Название | Réflexions de Bill |
---|---|
Автор произведения | Anonyme |
Жанр | Здоровье |
Серия | |
Издательство | Здоровье |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9781940889979 |
LETTRE, 1950
56
Face à la critique
Il nous arrive parfois d’être surpris, choqués et fâchés lorsque quelqu’un trouve à redire sur les AA. Nous pouvons en être troublés au point de pas pouvoir tirer profit d’une critique constructive.
Ce genre de ressentiment nous empêche de nous faire des amis et ne donne aucun résultat positif. Voilà sûrement un domaine où nous pouvons nous améliorer.
* * * *
Il est donc évident que l’harmonie, la sécurité et l’efficacité à venir des AA dépendront en grande partie de notre capacité à conserver une attitude totalement pacifique et dépourvue d’agressivité dans toutes nos relations publiques. C’est un devoir exigeant pour nous qui, quand nous buvions, étions enclins à la colère, à l’hostilité, à la rébellion et à la hargne. Et, même si nous sommes sobres maintenant, les anciens comportements nous habitent encore, jusqu’à un certain point, toujours prêts à exploser à la moindre excuse.
Mais ça, maintenant, nous le savons et c’est pourquoi j’ai confiance que, dans nos relations publiques, nous aurons toujours l’élégance de nous retenir.
1. GRAPEVINE, JUILLET 1965
2. LES DOUZE CONCEPTS, P. 69-70
57
Mieux que l’or
À nos débuts, un grand nombre d’entre nous se sont adonnés à l’intoxication spirituelle. Nous étions comme le prospecteur affamé qui, se serrant la ceinture devant ses dernières réserves de nourriture, finit par trouver un filon d’or. Notre joie d’avoir échappé à une vie de frustrations était sans borne.
Le nouveau croit qu’il a découvert quelque chose d’encore mieux que l’or. Il ne verra pas tout de suite qu’il a, en fait, déterré le petit bout d’une veine sans fin et que ce filon ne rapportera des dividendes que s’il continue de l’exploiter le reste de ses jours en cédant tout le produit aux autres.
LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 145-146
58
Une juste colère
« La valeur positive d’une juste colère est théorique, surtout pour les alcooliques. Chacun pourrait se justifier de se fâcher à sa guise, pourvu que nous puissions affirmer que notre colère est justifiée. »
* * * *
Il nous fallait prendre conscience qu’en nourrissant des rancunes et en préparant des vengeances par suite de nos échecs, nous faisions pleuvoir sur nous-mêmes les coups que notre colère destinait aux autres. Nous avons appris que, dans nos crises d’exaspération, notre premier souci devait être d’apaiser notre agitation, peu importe à qui ou à quoi on l’attribuait.
1. LETTRE, 1954
2. LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS, P. 55
59
Convictions et compromis
Celui qui veut mener une vie utile doit faire des concessions, accepter les compromis de bonne grâce. Nous, ivrognes, partisans du « tout ou du rien », acceptons difficilement les compromis. Pourtant, nous ne devons jamais oublier que le progrès résulte presque toujours d’une suite de compromis avantageux.
Par ailleurs, nous ne pouvons pas toujours faire des compromis. De temps à autre, il est vraiment nécessaire de ne pas démordre de ses convictions tant que la question n’a pas été tranchée. Ce sont là des situations où il faut toujours user de discernement.
LES DOUZE CONCEPTS, P. 39
60
L’intelligence seule?
À l’homme ou à la femme qui, intellectuellement, se suffit à lui-même ou à elle-même, les AA peuvent dire : « Oui, nous étions comme vous – trop futés pour que cela nous aide. Nous aimions passer pour des avant-gardistes. En prenant soin de ne pas le laisser paraître, nous prenions appui sur notre instruction pour nous gonfler d’orgueil. Nous avions la secrète conviction de pouvoir flotter audessus du reste du monde par la seule puissance de notre intelligence.
« Le progrès scientifique nous laissait croire que rien n’est impossible à l’homme. La connaissance était toute-puissante. L’intelligence pouvait dominer la nature. Comme nous étions plus brillants que la majorité des gens (c’était du moins notre avis), il nous suffisait de penser pour récolter les fruits du succès. Le dieu de l’intelligence avait supplanté le Dieu de nos pères.
« Mais la bouteille avait de tout autres vues. Nous, qui avions le succès si facile, nous nous retrouvions au rang des éternels perdants. Nous avons constaté qu’il nous fallait réviser nos positions ou faire face à la mort. »
LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS, P. 34
61
Vaincre la peur
Presque tous les aspects de notre vie sont affectés par la peur. Elle était comme un fil mauvais et pourri, la trame sur laquelle nos existences étaient tissées. Elle a engendré des situations qui nous ont causé des malheurs que nous ne croyions pas avoir mérités. Mais n’avions-nous pas été à l’origine de tout cela?
* * * *
Il y a deux solutions au problème de la peur. Nous devons d’abord essayer de nous en libérer autant que possible. Puis, nous devons trouver le courage et la grâce de faire face de façon positive aux peurs non dissipées.
1. LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 76
2. GRAPEVINE, JANVIER 1962
62
Par d’autres moyens
L’ivrogne qui se présente à nous en déclarant qu’il n’aime pas les principes des AA, les gens ou les services, et qu’il peut réussir mieux, ne nous inquiète pas. Nous lui répondons simplement : « Peut-être que tu es vraiment différent. Pourquoi n’essaies-tu pas autre chose? »
Quand un membre des AA dit qu’il n’aime pas son propre groupe, nous ne nous troublons pas et nous lui répondons : « Pourquoi n’essaies-tu pas un autre groupe? Ou alors, fonde ton propre groupe ? »
Nous invitons chaleureusement ceux qui souhaitent se séparer totalement des AA à se sentir à l’aise. S’ils peuvent connaître plus de succès avec d’autres méthodes, nous en sommes heureux. Si leur expérience n’a pas été couronnée de succès, nous savons qu’ils ont le choix : d’une part, la folie ou la mort ; de l’autre, les Alcooliques anonymes. C’est à eux de décider. (Et, de fait, la plupart reviennent chez les AA.)
LES DOUZE CONCEPTS, P. 73
63
Libre de toute dépendance
Je me demandais : « Comment se fait-il que les Douze Étapes ne réussissent pas à me libérer de cette insupportable dépression? » Longuement je regardais la prière de Saint-François : « Chercher à consoler, plutôt qu’à être consolé ».
Soudain, j’ai trouvé la réponse. Mon principal défaut a toujours été la dépendance envers les gens et les circonstances pour m’apporter le prestige, la sécurité et la confiance en moi. Ne réussissant pas à combler