Confidential Concepts, Inc.

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    Le Nu

    Jp. A. Calosse

    Tout comme le mot « nu » peut avoir deux significations complètement différentes, un corps déshabillé peut provoquer un sentiment de plaisir ou de honte, servant de symbole à des concepts contradictoires, la beauté et l’indécence. Ce livre est consacré à toutes les magnifiques représentations de nus des grands artistes de l’Antiquité, de la Renaissance, de l’Impressionnisme français et de l’art contemporain ; de Botticelli et Michel-Ange, en passant par Cézane et Renoir, à Picasso et Botero. Ce livre soigné et complet ne plaira pas seulement aux amateurs d’art, mais sera aussi un bel objet de collection.

    Les Curiosités naturelles

    Alfred Russel Wallace

    À la fois repère de leur original propriétaire et salle d'exposition savante pour leurs visiteurs, les cabinets de curiosités, espaces incontournables des demeures du XVIe au XVIIIe siècle, furent de véritables lieux d'expression pour les collectionneurs hétéroclites. Entre espèces végétales ou animales rares et autres vestiges géologiques fossilisés, ces cabinets furent toujours dédiés à la connaissance et au savoir. Microcosmes extraordinaires, ils transformèrent, non sans une ambition encyclopédique, les variétés de curiosités naturelles qu'ils abritaient en pièces inédites, véritables chefs-d'œuvre de dame Nature. L'auteur nous mène ici dans l'antre de ces alcôves ouvertes sur l'immensité d'un monde que l'on découvrait à peine et que l'on tentait alors de mieux de comprendre.

    L'Art Naïf

    Nathalia Brodskaya

    L’art naïf connaît ses premiers succès à la fin du XIXe siècle. Des « peintres du dimanche » développent avec spontanéité et simplicité une forme d’expression qui, jusqu’alors, avait peu intéressé les artistes et les critiques d’art. Influencée par les arts primitifs, la peinture naïve se distingue par la précision de ses traits, la vivacité et la gaieté de ses couleurs, ainsi que ses formes brutes, souvent élémentaires. L’art naïf est représenté par des artistes tels qu’Henri Rousseau, Séraphine de Senlis, André Bauchant et Camille Bombois. Ce mouvement s’est également développé à l’étranger, où se sont démarqués des artistes aussi importants que Joan Miró, Guido Vedovato, Niko Pirosmani, et Ivan Generalic.

    Munch

    Elizabeth Ingles

    Edvard Munch (Løten, 1863 – Ekely, 1944) Munch peut être considéré comme le pionnier de l'expressionnisme dans la peinture moderne. Il a bénéficié tôt de la réputation d'un artiste d'une nouvelle époque marquante en Allemagne et en Europe centrale, et aujourd'hui son oeuvre et son statut sont depuis longtemps reconnus dans toute l'Europe et le monde. Les oeuvres de Munch les plus connues sont celles des années 1890, notamment Le Cri. La fréquentation dans la deuxième moitié des années 1880 de Jæger (auteur norvégien) et de son cercle d'anarchistes radicaux marque un tournant décisif dans la vie de Munch et est la source d'une mutation et d'un conflit interne. A l'automne 1889 Munch a droit à une grande exposition de ses oeuvres à Christiana, où l'État lui accorde une bourse d'artiste pour 3 ans. Paris, où il devient pour un moment l'élève de Léon Bonnat, est une destination logique. Mais l'impulsion la plus importante, il la ressent en s'orientant dans la vie artistique de la ville. C'est à cette époque que perce un mouvement post-impressionniste avec plusieurs expériences anti– aturalistes. Dans ses tableaux dominent les grandes lignes courbes et les zones de couleurs homogènes, une implification et une stylisation utilisée par Paul Gauguin et les synthétistes français. «Symbolisme – la nature a été formée dans une ambiance morale » écrit Munch. A l'automne 1892 Munch présente les fruits de son séjour français. A la suite de cette exposition il est invité par le «club d'art de Berlin » (Berlines Kunstverein), où ces mêmes oeuvres doivent être exposées. Mais cela finit par un cauchemardesque «succès de scandale ». Le public et les vieux peintres comprennent Munch comme une provocation anarchiste, et l'exposition est fermée à cause de la protestation.

