Exhumation Du Roi Fae. Brenda Trim

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Название Exhumation Du Roi Fae
Автор произведения Brenda Trim
Жанр Современная зарубежная литература
Серия
Издательство Современная зарубежная литература
Год выпуска 0
isbn 9788835426806



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aptitudes de base. C’était une des raisons pour lesquelles Ryker n’était toujours pas convaincu par la voracité des préjugés de sa mère envers les humains. Les humains ne vivaient pas aussi longtemps que les Fae. Et ils n’avaient pas de force ou d’audition transcendantes. Ils ne pouvaient pas non plus activer de processus de guérison accélérée.

      Les Fae pouvaient également sublimer leur apparence dans une certaine mesure. Un faible niveau de compétence pouvait être amplifié chez certains qui possédaient un talent supplémentaire dans ce domaine. Ceux qui possédaient les capacités de projeter leur charme avaient commencé à vendre des boucliers conçus pour déguiser les apparences des Fae. Ils pouvaient ainsi quitter l’Edge et partir vivre hors les bidonvilles. Quinze ans auparavant, l’unité des détectives avait été formée pour les démasquer.

      Le père d’Eitin travaillait comme détective à la frontière. Il empêchait les Fae et les métis de quitter l’Edge. Sa mère détestait cette amitié avec Eitin, mais tous les deux formaient un duo inséparable. Et, sa maman n’avait jamais caché ses sentiments à Eitin non plus.

      Sa mère lui répétait la leçon en disant qu’un Fae ne devrait jamais utiliser ses capacités à pressentir un autre Fae contre sa propre espèce. Pour plaisanter entre eux, ils essayaient de deviner combien de fois elle repasserait son sermon.

      Quand Eitin recevrait ses pouvoirs, il appartiendrait sans aucun doute à la ligue du feu. L’affectation de Maurelle l’intriguait. Il ne l’avait pas revue depuis qu’il l’avait regardée marcher vers l’infirmerie, mais il ne pouvait pas s’empêcher de penser à la belle femelle. « Tu cherches les ennuis », se prévint-il pour la millième fois cette semaine-là.

      Quelle bénédiction, il ne l’avait pas vue ! Il parviendrait ainsi facilement à garder ses distances.

      Son esprit têtu refusait de penser à quoi que ce soit d’autre. Les pouvoirs de la femelle allaient-ils s’exprimer dans l’air ou le feu ? Peut-être même l’eau ou la terre. D’après ce qu’il avait aperçu d’elle, il doutait qu’elle appartienne à la terre. Si c’était le cas, avec la rage furieuse qui l’habitait à ce moment-là, elle aurait sûrement déclenché un tremblement de terre ou appelé un rocher.

      Elle n’appartenait probablement pas à la ligue de l’eau pour des raisons similaires. Les gardes n’avaient pas commencé à saigner des yeux, et l’océan qui bordait l’école n’avait pas envoyé de raz de marée s’écraser dans le réfectoire. Au plus profond de lui, il espérait qu’elle le rejoindrait dans la ligue de l’air. Elle avait manifesté d’étonnantes capacités psychométriques, mais elle n’était pas encore apparue en classe. C’était préférable pour lui, se rappela-t-il. Il n’avait aucun besoin de multiplier les rencontres gênantes avec la femelle.

      Ryker chassa Maurelle de ses pensées ainsi que la façon dont son chagrin le révoltait. Il quitta sa chambre et plaça les protections possibles sur la porte. Dans sa ligue, personne ne devrait atteindre ses capacités à manipuler les métaux. Cette aptitude ébauchait un trait de la terre, mais il ne voulait pas que quelqu’un entre dans son espace en son absence.

      « Hé, Ryk. Tu vas bien ? Tu as manqué le petit déjeuner », fit remarquer Dain en sortant de sa chambre. Les dortoirs se situaient dans de grands bâtiments de cinq étages. La conception de l’installation lui autorisait une indépendance largement supérieure qu’à la maison, et rendait son séjour à l’Académie beaucoup plus agréable.

      Dain n’avait pas l’air trop pressé de quitter le canapé et d’aller en classe tandis que Sol et Brokk tenaient leurs livres et blocs-notes en main. Leurs chambres étaient toutes disposées autour d’un coin salon central. Ils devaient s’entraîner et étudier dans cette pièce.

