Nous Sommes De Retour. Danilo Clementoni

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Название Nous Sommes De Retour
Автор произведения Danilo Clementoni
Жанр Научная фантастика
Серия
Издательство Научная фантастика
Год выпуска 0
isbn 9788873043997



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des probabilités d’une collision était descendue à 18 % et continuait à décroître rapidement.

      â€” Tout va bien ? s’empressa de demander Atzakis, essayant de cacher que son flanc touché le lançait.

      â€” Oui, oui. Ça va, ça va, répondit Pétri, qui tentait de se relever.

      Aussitôt après, Atzakis contacta le reste de l’équipage qui informa rapidement son commandant de l’absence de dégâts corporels et matériels.

      La manœuvre tout juste exécutée avait légèrement fait dévier le Théos de sa trajectoire précédente, et la dépression provoquée par l’ouverture de la porte avait été immédiatement compensée par le système automatisé.

      6 %, 4 %, 2 %.

      Â« Distance avec l’objet : 60 000 km » informa la voix.

      Le souffle coupé, ils attendaient tous deux la distance de 50 000 km à partir de laquelle les senseurs à courte portée seraient activés. Ces instants leur parurent interminables.

      Â« Distance avec l’objet : 50 000 km. Senseurs à courte portée activés. »

      Devant eux, le contour flou se précisa tout d’un coup. L’objet apparut distinctement sur l’écran, permettant d’en voir tous les détails. Simultanément, les deux amis se détournèrent de l'écran, cherchant chacun le regard de l’autre.

      â€” Incroyable ! s’écrièrent-ils à l’unisson.

      Nassiriya - Restaurant Masgouf

      Nerveusement, le colonel Hudson parcourait en diagonale le dégagement desservant la salle principale du restaurant, dans un sens, puis dans l’autre. Il regardait presque à chaque minute la montre tactique qu’il portait à son poignet gauche et qu’il n’enlevait jamais, même pour dormir. Il était agité comme un adolescent à son premier rendez-vous.

      Pour tromper l’attente, il s’était fait servir un Martini sur glace avec une rondelle de citron par le barman moustachu qui, sous ses sourcils broussailleux, l’observait avec curiosité tout en essuyant paresseusement un défilé de verres au long pied.

      L’alcool était bien évidement interdit dans les pays musulmans mais ce soir-là, on avait fait une exception. Le petit restaurant avait été entièrement réservé pour eux.

      Aussitôt après sa conversation avec le Professeur Hunter, le colonel avait contacté le propriétaire de l’établissement, lui demandant expressément la spécialité de Masgouf qui donnait son nom au restaurant. Étant donné la difficulté de se fournir de l’ingrédient principal, l’esturgeon du Tigre, il voulait s’assurer que le restaurant n’en manquait pas. Bien conscient, de plus, qu’il fallait au moins deux heures pour le préparer, il souhaitait que tout soit cuisiné sans hâte, et avec une perfection absolue.

      Pour la soirée, l’uniforme n’étant évidemment pas adapté à la situation, il avait décidé de ré-exhumer son costume sombre Valentino assorti d’une cravate de soie style Oxford, à rayures grises et blanches. Les chaussures noires, cirées comme seul un militaire sait le faire, étaient également italiennes. La montre tactique n’avait vraiment rien à faire là, mais il n’aurait pas pu s’en priver.

      â€” Ils arrivent.

      La voix sortit en grinçant du récepteur, en tous points semblable à un téléphone portable, qu’il gardait dans la poche intérieure de sa veste. Il l’éteignit et regarda à l’extérieur par la porte vitrée.

      La grosse voiture sombre évita un sac froissé qui, poussé par la brise légère du soir, roulait paresseusement au milieu de la route. D’une manœuvre rapide, elle s’arrêta juste devant l’entrée du restaurant. Le chauffeur attendit que la poussière soulevée par la voiture retombe au sol, puis il descendit du véhicule avec circonspection. De l’oreillette à moitié dissimulée dans son oreille droite lui parvint une suite de « all clear ». Il regarda attentivement vers toutes les positions déterminées à l’avance pour être sûr d’avoir bien repéré tous les soldats qui, en formation de combat, allaient assurer la sécurité des deux convives pendant la durée du dîner.

      La zone était sûre.

      Il ouvrit la portière arrière et, présentant délicatement sa main droite, aida sa passagère à descendre.

      Après avoir remercié le militaire pour sa gentillesse, Élisa sortit souplement de la voiture. Elle regarda le ciel et, emplissant ses poumons de l’air pur du soir, elle s’accorda un instant pour admirer le spectacle extraordinaire que seul le ciel étoilé du désert peut offrir.

      Le colonel hésita un instant entre sortir à sa rencontre et attendre son entrée à l’intérieur du restaurant. Il choisit finalement de rester assis, espérant ainsi dissimuler davantage son agitation. L’air indifférent, il s’approcha donc du comptoir, s’assit sur un tabouret haut, appuya le coude gauche sur le bois sombre, fit rouler le reste d’alcool au fond de son verre, et s’absorba dans la contemplation de la pulpe de citron qui se déposait lentement au fond.

      La porte s’ouvrit avec un léger grincement et le chauffeur passa la tête pour vérifier que tout était en ordre. Le colonel fit un léger signe de tête et son accompagnateur introduisit Élisa à l’intérieur, lui cédant le pas d’un large geste de la main.

      â€” Bonsoir, Professeur Hunter, dit le colonel en se levant du tabouret et en présentant son meilleur sourire. Le trajet a-t-il été agréable ?

      â€” Bonsoir, Colonel, répondit Élisa avec un sourire tout aussi éblouissant. Tout va bien, merci. Votre chauffeur est très gentil.

      â€” Vous pouvez y aller, merci, dit le colonel d’une voix autoritaire, en s’adressant à l’accompagnateur qui salua militairement, tourna les talons et disparut dans la nuit.

      â€” Un apéritif, Professeur ? demanda le colonel, en appelant le barman moustachu d’un signe de la main.

      â€” La même chose que vous, répondit aussitôt Élisa en indiquant le verre de Martini que le colonel tenait encore entre ses mains. Puis elle ajouta :

      â€” Appelez-moi Élisa, mon Colonel, je préfère.

      â€” Parfait. Et toi appelle-moi Jack. « Colonel », c’est pour mes soldats.

      Ã‡a ne commence pas trop mal, pensa-t-il.

      Le barman prépara avec soin le deuxième Martini et le tendit à la nouvelle venue. Elle approcha son verre de celui du colonel et les fit tinter.

      â€” À ta santé ! s’exclama-t-elle joyeusement avant de boire une gorgée.

      â€” Élisa, je dois avouer que tu es vraiment magnifique, ce soir, dit le colonel en balayant son hôte du regard, de la tête aux pieds.

      â€” Eh bien, tu n’es pas mal du tout, toi non plus. L’uniforme a certainement son charme, mais moi je te préfère comme ça, dit-elle en souriant malicieusement et en inclinant à peine la tête de côté.

      Jack, un peu gêné, reporta son attention sur le contenu du verre qu’il avait