    Mucha

    Patrick Bade

    Entre courbes et contre-courbes, Mucha créa, à la fin du XIXe siècle, une égérie nouvelle qui devait hanter les rues de Paris. Au fil des représentations de Sarah Bernhard, cette muse voluptueuse devint un véritable emblème de l'Art nouveau et offrit à l'affichiste succès et renommée. Néanmoins, le talent de l'artiste ne se limita jamais à la lithographie. Nourri par cette passion d'exalter, au mieux, la sensualité du monde qui l'entourait, l'art de Mucha, s'exprima indifféremment tant sur les monumentaux panneaux décoratifs des salles à manger que sur les petites pièces délicates de porcelaine. C'est toute la richesse et la variété de cet artiste fin-de-siècle que nous fait redécouvrir ici l'auteur.

    Monet

    Nathalia Brodskaya

    Claude Monet (Paris, 1840 – Giverny, 1926) Pour Claude Monet, le qualificatif d'impressionniste est toujours resté un sujet de fierté. Malgré tout ce que les critiques ont pu écrire sur son oeuvre, Monet n'a cessé d'être véritablement impressionniste jusqu'à la fin de sa très longue vie. Il l'a été par conviction profonde, et peut-être a-t-il sacrifié à son impressionnisme beaucoup d'autres possibilités que lui offrait son immense talent. Monet n'a pas peint de compositions classiques avec des personnages, il n'est pas devenu portraitiste, bien que tout cela fût compris dans sa formation professionnelle. Il s'est choisi, en fait, un seul genre, celui du paysage, et il y a atteint un degré de perfection auquel aucun de ses contemporains n'a pu parvenir. Pourtant, le garçonnet avait commencé par dessiner des caricatures. Puis Boudin lui conseilla d'abandonner la caricature et d'opter pour le paysage : c'est que la mer et le ciel, les animaux, les gens et les arbres sont beaux justement dans l'état où les a créés la nature, c'est-à-dire entourés d'air et de lumière. C'est en effet de Boudin que Monet hérita la conviction de l'importance du travail en plein air, conviction qu'il transmit plus tard à ses amis impressionnistes. Monet ne voulut pas entrer à l'École des Beaux-Arts. Il préféra fréquenter une école privée, l'Académie Suisse, fondée par un ancien modèle, quai des Orfèvres, près du pont Saint-Michel. On pouvait y dessiner et peindre un modèle vivant pour une somme modique. C'est là que Monet rencontra le futur impressionniste Camille Pissarro. C'est ensuite dans l'atelier de Gleyre, que Monet rencontra Auguste Renoir, Alfred Sisley et Frédéric Bazille. Il parlait aussi à ses amis d'un autre peintre qu'il avait également trouvé en Normandie. Il s'agissait de l'étonnant Hollandais Jongkind. «Il fut à partir de ce moment mon vrai maître », disait Monet. «C'est à lui que je dois l'éducation définitive de mon oeil ». Ces paysagistes normands, Boudin et Jongkind, se rangent au nombre des maîtres directs des impressionnistes. En 1871-1872, les paysages de Monet ne se distinguaient pas encore par une grande richesse de coloris ; ils rappelaient plutôt les tonalités de la peinture des artistes de Barbizon ou les marines de Boudin. Il composait une gamme de coloris sur la base de tons marron-jaune et bleu-gris. En 1877, lors de la troisième exposition des impressionnistes, Monet présenta, pour la première fois, une série de tableaux : sept vues de la gare Saint-Lazare. Il les choisit parmi les douze toiles peintes dans la gare. Ce motif, dans l'oeuvre de Monet, est dans la ligne non seulement du Chemin de fer de Manet et de ses propres paysages, avec trains et gare, à Argenteuil, mais aussi de la tendance qui commença à se manifester avec l'apparition des chemins de fer. Un beau matin, il réveilla Renoir avec un cri de victoire : «J'ai trouvé, la gare Saint-Lazare ! Au moment des départs, les fumées des locomotives y sont tellement épaisses qu'on n'y distingue à peu près rien. C'est un enchantement, une véritable féerie ». Il n'avait pas l'intention de peindre la gare Saint-Lazare de mémoire ; il voulait saisir les jeux de lumière du soleil sur les nuages de vapeur qui s'échappaient des locomotives. En 1883, Monet avait acheté une maison dans le village de Giverny, à proximité de la petite ville de Vernon. À Giverny, les séries devinrent une des principales méthodes de travail en plein air de Monet. Quand un journaliste, venu de Vétheuil pour interviewer Monet, lui demanda où se trouvait son atelier, le peintre répondit : «Mon atelier ! Mais je n'ai jamais eu d'atelier, moi, et je ne comprends pas qu'on s'enferme dans une chambre. Pour dessiner, oui, pour peindre, non ». Montrant d'un geste large la Seine, les collines et la silhouette de la petite ville, il déclara : «Voilà mon atelier, à moi » Dès la dernière décennie du XIXe siècle, Monet commença à aller à Londres. Il commençait tous les tableaux à Londres, d'après nature, mais en terminait beaucoup, ensuite, à Giverny. Un ami de Monet, l'écrivain Octave Mirbeau, écrit que Monet avait accompli un miracle : à l'aide de couleurs, il avait réussi à reconstituer sur la toile une matière quasi insaisissable, à reproduire la lumière solaire, en l'enrichissant d'une quantité infinie de reflets. Claude Monet fut le seul parmi les impressionnistes à avoir mené jusqu'au bout une étude presque scientifique des possibilités de la couleur ; il est peu probable qu'on eût pu aller plus loin dans cette direction.