      « Oui. Je ne me suis pas réveillé », mentit-il en ajustant ses livres. Il ne savait pas s’il pouvait avoir confiance en eux et partager les questions persistantes qui le hantaient. Certes, ses doutes et ses objections au sujet de l’Académie diminuaient au fil des jours, mais ils ne s’étaient pas complètement évanouis.

      Sol gloussa et secoua la tête. « Moi non plus, je ne voulais pas sortir du lit à cinq heures du matin. Ce matelas doit être rempli de nuages ou d’un truc du genre. Je n’aurais jamais cru que je dormirai un jour dans un lit si confortable. »

      Son visage devait cacher ses émotions chaotiques mieux qu’il ne le pensait. Ryker hocha la tête et continua jusqu’à la porte. « Ça, c’est sûr. J’ai dormi dans le même lit toute ma vie. Et, ma mère l’avait probablement depuis déjà fort longtemps. » Un lit neuf ou moelleux offrait un luxe que la plupart des habitants de l’Edge ne pouvaient pas se permettre, donc un matelas confortable représentait un avantage majeur.

      Ryker descendit les escaliers et les écouta débattre des différences entre les dortoirs et leur maison. Il tomba d’accord avec eux sur ce sujet. La douleur dans sa poitrine diminuait à chaque respiration, ses tripes s’assainissaient dans l’atmosphère purifiée. Soudain, Maurelle sortit en trombe d’une pièce en dessous de la sienne.

      Ses pieds faiblirent, il se rattrapa à peine avec une main sur la rampe et finit par tomber dans l’escalier suivant. « Superbe » semblait un qualificatif édulcoré quand il la regardait. Avec des cheveux propres et brillants et sa pâleur maladive évanouie, sa beauté exerçait une emprise indéniable.

      Ses colocataires remarquèrent son retard et se tournèrent vers lui. Ryker ouvrit la bouche, mais Brokk l’interrompit. « Hé, Maurelle. On dirait que tu te sens mieux. »

      La femelle en question rougit d’une légère nuance de rose et sourit. « Merci. Je vais tellement mieux. »

      « Et, zut ! Je te trouve super sexy ! » poursuivit Brokk. Son regard balayait sa silhouette de la tête aux pieds. Ryker avait envie de balancer un coup de poing dans sa belle gueule, mais il jugea la réponse complètement inappropriée. Il devrait encourager son flirt. Ryker se montrerait alors probablement moins enclin à céder à son désir pour la femelle.

      Ryker admit qu’il aimerait embrasser ces lèvres pulpeuses et sentir ce corps aux formes généreuses, mais il se retenait. « Assez ! » aboya Ryker d’un ton sec. Avec une grimace, il adoucit sa voix et continua.

      « Maurelle n’a pas besoin d’être harcelée. Comment te sens-tu ? Je ne t’ai pas vue par ici.

      — Mon chevalier personnel dans sa brillante armure », taquina Maurelle.

      Il fronça les sourcils même s’il aimait son sens de l’humour ironique et son sourire. Il les aimait beaucoup trop pour son propre bien. « Certes, ce n’est pas nécessaire. Les compliments distraient parfaitement de la perspective de commencer l’école. L’école et moi n’étions pas les meilleurs amis pendant mon enfance, donc je me sens nerveuse. À part ça, je me sens beaucoup mieux. Ils m’ont gardée à l’infirmerie jusqu’à la nuit dernière et m’ont donné plusieurs fortifiants et d’autres traitements. »

      Ryker garda ses distances alors qu’ils descendaient les escaliers en groupe. « Comment gères-tu la perte de ta maman ? Puisque tu ne cries pas et ne frappes plus personne, je suppose que tu dois t’en sortir. »

      À ces paroles, sa tête sursauta. Maurelle secoua la tête et marqua une pause tandis que Sol ouvrait la porte qui menait hors des dortoirs. « Ça a été horrible. Elle me manque terriblement. Mais… eh bien… J’aurais tant souhaité qu’elle n’interfère pas avec les collecteurs. »

      Cette attitude se distinguait radicalement de la colère qu’elle avait dégagée à son arrivée. Brokk se déplaça vers sa droite, Sol se leva devant eux. Maurelle était intelligente de ne pas s’ouvrir complètement. Il aimait assez ses colocataires, mais en ce qui concerne leur honnêteté, c’était une tout autre affaire. Ils ne lui avaient jamais donné de raison de leur faire confiance. Par prudence, il garderait ses distances.

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      « Ce qui t’est arrivé