La Rage Des Coeurs. Amy Blankenship

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Название La Rage Des Coeurs
Автор произведения Amy Blankenship
Жанр Ужасы и Мистика
Серия
Издательство Ужасы и Мистика
Год выпуска 0
isbn 9788835404569



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à présent brûlantes et elle sentait le mal qui en émanait. Les mains caressant son corps étaient comme le feu et les griffes dessinaient de minces traînées de sang à chaque endroit qu'elles touchaient. Ses yeux s'ouvrirent brutalement pour contempler les yeux noir de minuit…

      Hyakuhei.

      Elle l'entendit murmurer d'une voix douce, séductrice corrompue par le mal.

      – Nul ne peut te sauver.

      Kyoko commença à se débattre et pouvait s'entendre hurler mais il était trop fort. Il était en train de la plaquer d'une main de fer. Elle hurla à nouveau, tentant de s'en défaire. Les mains qui la plaquaient disparurent et elle se sentit soulevée et pressée contre quelque chose de solide.

      – Kyoko, réveille-toi… Kyoko.

      Mais…ce n'était pas Hyakuhei… elle lutta de moins en moins. Elle sentit une main glisser à travers sa chevelure, comme pour la soutenir et la faire se sentir en sécurité.

      Lentement, elle ouvrit les yeux et put voir les cheveux sombres aux mèches argentées. Elle était collée contre le torse de Toya et il la tenait… la berçant lentement d'avant en arrière. Persuadée d'être encore en train de rêver, Kyoko se blottit contre lui et ferma à nouveau les yeux, ne voulant pas que le rêve se termine.

      Aussi longtemps que Toya la tiendrait, Hyakuhei ne reviendrait pas la hanter dans ses rêves. Elle était presque sur ses genoux et elle pouvait l'entendre.

      – Tout va bien, Kyoko. Je suis là. Tout va bien à présent. Chutttt…

      Elle pouvait sentir son corps qui tremblait encore à cause du rêve mais la voix douce de Toya la calma. Les battements de son cœur la ramenèrent vers la sécurité d'un sommeil sans rêves.

      Toya pouvait sentir qu'elle était lentement en train de se calmer. Elle avait manqué le faire mourir de peur, s'agitant et hurlant ainsi dans son sommeil. Quelque soit ce que c'était, cela l'avait vraiment terrifiée et elle l'avait vraiment terrifié. Il la tira jusqu'à ce qu'elle soit complètement sur ses cuisses. Il la tint serrée alors que son corps tremblant capitulait. Sa joue était pressée contre son torse et il la serrait dans ses bras. Elle était légère comme une plume, à ses yeux, et Toya aimait la sensation de son corps blotti contre le sien.

      – Chuttt… Je te tiens. Rien ne pourra te faire du mal. Je ne le permettrais pas. Maintenant rendors-toi, Kyoko.

      Il la berça doucement alors que le bout de ses doigts balayait les mèches hors de son visage. Elle était rouge à cause du rêve et ses yeux étaient fermés… mais il pouvait sentir qu'elle savait qu'il était celui qui la tenait. Son cœur fut pris d'un sursaut quand il songea que Kyoko savait qu'il la tenait et que malgré tout elle ne s'y était pas opposée. Déjà, elle reprenait sommeil comme il lui touchait légèrement la joue, en en traçant le contour, en sentant la peau soyeuse sous ses doigts. Dans son sommeil, elle ressemblait à un ange dans ses bras… son ange. C'était cela qu'il voulait. Il ne laisserai jamais personne la lui enlever, ni les démons et encore moins ses frères.

      Lentement, pour ne pas la réveiller, Toya s'inclina vers l'arrière sur la couverture et ils furent tous deux allongés, recouverts. Il continua de la tenir, gardant son corps contre le sien et il se recroquevilla autour d'elle comme un cocon protecteur. Il n'avait jamais été en position si confortable de toute sa vie et cela ne lui prit qu'une minute pour sombrer dans le premier profond sommeil qu'il ai connu depuis… toujours.

      Ce ne fut que plusieurs heures plus tard que Kyoko ressentit la chaleur et chercha à l'atteindre. Elle se figea. Lentement, comme si elle craignait de savoir la vérité, elle tourna la tête vers le coté juste au moment ou Toya s'asseyait.

      Sentant qu'elle se mettait à bouger, il se renfrogna, conscient du fait qu'il aurait dû se lever et s'éloigner d'elle depuis des heures.

