Les avantages de l'équitation basés sur la médecine. A Fitz Patrick

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Название Les avantages de l'équitation basés sur la médecine
Автор произведения A Fitz Patrick
Жанр Языкознание
Серия
Издательство Языкознание
Год выпуска 0
isbn 4064066328689



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ouvrage; on reconnaîtra facilement que je n’ai point étudié l’exercice du cheval en écuyer qui l’enseigne à des élèves, mais en médecin qui l’envisage comme un curatif dans certaines maladies prévues.

      Jusqu’à ce jour les praticiens se sont bornés à prescrire l’exercice du cheval dans quelques convalescences; mais aucun d’eux, par impuissance sans doute, n’a cru nécessaire de désigner quel cheval était propre au tempérament de tel ou tel malade, ni quelle allure convenait mieux à telle ou telle maladie. Aussi la plupart du temps n’obtenait-on point les résultais désirés. Il arrivait très souvent que la maladie empirait. (C’est malheureusement ce qui arrive encore.) Dans cette occurrence, les médecins, au lieu de rechercher les causes qui influaient désavantageusement sur le malade, au lieu d’examiner si elles n’étaient point ailleurs que là où ils les croyaient, défendaient cet exercice salutaire, faute d’en savoir ordonner l’usage à propos.

      On comprend qu’il est naturellement très difficile pour celui qui n’a pas une profonde connaissance des chevaux, de donner utilement des prescriptions qui exigent cette connaissance. Mais il n’en est pas moins vrai que l’équitation est, dans une infinité de circonstances, souverainement curative.

      Le point essentiel est donc de savoir la diriger.

      Bien persuadé de cette vérité, j’ai longtemps étudié et observé pour rechercher les élémens d’une bonne direction, sachant que toute la question est là. J’apporte à cet effet au public le fruit de mes études et d’une pratique depuis longtemps journalière.

      Déjà, les considérations que je développe ici, je les ai sommairement examinées dans une brochure que j’ai publiée, sous le titre de Considérations sur l’exercice du cheval employé comme moyen hygiénique et thérapeutique. Depuis, mon opinion s’étant fortifiée du succès de plusieurs applications heureuses, je crois utile de la faire connaître.

      J’ai dit quelques mots, dans la brochure dont je parle, des diverses races de chevaux et de l’importance de leurs allures sous le rapport médical. J’ai expliqué comment l’équitation ne peut pas être propre à tous les tempéramens, et je me suis attaché à convaincre de cette vérité : que l’exercice équestre, tout en produisant sur le corps les plus favorables effets, favorisait le développement de l’intelligence et avait la meilleure influence sur le moral.

      Je n’y exposais que brièvement la nature des maladies où cet exercice devient salutaire et j’indiquais en passant les affections organiques ou accidentelles qui en défendent l’usage.

      Ce que je n’ai fait qu’ébaucher alors, je tâche de l’achever aujourd’hui.

      Je ne regarde pas l’exercice du cheval sous le même point de vue que les anciens médecins. Je ne puis être, par exemple, de l’avis de Mercuriali qui, en matière d’équitation, entendait faire valoir l’exercice de l’âne et du mulet ni plus ni moins que celui du cheval. Cette prétention est inadmissible; personne, je pense, ne la défendra. Il est impossible de mettre l’âne et le mulet dans la même catégorie que le cheval dont ils diffèrent pour tout, en agrément et en allure. J’attribue l’erreur de cet habile médecin à son inexpérience de l’exercice de l’âne et du mulet, dont la monture est toujours fort pénible. Ces animaux peuvent, néanmoins, dans certains cas fort rares, procurer beaucoup de soulagement aux convalescens assez forts déjà pour en faire usage sans danger.

      Il n’y a qu’un médecin qui puisse dire quelles sont les meilleures manières de s’exercer à cheval; il faut un homme qui connaisse le jeu et tous les ressorts de la machine humaine, pour commander les poses du corps avec profit. Dans telle pose, par exemple, les muscles sont dans un état de repos et de relâchement tranquille, ou bien ne servent qu’à maintenir dans une situation calme certaines parties du corps. Dans telle autre pose, il y a plus de mouvement et plus de dérangement.

      Les poses de l’homme à cheval présentent des conditions différentes que l’homme de l’art doit connaître et dont il doit profiter dans l’intérêt de ses malades. Il en est qui agitent la machine bien plus vivement et bien plus fortement que les autres; quelques-unes la soumettent à des influences particulières, et par conséquent méritent une grande attention de la part des médecins.

      Dans l’équitation, l’homme, assis sur un cheval, soumet son corps à suivre tous les mouvemens du corps du cheval. Or, chaque fois qu’en se portant en avant, celui-ci pose un pied sur la terre, il se fait un choc; une répercussion de mouvement a lieu; le corps de cet animal est secoué, et l’homme qui repose dessus en est ébranlé plus ou moins fortement, selon qu’il est plus ou moins cavalier et qu’il se lie à son cheval; et comme ces successions, répétées sans fin, deviennent, en peu d’instans, innombrables, une cause qui agit avec tant de force ne peut. manquer de déterminer des changemens importans dans l’état du système vital.

      Les effets immédiats de l’équitation n’ont pas-toujours le même degré d’intensité. Ils sont peu marqués, si l’animal va lentement et au pas; ils deviennent plus prononcés et ordinairement plus salutaires, à mesure qu’il allonge la marche. Si le cheval est au trot, ces effets ont une grande violence et les saccadés ne se supportent qu’avec peine. Dans le petit galop et le galop ordinaire le corps reçoit des secousses plus douces. Dans le ventre à terre les secousses sont très-agréables, mais la rapidité de la courte gêne les phénomènes de la respiration. L’amble et le traquenard balancent le corps et l’agitent de droite et de gauche par des trémoussemens vifs et répétés.

      La grosseur du cheval, le volume de son corps et ses différentes allures sont autant de circonstances que l’on ne doit pas négliger lorsque l’on s’occupe de l’étude des effets que détermine l’équitation. L’équitation a toujours été une gestation célèbre en médecine et rangée parmi les agens toniques les plus remarquables.

      Aux avantages essentiels qui tiennent à son influence sur nos organes, elle joint, nous l’avons dit, celui de relever le moral des malades. A ceux qui, trop faibles pour se promener à pied, sont cependant assez forts pour se donner de l’exercice, le cheval permet d’aller en pleine campagne, d’y respirer un air vif, pur et sans cesse renouvelé, de jouir des beautés de la nature, et de se procurer enfin tout le bien du mouvement sans fatigue pour le corps et avec plaisir pour l’esprit.

      Je signalerai ces divers avantages lorsque je traiterai de l’influence de l’équitation sur le corps humain.

      Je tâcherai ensuite de démontrer la différence qui existe pour le médecin entre les diverses races de chevaux et le mérite de leurs allures particulières.

      Quant à l’emploi thérapeutique de l’équitation, je suis assez heureux pour ne le conseiller qu’avec le secours des observations que j’ai été à même de recueillir moi-même.

      Plus à portée que personne, par les divers services que j’ai été appelé à faire, et par la nature de l’établissement que j’ai fondé à Paris, établissement destiné spécialement à l’équitation médicale, d’étudier et d’approfondir cette partie, j’y ai consacré tous mes soins et tout mon temps. Aussi cet ouvrage n’étant dû en grande partie qu’à mes expériences personnelles, j’ai l’espoir qu’il ne trouvera point de contradicteurs et qu’il pourra au contraire rendre quelques services.

      Après ce dernier préambule, j’entre en matière.

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