Название | De Feu Et De Flammes |
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Автор произведения | Elizabeth Johns |
Жанр | Исторические любовные романы |
Серия | |
Издательство | Исторические любовные романы |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9788835419563 |
Gavin avait rencontré la mort plus souvent que beaucoup de gens, mais n’avait pas été préparé à la perte de son frère, ou de l’épouse d’Iain et de leurs enfants. Ils avaient été les derniers membres de sa famille encore vivants. Il n’avait auparavant jamais pensé gérer le vaste domaine du Château Craig, et espérait désespérément que son frère avait nommé un intendant de confiance.
Les nécessités les plus urgentes avaient été chargées dans sa calèche. Ses domestiques enverraient le reste de ses affaires avec celles de ses employés qui souhaitaient le rejoindre à sa nouvelle résidence. Il avait un ultime arrêt à faire avant de partir enterrer son frère et commencer sa nouvelle vie.
La calèche passa le portail du prieuré d’Alberfoyle, une des propriétés de Lord Vernon qui servaient d’orphelinat. Il s’était attaché à une famille d’enfants ici ; le garçon était allé à l’école de médecine, mais les deux filles y vivaient toujours. Plus que quoique ce soit d’autre, cela le peinerait de quitter ces enfants. De fait, puisqu’il n’avait aucune famille, peut-être envisageraient-ils de lui permettre de les adopter.
« Dr. Craig ! » Maili Douglas le rejoignit en courant quand elle le vit et l’accueillit avec une étreinte. Il la prit immédiatement dans ses bras.
« Bonjour, mon cœur. Où est votre sœur ? »
« À la leçon de couture. »
« Pourriez-vous avoir la bonté d’aller la chercher ? J’aimerais vous parler à toutes les deux. »
Le front de la petite fille se plissa d’inquiétude, mais elle acquiesça et partit trouver sa sœur en sautillant. Elle revint avec Catriona, qu’il salua de la même manière.
« Bonjour, demoiselle. Vous avez encore grandi ! »
« Ne suis-je pas supposée grandir ? »
« Si, en effet. Mais pas trop vite. » La gorge de Gavin se serra en pensant à ses trois neveux, qu’il ne reverrait jamais plus, et qui ne pourrait jamais plus grandir…
« Pourquoi êtes-vous triste, Dr Craig ? » demanda Maili.
« J’ai appris que mon frère et sa famille sont décédés. »
« Comme notre maman et notre papa ? » Catriona inclina la tête pour le regarder.
« Oui, petite. Exactement comme cela. »
Catriona et Maili grimpèrent sur ses genoux pour le réconforter. « Êtes-vous tout seul comme nous désormais ? »
« Oui, et c’est en partie ce dont je voulais vous parler. Je dois partir vivre loin, et je ne pourrai plus vous voir aussi souvent. »
« S’il vous plaît, ne nous quittez pas ! » s’exclamèrent les petites.
« J’avais espoir que vous veniez avec moi, et Seamus, aussi, quand il sera rentré de l’école. Cela vous plairait-il ? »
« Vous seriez notre nouveau papa ? » demanda Catriona.
« Oui, je vous adopterais. Mais je n’essaierai jamais de remplacer votre papa ou maman. »
Les filles se jetèrent à son cou.
« Cela serait parfait. »
« Je reviendrai vous chercher après avoir tout arrangé avec votre tuteur et enterré mon frère. »
« Devez-vous nous quitter ? »
« J’en ai peur, oui, mais je serai bientôt de retour pour vous retrouver. » Il échangea des étreintes avec les filles et prit congé pour se rendre enterrer son frère et sa famille.
