Название | Nous Sommes De Retour |
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Автор произведения | Danilo Clementoni |
Жанр | Научная фантастика |
Серия | |
Издательство | Научная фантастика |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9788873043997 |
â Tout va bien ? sâempressa de demander Atzakis, essayant de cacher que son flanc touché le lançait.
â Oui, oui. Ãa va, ça va, répondit Pétri, qui tentait de se relever.
Aussitôt après, Atzakis contacta le reste de lâéquipage qui informa rapidement son commandant de lâabsence de dégâts corporels et matériels.
La manÅuvre tout juste exécutée avait légèrement fait dévier le Théos de sa trajectoire précédente, et la dépression provoquée par lâouverture de la porte avait été immédiatement compensée par le système automatisé.
6 %, 4 %, 2 %.
« Distance avec lâobjet : 60 000 km » informa la voix.
Le souffle coupé, ils attendaient tous deux la distance de 50 000 km à partir de laquelle les senseurs à courte portée seraient activés. Ces instants leur parurent interminables.
« Distance avec lâobjet : 50 000 km. Senseurs à courte portée activés. »
Devant eux, le contour flou se précisa tout dâun coup. Lâobjet apparut distinctement sur lâécran, permettant dâen voir tous les détails. Simultanément, les deux amis se détournèrent de l'écran, cherchant chacun le regard de lâautre.
â Incroyable ! sâécrièrent-ils à lâunisson.
Nassiriya - Restaurant Masgouf
Nerveusement, le colonel Hudson parcourait en diagonale le dégagement desservant la salle principale du restaurant, dans un sens, puis dans lâautre. Il regardait presque à chaque minute la montre tactique quâil portait à son poignet gauche et quâil nâenlevait jamais, même pour dormir. Il était agité comme un adolescent à son premier rendez-vous.
Pour tromper lâattente, il sâétait fait servir un Martini sur glace avec une rondelle de citron par le barman moustachu qui, sous ses sourcils broussailleux, lâobservait avec curiosité tout en essuyant paresseusement un défilé de verres au long pied.
Lâalcool était bien évidement interdit dans les pays musulmans mais ce soir-là , on avait fait une exception. Le petit restaurant avait été entièrement réservé pour eux.
Aussitôt après sa conversation avec le Professeur Hunter, le colonel avait contacté le propriétaire de lâétablissement, lui demandant expressément la spécialité de Masgouf qui donnait son nom au restaurant. Ãtant donné la difficulté de se fournir de lâingrédient principal, lâesturgeon du Tigre, il voulait sâassurer que le restaurant nâen manquait pas. Bien conscient, de plus, quâil fallait au moins deux heures pour le préparer, il souhaitait que tout soit cuisiné sans hâte, et avec une perfection absolue.
Pour la soirée, lâuniforme nâétant évidemment pas adapté à la situation, il avait décidé de ré-exhumer son costume sombre Valentino assorti dâune cravate de soie style Oxford, à rayures grises et blanches. Les chaussures noires, cirées comme seul un militaire sait le faire, étaient également italiennes. La montre tactique nâavait vraiment rien à faire là , mais il nâaurait pas pu sâen priver.
â Ils arrivent.
La voix sortit en grinçant du récepteur, en tous points semblable à un téléphone portable, quâil gardait dans la poche intérieure de sa veste. Il lâéteignit et regarda à lâextérieur par la porte vitrée.
La grosse voiture sombre évita un sac froissé qui, poussé par la brise légère du soir, roulait paresseusement au milieu de la route. Dâune manÅuvre rapide, elle sâarrêta juste devant lâentrée du restaurant. Le chauffeur attendit que la poussière soulevée par la voiture retombe au sol, puis il descendit du véhicule avec circonspection. De lâoreillette à moitié dissimulée dans son oreille droite lui parvint une suite de « all clear ». Il regarda attentivement vers toutes les positions déterminées à lâavance pour être sûr dâavoir bien repéré tous les soldats qui, en formation de combat, allaient assurer la sécurité des deux convives pendant la durée du dîner.
La zone était sûre.
Il ouvrit la portière arrière et, présentant délicatement sa main droite, aida sa passagère à descendre.
Après avoir remercié le militaire pour sa gentillesse, Ãlisa sortit souplement de la voiture. Elle regarda le ciel et, emplissant ses poumons de lâair pur du soir, elle sâaccorda un instant pour admirer le spectacle extraordinaire que seul le ciel étoilé du désert peut offrir.
Le colonel hésita un instant entre sortir à sa rencontre et attendre son entrée à lâintérieur du restaurant. Il choisit finalement de rester assis, espérant ainsi dissimuler davantage son agitation. Lâair indifférent, il sâapprocha donc du comptoir, sâassit sur un tabouret haut, appuya le coude gauche sur le bois sombre, fit rouler le reste dâalcool au fond de son verre, et sâabsorba dans la contemplation de la pulpe de citron qui se déposait lentement au fond.
La porte sâouvrit avec un léger grincement et le chauffeur passa la tête pour vérifier que tout était en ordre. Le colonel fit un léger signe de tête et son accompagnateur introduisit Ãlisa à lâintérieur, lui cédant le pas dâun large geste de la main.
â Bonsoir, Professeur Hunter, dit le colonel en se levant du tabouret et en présentant son meilleur sourire. Le trajet a-t-il été agréable ?
â Bonsoir, Colonel, répondit Ãlisa avec un sourire tout aussi éblouissant. Tout va bien, merci. Votre chauffeur est très gentil.
â Vous pouvez y aller, merci, dit le colonel dâune voix autoritaire, en sâadressant à lâaccompagnateur qui salua militairement, tourna les talons et disparut dans la nuit.
â Un apéritif, Professeur ? demanda le colonel, en appelant le barman moustachu dâun signe de la main.
â La même chose que vous, répondit aussitôt Ãlisa en indiquant le verre de Martini que le colonel tenait encore entre ses mains. Puis elle ajouta :
â Appelez-moi Ãlisa, mon Colonel, je préfère.
â Parfait. Et toi appelle-moi Jack. « Colonel », câest pour mes soldats.
Ãa ne commence pas trop mal, pensa-t-il.
Le barman prépara avec soin le deuxième Martini et le tendit à la nouvelle venue. Elle approcha son verre de celui du colonel et les fit tinter.
â à ta santé ! sâexclama-t-elle joyeusement avant de boire une gorgée.
â Ãlisa, je dois avouer que tu es vraiment magnifique, ce soir, dit le colonel en balayant son hôte du regard, de la tête aux pieds.
â Eh bien, tu nâes pas mal du tout, toi non plus. Lâuniforme a certainement son charme, mais moi je te préfère comme ça, dit-elle en souriant malicieusement et en inclinant à peine la tête de côté.
Jack, un peu gêné, reporta son attention sur le contenu du verre quâil avait