Название | Nous Sommes De Retour |
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Автор произведения | Danilo Clementoni |
Жанр | Научная фантастика |
Серия | |
Издательство | Научная фантастика |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9788873043997 |
â Nous avons fait une rencontre assez surprenante, au moins pour nous, attaqua Atzakis en allant droit au but, et en essayant de regarder son interlocuteur droit dans les yeux.
â Nous avons risqué une collision avec un objet étrange, continua-t-il, essayant de cueillir la moindre réaction de lâAncien.
â Un objet ? Explique-toi mieux, mon garçon.
â Pétri est encore en train de lâanalyser, mais nous pensons quâil pourrait sâagir dâune sorte de sonde, et je suis sûr que ce nâest pas une des nôtres.
LâAncien écarquilla les yeux. Il semblait surpris, lui aussi.
â Nous avons trouvé sur la coque des symboles étranges gravés dans une langue inconnue, ajouta-t-il. Je suis en train de tâenvoyer toutes les données.
Le regard de lâAncien sembla se perdre un instant dans le vide, pendant que, par son O^COM, il analysait les informations reçues.
Après un moment interminable, ses yeux fixèrent à nouveau ceux de son interlocuteur, et dâune voix sans émotion, il dit :
â Je vais immédiatement convoquer le Conseil des Anciens. Tout laisse penser que vos premières déductions sont correctes. Sâil en était vraiment ainsi, il faudrait revoir nos plans immédiatement.
â Nous attendons de vos nouvelles. Et, sur ces mots, Atzakis coupa la communication.
Nassiriya - Le dîner
Le colonel et Ãlisa en étaient déjà à leur troisième coupe de champagne, et lâatmosphère était nettement plus détendue.
â Jack, je dois avouer que ce Masgouf est divin. On ne pourra jamais le finir, il est énorme.
â Câest vrai, il est vraiment excellent. Il faudra féliciter le chef.
â Il faudrait peut-être que je lâépouse, comme ça, il pourrait cuisiner pour moi, dit Ãlisa en riant de façon un peu exagérée. Lâalcool commençait à faire son effet.
â Et non, quâil attende son tour. Jâétais là avant. Il lança sa boutade, espérant quâelle ne serait pas trop déplacée. Ãlisa fit mine de rien, et continua à grignoter son esturgeon.
â Tu nâes pas marié, pas vrai ?
â Non, je nâen ai jamais eu le temps.
â Câest une vieille excuse, dit-elle en le regardant malicieusement.
â En fait, une fois, jâai été tout près de le faire, mais la vie militaire nâest pas vraiment adaptée au mariage. Et toi ? ajouta-t-il en coupant court à un sujet qui semblait encore le faire souffrir. Tu ne tâes jamais mariée ?
â Tu plaisantes ? Qui donc pourrait supporter dâavoir une femme qui passe la plus grande partie de son temps à voyager autour du monde pour creuser sous terre comme une taupe et sâamuser à profaner des tombes plurimillénaires ?
â Oui, déclara Jack en souriant amèrement, de toute évidence, nous ne sommes pas faits pour le mariage. Et, levant son verre, il proposa un mélancolique :
â Alors, buvons.
Heureusement, le serveur arriva, interrompant ce moment de tristesse passagère, et apportant encore un peu de Samoons14 qui sortait tout juste du four.
Profitant de cette interruption, Jack essaya de chasser rapidement un tas de souvenirs qui avaient refait surface. Câétait du passé. En ce moment, il avait une femme magnifique à ses côtés, et il ne devait se concentrer que sur elle. Ce nâétait pas très difficile.
La musique dâambiance qui les enveloppait doucement était idéale. Ãclairée par les trois bougies placées au milieu de la table, Ãlisa était superbe. Ses cheveux avaient des reflets dâor et de cuivre, et sa peau était lisse et bronzée. Ses yeux pénétrants étaient dâun vert profond. Ses lèvres souples sâessayaient à séparer un morceau dâesturgeon de lâarête quâelle tenait entre ses doigts. Elle était si sexy.
Le moment de faiblesse du colonel ne lui avait pas échappé. Elle posa lâarête sur le bord de lâassiette, et, avec une insouciance apparente, se suça lâindex, puis le pouce. Elle baissa légèrement la tête et le regarda si intensément que Jack crut que son cÅur sautait hors de sa poitrine pour finir directement dans son assiette.
Se rendant compte quâil nâavait plus le contrôle de la situation, et encore moins de lui-même, le colonel essaya immédiatement de se reprendre. Il était un peu trop grand pour jouer les adolescents transis, mais cette femme avait quelque chose qui lâattirait terriblement.
Il respira profondément, frotta son visage de ses mains, puis dit :
â Que dirais-tu de faire un sort à ce dernier petit morceau ?
Elle sourit, prit délicatement entre ses doigts le morceau dâesturgeon qui restait, se souleva légèrement de sa chaise en se penchant vers lui, et le lui approcha de la bouche. Dans cette position, son décolleté mit en évidence sa poitrine opulente. Jack, visiblement gêné, ne fit quâune bouchée, sans pourtant réussir à éviter de toucher des lèvres les doigts de la jeune femme. Son excitation croissait de plus en plus. Ãlisa jouait au chat et à la souris avec lui, et il nâarrivait pas à lui résister.
Ensuite, avec un air de jeune fille innocente, Ãlisa se rassit confortablement à sa place, comme sâil ne sâétait rien passé, et fit signe au serveur grand et mince, qui sâapprocha rapidement.
â Je dirais que câest lâheure dâun bon thé à la cardamome. Quâen dis-tu, Jack ?
Lui, qui ne sâétait pas encore repris, balbutia quelque chose comme :
â Eh bien oui, dâaccord. Et, ajustant sa veste, il ajouta, pour essayer de se donner une contenance :
â Il me semble que câest très bon pour la digestion.
Il se rendait bien compte dâavoir dit une banalité, mais à ce moment précis, il nâavait rien trouvé de mieux à dire.
â Tout est vraiment très agréable, Jack, câest une soirée merveilleuse, mais nâoublions pas la raison pour laquelle nous nous trouvons ici ce soir. Tu te souviens que je dois te faire voir quelque chose ?
En cet instant, le colonel pensait à tout, sauf au travail. Elle avait raison, pourtant. Il y avait beaucoup plus en jeu quâun stupide flirt. Mais le fait est que pour lui, ce flirt nâétait absolument pas stupide.
â Bien sûr, répondit-il en cherchant à reprendre ses manières autoritaires. Je suis impatient de savoir ce que tu as découvert.
Le gros qui, dans la voiture toute proche, écoutait tout, sâécria :
â Quelle petite salope ! Les femmes, toutes les mêmes. Au début, elles te laissent y croire, elles te font toucher le ciel, et puis elles te laissent tomber comme si de rien nâétait.
â Je crois que tes dix dollars seront bientôt dans ma poche, dit le maigre, et un rire gras suivit lâaffirmation.
â En fait je me fiche complètement de savoir avec