même technique.
« Comme un kit de crochetage, » dit-il.
Luke hocha la tête. « Oui, mais en plus rapide. »
Il n’y avait pas grand-chose dans les tiroirs. Des crayons, des stylos, du matériel de bureau. Un paquet de chewing-gum. Une vieille calculatrice Texas Instruments. Au fond de l’un des tiroirs, ils trouvèrent trois CD-ROM dans des boîtiers sales en plastique. Sur les boîtiers, étaient indiquées les lettres A, B et C, écrites au marqueur sur un morceau de ruban adhésif. Le boîtier avec la lettre B était fendu.
Swann s’assit devant l’ordinateur et l’alluma. « C’est du vieux matos, » dit-il. « Ce truc a probablement plus de vingt ans. Je parie qu’il n’est même pas connecté à internet. Regardez ça… Ça date d’avant la connexion par câble, et bien avant le wifi. Il n’y a rien pour brancher un câble Cat 5. Si vous voulez connecter ce machin à internet, il faut retourner à l’époque de la numérotation à distance. »
Aux yeux de Luke, tout ça n’avait aucun sens.
« Pourquoi est-ce qu’un type de son envergure, venant d’un pays réputé pour ses piratages informatiques, aurait un ordinateur qui ne serait même pas connecté à internet et qui ne pourrait de toute façon pas l’être, même s’il le voulait ? »
Swann haussa les épaules. « J’ai bien quelques hypothèses en tête. »
« Tu veux nous en faire part ? »
« La première hypothèse, c’est qu’il ne soit pas Chinois. Qu’il ne fait partie d’aucun plan sophistiqué de sabotage. Le piratage qui a permis de contrôler le barrage n’était pas particulièrement compliqué. Il travaille peut-être pour un groupe sans aucun soutien gouvernemental. »
« S’il n’est pas Chinois, alors d’où vient-il ? » dit Luke.
Swann haussa les épaules. « Il pourrait tout aussi bien être Américain. Ou Canadien… Il a des pommettes saillantes et un faciès assez plat, alors il pourrait être Thaïlandais. Mais il a aussi une corpulence imposante, alors il pourrait venir du Nord de la Chine. Ou ça pourrait être un Américain, avec des ancêtres asiatiques. Quand j’étais avec vous dans cette cabane, je n’ai rien vu qui puisse indiquer une nationalité en particulier. Mais je ne le considérerais pas forcément Chinois, juste parce qu’il a un passeport issu par ce pays. »
« OK… Et quelles sont tes autres hypothèses ? » demanda Luke.
« Mon autre hypothèse, c’est qu’ils aient intentionnellement évité toute technologie afin qu’on ne puisse pas facilement découvrir leurs intentions. Il est impossible de pirater quelque chose qui ne se trouve pas en ligne. Si Li n’est pas connecté à internet, personne ne peut lire ses dossiers. La seule manière d’y accéder, c’est en venant ici, dans cet entrepôt perdu au milieu de nulle part, dans un quartier industriel pourri en périphérie d’Atlanta. Et la seule manière de découvrir l’existence de cet entrepôt, c’est de torturer Li ou, comme dans ton cas, de le menacer de le faire. Et c’est quelque chose qui n’aurait jamais dû arriver, vu que Li était supposé se donner la mort avant d’être arrêté. Ceux qui étaient supposés récupérer cet ordinateur, c’étaient les supérieurs de Li ou éventuellement Sal, si l’argent de la location n’était plus versé. Et Sal aurait sûrement jeté ce vieux machin à la poubelle, ou il l’aurait vendu pour dix dollars. »
L’écran de l’ordinateur apparut, avec une fenêtre demandant le mot de passe.
Swann fit un geste de la tête en direction de l’écran. « Et ça… ça aurait été suffisant pour que Sal ne cherche pas à en savoir plus. »
« Tu vas pouvoir passer