Название | De Feu Et De Flammes |
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Автор произведения | Elizabeth Johns |
Жанр | Исторические любовные романы |
Серия | |
Издательство | Исторические любовные романы |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9788835419563 |
« Et moi donc. Je n’ai pas encore déterminé comment j’allais pouvoir continuer à pratiquer la médecine désormais. »
« Peut-être pourriez-vous venir en aide aux jeunes filles ici de temps en temps », suggéra Lord Ashbury.
« Oui. Cela me plairait. Une fois que j’aurai tout organisé. Pour le moment, j’ai été débordé par mon nouveau rôle de père », répondit Gavin.
« Je ne savais pas que votre frère avait d’autres enfants vivants », dit Lady Ashbury, confuse.
« Non. Ce sont mes enfants », dit-il, légèrement amusé.
« Oh ? »
« J’ai pris trois enfants d’Alberfoyle sous ma tutelle. Ce sont les enfants d’un gentleman. M’étant énormément attaché à eux, j’ai décidé que je les adopterais. Le garçon faisait son apprentissage avec moi et est maintenant à l’école à Glasgow », expliqua Gavin.
« Seamus ? » demanda Margaux, reconnaissant l’enfant dont il était question.
« Je pensais qu’ils étaient devenus les pupilles de Loring ? » dit Lord Ashbury, réfléchissant à voix haute.
« Il les a aidés financièrement, mais ils ont décidé de rester à Alberfoyle. J’ai soutenu Seamus tout le long de ses études de médecin », expliqua Gavin.
« Et le reste du temps, vous étiez ici », remarqua Margaux.
Il acquiesça. “Je les voyais régulièrement quand j’étais à Aberfoyle. Je leur ai demandé de venir lorsque j’ai découvert que je déménagerai ici. J’espère ne pas avoir commis une erreur », dit-il tristement.
« Une erreur ? » demanda Margaux.
« Je n’ai pas la moindre idée de comment être père. Je pense qu’ils se sentent seuls. Seamus est à l’école. Les filles sont seules avec une nourrice. J’ai mis une petite annonce, à la recherche d’une gouvernante, mais nous n’avons eu que quelques candidates pour le moment. » Il observait un bout du mur au-dessus de sa tête, perdu dans ses pensées.
« Peut-être cela plairait-il aux filles de venir ici nous rendre une visite ? Ce n’est pas à plus de trois kilomètres de chez vous », suggéra Lord Ashbury.
« Oui4. C’est une merveilleuse idée », rajouta Lady Ashbury. « Cela les divertira, et cela nous donnera l’opportunité de rencontrer d’autres jeunes filles. »
« Je serai heureuse de les recevoir pour une visite, » sourit Margaux.
Gavin soupira de soulagement.
« Je vous en suis très reconnaissant. Je pense que cela leur plairait énormément. » Il leur sourit. « Elles sont un peu perdues dans ce grand château vide. Tout comme moi. »
« Tout est encore très nouveau et différent. Tout s’arrangera avec le temps », Margaux le rassura.
« Assez parlé de moi. Qu’en est-il de votre école ? » demanda Gavin au Lord Ashbury.
« Nous l’avons ouverte peu après l’ouverture de celle de Vernon. Nous ne prenons que des jeunes filles traversant une mauvaise période ou des jeunes filles ayant été exploitées », dit Lord Ashbury avec fierté.
« Qui n’ont pas forcément pour souhait d’entrer dans un couvent. » Lady Ashbury toussa et échangea un regard avec sa fille.
Gavin était perplexe, mais ne posa pas de question.
Il n’y avait pas de réponse polie possible à cela, il changea donc de sujet.
« Où passez-vous donc la majorité de votre temps, alors, si ce n’est pas à Breconrae ? »
« J’étais souvent ici avant mon mariage. Mes parents préféraient vivre ici. Après mon mariage, nous avons passé de nombreuses années en France avant la guerre. S’installer ici ne semble que peu intéresser mon fils, nous avons donc décidé de convertir le douaire en un foyer pour les moins privilégiés. Tante Ida y vivait avec ma mère jusqu’à son décès », répondit Lord Ashbury.
Ils se tournèrent tous pour regarder Tante Ida, qui mâchait sa nourriture mais regardait dans le vide.
« Nous divisons notre temps entre nos autres résidences », expliqua Lady Ashbury. « D’ordinaire nous sommes à Londres à cette époque. » Elle jeta un autre regard perçant dans la direction de Margaux.
« Vous n’avez pas besoin de rester ici pour moi. » Margaux sourit malicieusement à sa mère.
Lady Ashbury se leva, interrompant brutalement la conversation, signalant qu’elle se rendait dans le petit salon avec Margaux.
« Lord Craig, cela vous dérangerait-il si nous sautons le porto et nous joignons aux dames ? » demanda Lord Ashbury, sentant peut être qu’il aurait besoin d’intervenir entre sa femme et sa fille.
« Pas du tout. Moi-même, je n’apprécie pas vraiment le porto », admit Gavin.
Margaux sourit intérieurement en rentrant dans le petit salon. Son père n’avait pas complètement soutenu sa décision de vivre seule, mais il ne l’avait pas interdit non plus. Ils s’installèrent confortablement, attendant que leur thé soit servi.
« Combien de temps comptez-vous séjourner ? » demanda Lord Craig.
« Cela dépend de Margaux, » répondit sa mère.
Lord Craig avait un air curieux et jeta un coup d’œil vers elle avec ses yeux d’un bleu perçant. Une boucle de ses cheveux sombres était tombée sur son front, et elle dût se tourner pour ne pas la remettre en place.
« Je ne compte pas partir. » Elle regarde ses parents, légèrement défiante. « Je ne sais pas comment vous le dire autrement, je ne retournerai pas à Londres. »
Sa mère resta silencieuse. Elle semblait retenir sa colère.
« Très chère, je comprends ce que vous ressentez, mais peut être qu’après un peu de temps loin de Londres vous reviendrez sur votre position », dit doucement son père.
Margaux secoua la tête. Son père soupira. Lord Craig remua dans son siège. Il souhaitait probablement être n’importe où sauf ici à ce moment.
Margaux avait enduré d’être paradée devant des prétendants pendant des années, et n’avait jamais été intéressée par l’un d’entre eux ou ressenti la moindre connexion. Elle était souvent au centre des potins avec ses sœurs. Trois vraies triplettes françaises à l’apparence exotique tendaient à avoir cet effet. Au début, les gens avaient eu pitié d’elle. La société avait présumé qu’elle pleurait sa relation avec Lord Vernon. Puis, la société étant capricieuse, il avait été décidé qu’elle avait des idées trop particulières et que sa langue était trop aiguisée. Certains avaient même pris l’habitude de surnommer les triplettes Feu, Vent et Glace. Margaux était, bien sûr, le dragon souffleur de feu.
Elle avait été terriblement triste à Londres, ne rentrant jamais dans les cases, seulement acceptée à cause de son nom et sa beauté. Elle avait décidé d’abandonner sa recherche du grand amour. Il valait mieux être seule que ridiculisée.
« S’il vous plaît, Maman5. Acceptez mon choix. Retournez à Londres pour être avec Jolie », implora-t-elle.
Lady Beaujolais était une des triplettes à qui plaisait réellement la vie du ton, la haute société londonienne.
Sa mère secoua la tête et refusa de la regarder. Elle se leva brutalement.