    Michel-Ange

    Eugene Muntz

    Michel-Ange (Michelangelo Buonarroti) (Caprese, 1475 – Rome, 1564) Michel-Ange, comme Léonard de Vinci, avait plusieurs cordes à son arc et était à la fois sculpteur, architecte, peintre et poète. Il porta à leur apothéose le mouvement musculaire et l'effort, équivalents plastiques de la passion, à ses yeux. Il façonna son dessin, le poussant jusqu'aux limites extrêmes des possibilités de son âme tourmentée. Il n'y a aucun paysage dans la peinture de Michel-Ange. Toutes les émotions, toutes les passions, toutes les pensées de l'humanité furent personnifiées dans les corps nus des hommes et des femmes. Il ne les conçut presque jamais dans l'immobilité ou le repos. Michel-Ange devint peintre pour exprimer à travers un matériau plus malléable ce qui animait sa nature titanesque, ce que son imagination de sculpteur voyait, mais que la sculpture lui refusait. Ainsi cet admirable sculpteur devint le réateur des décorations les plus lyriques et les plus épiques jamais vues dans l'histoire de la peinture : les fresques de la chapelle Sixtine au Vatican. La profusion des inventions disséminées sur cette vaste surface est merveilleuse. Ce sont en tout 343 personnages principaux qui sont représentés avec une variété d'expressions prodigieuse, plusieurs de taille colossale, à côté de figures plus secondaires introduites pour leur effet décoratif. Le créateur de ce vaste plan n'avait que trente-quatre ans lorsqu'il s'attela au projet. Michel-Ange nous oblige à élargir notre conception du beau. Pour les Grecs, le critère était la beauté physique, mais Michel-Ange, sauf dans quelques exceptions, comme sa peinture d'Adam sur le plafond de la chapelle Sixtine, et ses sculptures de la Pietà, ne prêtait que peu d'attention à la beauté. Bien que maîtrisant parfaitement l'anatomie et les lois de la composition, il osait les ignorer toutes deux, si nécessaire, afin de suivre son idée : exagérer les muscles de ses personnages, et même les placer dans des positions inappropriées au corps humain. Dans son ultime fresque, celle du Jugement dernier sur le mur de l'autel de la chapelle, il laissa se déverser le torrent de son âme. Qu'étaient les règles en comparaison d'une souffrance intérieure qui devait s'épancher ? C'est à juste titre que les Italiens de son temps parlaient de la terribilità de son style. Michel-Ange fut le premier à donner à la forme humaine la possibilité d'exprimer toute une variété d'émotions psychiques. Dans ses mains, elle devint un instrument duquel il jouait, comme un musicien sur son orgue, en tirant des thèmes et des harmonies d'une diversité infinie. Ses personnages transportent notre imagination bien au-delà de la signification personnelle des noms qui leur sont attachés.

