Название | La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie |
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Автор произведения | Charley Brindley |
Жанр | Зарубежная фантастика |
Серия | |
Издательство | Зарубежная фантастика |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9788835410065 |
“Ah Ah. Eh bien, la prochaine fois que tu veux t’envoyer en l’air, monte plutôt dans un arbre,” dit-elle en échangeant son fusil avec celui de Karina.
Le jour suivant, en fin d’après-midi, Liada et Tin Tin vinrent rendre visite à la section. Mais elles avaient perdu leurs sourires habituels et leurs commentaires enjoués.
“Nous trouver Rocrainium vous,” dit Liada.
Chapitre dix
Il faisait presque nuit lorsqu’ils pénétrèrent dans la petite clairière, à trois kilomètres et quelque de leur camp au bord de la rivière.
“Mon Dieu,” dit Sharakova, “qu’est-ce qui lui est arrivé?”
“Il a été torturé,” dit Alexander. “Une mort lente et douloureuse.”
Six membres de la section, plus Tin Tin Ban Sunia et Liada, se tenaient près du corps et le regardaient. Le reste de la section était resté au camp avec Kawalski.
Une dizaine de fantassins attendaient à proximité, surveillant les bois environnants.
Autumn prit un foulard jaune et bleu pour couvrir les parties du capitaine, du moins ce qui en restait.
“Des bêtes enragées,” murmura-t-elle en le recouvrant du foulard.
“Est-ce qu’ils ont fait ça parce qu’on en a tué un paquet d’entre eux sur la piste? Demanda Sharakova.
“Non,” dit Alexander. “Il est mort depuis plusieurs jours. Je pense qu’ils l’ont tué dès qu’il a atterri.”
“Ils ont dû le voir descendre et l’ont capturé quand il a touché le sol,” dit Autumn. “Mais est-ce qu’ils avaient besoin de le torturer comme ça?” Son corps était couvert de blessures et contusions.
“Je ne sais pas,” dit Alexander, “mais il faut qu’on le fasse enterrer. On n’est pas assez nombreux pour repousser une attaque d’envergure.” Il jeta un coup d’oeil aux bois environnants qui disparaissaient dans l’obscurité. “Pas ici.”
“On ne peut pas l’enterrer tout nu.” dit Sharakova.
“Pourquoi pas?” suggéra Lojab. “C’est comme ça qu’il est venu au monde.”
“J’ai une couverture Mylar dans mon sac à dos,” dit Joaquin en tournant le dos à Sharakova. “Elle est dans ma poche de côté.”
Lorsqu’elle retira la couverture pliée très serrée, un long objet tomba de son sac. “Oh, désolé, Joaquin.” dit-elle en s’agenouillant pour le ramasser.
Tin Tin Ban Sunia remarqua l’instrument brillant, et ses yeux s’agrandirent. Elle donna un petit coup de coude à Liada. Liada le vit aussi, et de toute évidence elles voulaient toutes les deux demander ce que c’était, mais elles décidèrent que le moment était mal choisi.
Sharakova tendit l’instrument à Joaquin, et il dépoussiéra le métal poli, puis lui sourit. “Pas de souci.”
Elle étendit la couverture argentée au sol, tandis que les autres commençaient à rendre la terre plus malléable avec leurs couteaux pointus. Ils commencèrent à creuser la tombe à la main. Tin Tin and Liada prêtèrent main forte, et bientôt le trou atteignit un mètre de profondeur par deux mètres de longueur.
“Ca suffira.” dit Alexander.
Ils placèrent le corps du capitaine sur la couverture et la replièrent sur lui. Après l’avoir délicatement déposé dans la tombe, Autumn se mit au pied de la tombe et ôta son casque.
“Notre Père, qui êtes au cieux…”
Les autres ôtèrent leurs casques et inclinèrent la tête. Liada et Tin Tin se tenaient près d’eux, les yeux baissés vers le corps.
Autumn termina le Notre Père, puis elle dit, “Nous remettons notre ami et commandant entre Tes mains, Seigneur. Amen.”
“Amen,” dirent les autres.
“Mon adj’,” murmura Joaquin en levant la flûte brillante qui s’était échappée de son sac à dos.
Alexander fit oui de la tête, puis Joaquin porta la flute à ses lèvres et commença à jouer le Bolero de Ravel. Tandis que les notes sombres de la musique s’élevaient dans la clairière au crépuscule, les autres soldats s’agenouillèrent pour commencer à combler la tombe avec des poignées de terre.
Liada aussi s’agenouilla pour aider à ensevelir le capitaine mort.
Seuls Tin Tin Ban Sunia et Joaquin restèrent debout. Tandis que Tin Tin regardait Joaquin jouer la musique bouche-bée d’émerveillement, sa main droite bougeait comme si elle était mue par sa propre volonté, comme une créature qui s’enroulait et cherchait quelque chose à l’aveuglette dans la bourse de cuir qu’il portait à la hanche. Elle leva la vieille flûte en bois qu’elle avait fabriquée à Carthage, onze ans plus tôt.
Joaquin remarqua le mouvement et la regarda prendre la flûte du bout des doigts. Ses doigts à lui, bien que massifs et couverts de cicatrices, exécutaient un ballet délicat sur les touches argentées. Tin Tin attendit qu’il eût terminé, puis elle porta sa flûte à la bouche et commença à jouer.
Les autres ne semblèrent pas prêter attention aux notes de musique tandis qu’ils s’affairaient à combler la tombe, mais Joaquin lui s’en aperçut forcément – elle jouait le Boléro, note à note, exactement comme il l’avait joué quelques instants plus tôt. Il reprit la musique qu’elle était en train de jouer, en la rejoignant au passage où elle était arrivée, mais en jouant une octave plus bas qu’elle.
Autumn regarda Tin Tin, puis Joaquin. Elle sourit tandis que des larmes coulaient le long de ses joues, puis elle lissa la terre sur la tombe du capitaine Sanders.
Il était plus de neuf heures du soir lorsqu’ils s’en retournèrent au campement.
“Nous aller chercher Cateri,” dit Liada en se détournant avec Tin Tin pour prendre congé des soldats du 7ième.
“OK,” dit Karina. “A plus tard.”
Ce soir-là la veillée fut lugubre près du feu de camp. Kawalski s’était réveillé pendant que les autres s’occupaient du capitaine Sanders. Il souffrait beaucoup mais il secoua la tête lorsqu’Autumn lui demanda s’il souhaitait une autre injection de morphine.
“Ce truc me met dans les vappes. Je peux m’en passer.”
Karina raconta à Kawalski comment le capitaine avait été torturé à mort.
“Nom de Dieu,” dit Kawalski. “Du coup, je suis bien content qu’on ait tué vingt de ces maudits fils de pute.”
“Plutôt deux cents, tu veux dire.” dit Karina.
“Je parle de Liada et moi. Faut voir comment elle assure avec son arc. Et quand elle s’est retrouvée à court de flèches, elle a attrapé mon fusil par terre et s’en est servi comme d’une crosse.”
“Oui,” dit Karina, “après la bataille, je l’ai aidée à récupérer ses flèches. Elle a été mortelle.”
Fusilier prit des rations toutes prêtes dans le conteneur d’armement. “Qui est-ce qui veut le menu 7?”
Lojab leva la main, et elle le lui jeta.
Ils étaient tous assis sur des troncs autour du feu.
“Le menu 12?”
“Je prends,” dit Sharakova.
“Le menu 20?”
Personne n’était très chaud pour un repas froid, mais quelques-uns essayèrent de manger.
“Hé, Mon adj’.”
“Ouais,