      Kyoko le regarda étrangement, elle tentait de voir ses yeux mais il baissa la tête et ses cheveux tombèrent juste devant eux, masquant leur expression. Il se leva sans dire un mot puis se dirigea vers la végétation qui entourait leur camp.

      Kyoko était dans une totale confusion. Il avait dormit ici avec elle la nuit dernière ? Alors un souvenir lui revint. Elle se souvint avoir été en train de rêver et Toya… Elle manqua d'air. Ce n'était pas un rêve. Il l'avait tenue la nuit dernière. Elle baissa les yeux vers la couverture qui portait encore son empreinte. Il avait dû s'endormir auprès d'elle. Elle eut un sourire, son sourire secret, tendant la main et suivant du doigt l'empreinte qu'il avait laissée.

      Elle leva les yeux au moment ou Kamui pénétra dans la clairière.

      – Salut, Kamui. Heureuse que tu sois de retour.

      Sa chevelure ébouriffée avec des reflets violets qui brillaient dans la lumière du matin et ses yeux luisaient des plus belles couleurs qui existent. Ceux qui se trouvaient suffisamment près pour le voir savaient qu'ils contenaient des paillettes multicolores dansant dans deux cercles brillants mais en ce qui concernait Kyoko, c'était son sourire qui le rendait irrésistible.

      Kamui jeta un oeil aux alentours et se rendant compte qu'elle était seule, il se demanda pourquoi.

      – Où est passé tout le monde ? Suki et Shinbe ne sont-ils pas déjà de retour ? Et où est donc Toya ?

      Kamui déposa par terre un sac qu'il avait sur l'épaule et le plaça devant Kyoko en levant les sourcils.

      – Non, pas encore, mais Toya devrait revenir d'ici quelques minutes. C'est quoi ce que tu as là ?

      Kyoko regarda attentivement Kamui retirer de la nourriture du sac.

      – Sennin m'a donné ça et il a dit d'en profiter puisque c'est rare que nous puissions faire un véritablement bon repas, à moins que tu ne rapportes des vivres de ton époque.

      Kamui leva les yeux vers elle avec tout son assortiment de couleurs et sourit face à l'expression de son visage lorsqu'elle vit les douceurs qui accompagnaient le petit festin.

      – Allez, mangeons. annonça Kamui.

      – Et bien, tu reviens tôt, ce matin, Kamui. dit nonchalamment Toya en pénétrant à nouveau dans la clairière.

      Il lança un regard à Kyoko, ses yeux dorés reflétant des émotions indécryptables puis il détourna rapidement le regard. Kamui leva les yeux vers Toya. Ils se battaient beaucoup mais en vérité,Kamui admirait Toya. Il avait beaucoup changé depuis qu'il passait tant de temps avec Kyoko. Kamui était convaincu que Kyoko faisait de Toya une personne meilleure.

      – Sennin a dit qu'à l'Est, dans la forêt, il y a eu une explosion d'activités démoniaque qui a semé la terreur dans la région pendant la semaine qui vient de s'écouler. Il se pourrait qu'un talisman soit impliqué alors il faut que nous allions vérifier.

      Ce furent les dernières paroles prononcées alors que Kamui enfournait un grand morceau de pain très goûteux dans sa bouche.

      – Hey, tu comptes me laisser un peu de ça, pas vrai Kamui ?

      Toya s'assit près d'eux et commença à se servir lui aussi. Kyoko sourit en les regardant se disputer une boule de riz à la fraise envoyée par Sennin. La normalité de cette scène ne dura pas longtemps, hélas. Toya se tendit, humant un parfum nouveau qui arrivait sur la brise.

      – Putain de merde !

      Il bondit sur ses pieds en se concentrant pour mieux voir.

      – Il veut quoi, lui ?

      Avant que Kyoko ai pu demander de qui il s'agissait, une bourrasque souffla à travers la clairière et s'arrêta à moins d'un mètre d'elle, déséquilibrant Toya au passage. Kyoko se retrouva face au regard bleu glacier de Kotaro, un des cinq gardiens.

      Un peu comme Kyou, il faisait la chasse au talisman tout seul, à la recherche d'indices pouvant révéler la cachette d'Hyakuhei. Il était la perfection, avec sa musculature fine et sa longue chevelure d'ébène flottant au vent qui était plus longue à l'arrière et lui descendait dans le dos et ses yeux bleus de glace. Il était entièrement vêtu de noir avec un tricot de corps violet qu'on pouvait