Название | Les monumens de l'Égypte, considérés dans le sens hermético-maçonnique |
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Автор произведения | Fabien Richelme |
Жанр | Языкознание |
Серия | |
Издательство | Языкознание |
Год выпуска | 0 |
isbn | 4064066321352 |
Fabien Richelme
Les monumens de l'Égypte, considérés dans le sens hermético-maçonnique
Publié par Good Press, 2021
EAN 4064066321352
Table des matières
MÉMOIRE
HERMÉTICO MAÇONNIQUE.
AVANT-PROPOS
ON demande, dit Dom Pernety, si la Philosophie Hermétique est un Art, une Science, ou un. Être de raison? Le préjugé tient pour ce dernier; mais le préjugé ne fait pas , , preuve.„
Cet écrit est relatif à la Science ou Art Hermétique, c’est-à-dire, à la pierre Philosophale; et est dans le sens de ceux qui ne tiennent pas pour le préjugé.... Ainsi, Lecteur, si vous êtes de ces hommes que le préjugé gouverne, laissez cet écrit, il ne serait pour vous qu’absurdités et rêveries Il ne peut être lu que par le Franc-Maçon zélé, et par l’homme du monde qui ne permet pas à l’amour propre de lui tenir les oreilles bouchées.
Procul ô procul este prophani.
INTRODUCTION.
LE Médecin PUGNET, l’un des Français de l’expédition d’Egypte, a publié, à son retour en France, un Livre de médecine sur la fièvre insidieuse des pays chauds, etc. dans lequel il expose rapidement une topographie des contrées qu’il a vues le long du Nil; disant, par occasion, un mot des hommes qui les habitent. Ce savant a cru voir l’emblême de leur origine, ainsi que celle de tout le genre humain, et encore, l’origine de l’agriculture, dans un tableau hiéroglyphe du Temple de Denderah. Tableau qu’il a copié pour nous le faire connaître, et dont une copie, prise de la sienne, décore le frontispice de ce mémoire.
Voici ce que Mr. Pugnet propose pour interprétation de ce singulier monument qu’il décrit.
« Quoique je ne veuille pas me livrer, dit-il, à aucune conjecture sur l’origine des Cophtes ou naturels de l’Egypte, je crois devoir retracer un tableau que m’a offert l’un des tombeaux des rois Bab-el-Melouk. Plusieurs hommes noirs adultes se présentent dans une telle attitude que leur tronc renversé forme vers le pubis un angle droit avec leurs extrémités inférieures. Leur tête prolonge la ligne horizontale du tronc, et leurs extrémités supérieures restent appliquées sur les parties latérales. Chacun d’eux est ainsi en rapport supérieurement avec un globe de feu très-considérable qui recouvre presque tout son corps, postérieurement avec un gros scarabée très-noir, qui fait jaillir de la terre dans sa bouche un fluide rougeâtre, et antérieurement avec un embryon humain rouge qu’il irrore d’un long jet de sperme. Ce langage hiéroglyphique n’exprime-t-il pas ce que pensaient les anciens? Que la chaleur du soleil et l’humidité de la terre étaient les vrais procréateurs de notre espèce. Les premiers hommes, ceux de qui les Egyptiens eux mêmes ont reçu la vie, sont sortis de la terre la plus voisine de cet astre; ou, plus littéralement, que l’homme rouge est né de l’homme noir, et celui-ci de la terre fécondée par le soleil. L’homme noir est certainement un Etiopien, et l’Egyptien s’est peint toute part sous sa couleur rougeâtre qu’il retient encore.
« Il est dans ce tableau quelques autres caractères plus minutieux qui représentent à la fois les alimens que la terre d’Egypte a offerts à l’homme, le lotus () en fleur et en fruit, etc. et les premiers instrumens du labourage dont l’homme Egyptien s’est servi pour cultiver la terre, le râteau, le soc d’une charrue, etc.»
Pugnet rend tout cela en abrégé par cette inscription en deux parties, qu’il a mise au bas de sa copie du tableau.
La terre, fécondée par le soleil, a engendré les premiers hommes.
Les hommes instruits par le besoin ont donné leurs premiers soins à la culture de la terre.
Telle est la description que fait Mr. Pugnet du tableau en question. Telle est l’explication qu’il en donne.–Je ne sais si elle a l’approbation des sa vans de l’Europe; mais je puis assurer que, pour moi, elle m’a bien humilié, en ma qualité d’homme créé de Dieu, et encore en ma qualité d’homme blanc Quoi! me suis-je dit, la terre aurait produit notre espèce comme elle produit des champignons? Quoi! nous autres hommes blancs si éclairés, si avancés en civilisation, descendrions des nègres Africains, si stupides, si brutes, si méchants? Ah! écartons une opinion si affligeante!
Je sais bien, pour l’avoir appris d’un célèbre Romain, qu’il n’y a rien de si absurde, rien de si contre le bon sens, qui n’ait été dit par quelque philosophe; () mais je ne saurais imaginer que les anciens Egyptiens, auprès de qui les sages de toutes les nations allaient se perfectionner dans l’étude de la sagesse, aient pu adopter cette ridicule opinion de l’origine des hommes, et qu’ils aient pris la peine de la transmettre à la postérité par un hiéroglyphe. Analisons l’interprétation de Mr. Pugnet; L’intérêt de la saine philosophie est de démontrer qu’il a bien vu, ou qu’il s’est trompé. Et, s’il s’est trompé, l’intérêt de la science est de chercher la véritable interprétation.
On le peut, je l’essaie, un plus savant le fasse; LA FONTAINE.
§. Ier.
Tous ceux qui ont voulu s’écarter de ce que Moïse nous a laisse dans la Génèse, se sont perdus dans leurs vains raisonnemens.
Dom PERNETY.
Fables Egyptiennes dévoilées.
LES Savans qui allèrent explorer l’Egypte, à la suite de l’armée que la France envoya dans cette partie du monde, étaient, en partie, de ces hommes nourris dans les principes de la philosophie à la mode: Credat ille judœus appella, non ego. C’ est ce mot d’Horace qu’ils jettent par la figure de toute personne qui s’étonne que des savans ne croient pas au récit de Moïse. Parlez leur de la création en six jours, du déluge, etc. etc.; ils vous répondront comme le Médecin malgré lui: Nous avons