Gavin était assis dans le luxurieux carrosse armorié qu’il avait ramené de sa propriété pour récupérer les filles Douglas. Cela avait pris plusieurs semaines pour obtenir les papiers de tutelle du Duc de Loring, qui avait pris en charge les enfants sur l’ordre de sa fille, Béatrice. Elle s’était attachée aux enfants durant la courte période où elle avait été leur gouvernante au Prieuré d’Alberfoyle lorsqu’elle y avait été envoyée, dans la honte. Gavin était tombé amoureux de Lady Béatrice durant son séjour en Écosse, alors que ses fiançailles avec Lord Vernon avaient été rompues.
Gavin secoua la tête. Il avait été dévasté lorsque Lady Béatrice avait choisi Lord Vernon plutôt que lui, mais avec du recul, il essayait d’être reconnaissant. Peut-être n’auraient-ils pas été bien assortis en fin de compte, ayant des statuts sociaux si différents à l’époque. Il l’avait prise pour une dame connaissant des moments difficiles, plutôt que la fille d’un duc, alors qu’elle travaillait humblement en tant que domestique, puis gouvernante. Il était tout de même tombé amoureux d’elle, et il avait encore aujourd’hui de l’affection pour elle et lui souhaitait le meilleur. Mais il se rappelait souvent que tout avait une raison. Il ne s’attardait pas sur sa déception amoureuse, mais n’avait pas non plus donné son cœur facilement. Il promit silencieusement qu’il ne referait pas la même erreur. Hériter de la baronnie de son frère était, cependant, une toute autre affaire. S’il y avait un jour eu un homme qui ne désirait pas devenir un Lord et tout ce que cela impliquait, cela était lui.
Il aimait réellement sa vie de docteur. Il aimait son modeste cottage, situé dans un beau parc donnant sur les sommets des Lowlands. Son père avait tenu un foyer plus humble, mais Iain avait eu des écuries pleines et plusieurs véhicules, et Gavin était abasourdi de voir que de nombreuses modifications avaient été apportées à la propriété. Son frère avait apparemment trouvé un moyen de rentabiliser le vieux tas de pierres, mais Gavin n’avait pas encore eu l’occasion de se pencher sur les comptes du domaine. Il avait passé la majorité de son temps à organiser la garde légale des filles Douglas et à préparer l’enterrement de son frère et la réalisation de son testament, puis à organiser la reprise de son cabinet par son compétent apprenti.
Il ne souhaitait pas retourner au château. Le château qui, fut un temps, avait été son chez-lui, avait semblé froid et vide malgré un grand nombre de domestiques. Cela n’avait pas semblé juste d’être là sans Iain, son épouse et leur turbulente couvée de garçons. Gavin se demandait s’il s’habituerait un jour à ce fâcheux changement de circonstances.
Il atteignit Alberfoyle et rassembla les filles et une nourrice qui avait accepté de rester avec elles, et ils commencèrent leur voyage vers leur nouvelle vie. Il espérait que le château ne semblerait pas si vide avec les filles en son sein.
Catriona était assise dans un coin du carrosse, en larmes et silencieuse. Avait-il commis une erreur ?
« Avez-vous changé d’avis, ma petite ? Je ne veux pas que vous soyez malheureuse. »
« Non, je n’ai pas changé d’avis. Mes amis me manqueront, mais nous serons plus près de Seamus. Je suis reconnaissante d’avoir une maison. » Elle était assise délicatement dans le siège opposé au sien, ses mains jointes, tentant d’être courageuse.
« Je suis triste de quitter ma maison, moi aussi, » dit-il gentiment.
« J’ai tellement hâte, » s’exclama Maili innocemment. « Nous allons vivre dans un château, avec des bals et de jolies robes ! » Ses yeux étaient écarquillés et ses boucles rebondissaient de manière charmante.
Gavin eut un petit rire. Oh, comme il serait bon de voir le monde comme un enfant.
« Je ne suis pas sûr de cela, ma petite. Peut-être quand vous serez plus âgée. » Il se pencha et ébouriffa affectueusement une de ses boucles.
Maili fit une moue adorable, et il l’imagina en jolie jeune fille ayant des vingtaines