    Manet

    Nathalia Brodskaya

    Edouard Manet (Paris, 1832 – 1883) Manet est l'un des plus célèbres artistes de la seconde moitié du XIXe siècle, lié aux impressionnistes sans faire vraiment partie de leur groupe. Chérissant son indépendance, il eut une grande influence sur la peinture française, en partie due au choix de ses sujets tirés de la vie quotidienne, de son usage de couleurs pures et de sa technique rapide et libre. C'est son œuvre qui assura la transition entre le réalisme de Courbet et la vision novatrice des impressionnistes. Issu de la grande bourgeoisie, il choisit de devenir peintre après avoir raté son entrée à l'Ecole navale. Il se forma auprès de Thomas Couture, un peintre académique, mais c'est grâce à ses nombreux voyages à travers l'Europe qu'il entreprit dès 1852, qu'il commença à se faire une idée de ce qu'allait être son style propre. Ses premières peintures étaient essentiellement des scènes de genre, inspirées par son amour pour les maîtres espagnols comme Velazquez et Goya, et le portrait. C'est en 1863 qu'il présenta son chef-d'œuvre Le Déjeuner sur l'herbe au Salon des refusés. Son œuvre déclenchant une polémique entre les défenseurs de l'art académique et les jeunes artistes «refusés », il devint le chef de file de cette nouvelle génération d'artistes. A partir de 1864, le salon officiel accepta ses travaux, provoquant toujours de véhémentes protestations comme ce fut le cas avec Olympia en 1865. En 1866, l'écrivain Zola écrivit un article en faveur du travail de Manet. A cette époque, le peintre était ami avec tous les futurs grands maîtres impressionnistes : Edgar Degas, Claude Monet, Auguste Renoir, Alfred Sisley, Camille Pissarro et Paul Cézanne, qui s'influençaient les uns les autres ; pourtant il restait délibérément à l'extérieur du groupe. En effet, en 1874 il refusa de présenter ses peintures lors de leur première exposition. Sa dernière apparition dans un salon officiel fut en 1882 avec Un Bar aux Folies-Bergère, l'une de ses œuvres les plus connues. Atteint par la gangrène au cours de l'année 1883, il peignit des natures mortes de fleurs jusqu'au moment où il ne s'en sentit plus capable, et il mourut en laissant derrière lui un grand nombre de dessins et de peintures.

    Love

    Jp. A. Calosse

    Thème intemporel et on ne peut plus incontournable, l'amour ne cesse aujourd'hui encore de fasciner les artistes. Qu'il soit peintre, sculpteur ou architecte, l'artiste l'aborde, l'évoque, l'illustre, y puise son inspiration, comme tout un chacun s'y réfère chaque jour de sa vie. Jamais épuisé, toujours renouvelé, il porte les artistes vers les chefs-d'œuvre de leur vie. De L’Amour sacré et l’Amour profane de Titien au Baiser de Brancusi, l'amour se transforme au fil des mouvements et des époques, mais reste, quelles que soient les couleurs qui l'éclairent, un langage universel défiant à la fois le temps et l'espace. C'est toute la force et la variété de ses formes que l'auteur nous invite ici à découvrir.

    Le Lorrain

    Sergei Daniel

    Claude Gellée (Le Lorrain) (Chamagne, 1604 – Rome, 1682) Claude Gellée, surnommé Le Lorrain, ne fut ni un grand homme, ni un esprit noble comme Poussin. Toutefois, on ne peut nier son génie et il fut, à l'instar de Poussin, un inventeur profondément original dans les limites imposées par l'idéal classique. Il passa aussi presque toute sa vie à Rome bien que son art ne fût pas spécifiquement italien, mais bien français. En effet, plus de deux siècles plus tard, tous ceux qui, en France, ressentirent le désir de décrire les beautés de la nature, s'inspirèrent du Lorrain et de ses œuvres, qu'il s'agisse de Joseph Vernet au XVIIIe siècle ou de Corot au XIXe. En dehors de France, ce fut la même chose : d'ailleurs, Le Lorrain ne fut nulle part plus admiré qu'en Angleterre. Il reste une part de mystère dans la vocation de cet humble paysan presque illettré. En effet, ses connaissances en français et en italien étaient rudimentaires, et il utilisait, pour faire ses annotations au bas de ses dessins, un étrange sabir franco-italien. Ce mystère est en quelque sorte emblématique de la devise «le mystère dans la lumière », qui allait marquer ses tableaux. Qu'est-ce qui l'attira à Rome et l'y retint ? N'aurait-il pas pu produire ses chefs-d'œuvre à Nancy, Paris ou ailleurs ? Quoiqu'il en soit, c'est dans ses paysages qu'il réunit beauté, poésie et authenticité. Il réalisa parfois des dessins d'après nature tellement exceptionnels que plusieurs d'entre eux ont été attribués à Poussin. Mais c'est dans ses peintures que l'imagination prédomine, et l'on peut même dire qu'elle s'imposa de plus en plus, tandis que Le Lorrain prenait toute la mesure de son génie. Sans recourir à la raison, sans rien perdre de sa poésie instinctive, il comprit en écoutant Poussin et en le regardant faire, qu'une forme d'académisme aurait pu être un atout pour ses propres visions et rêveries.