La Rage Des Coeurs. Amy Blankenship

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Название La Rage Des Coeurs
Автор произведения Amy Blankenship
Жанр Ужасы и Мистика
Серия
Издательство Ужасы и Мистика
Год выпуска 0
isbn 9788835404569



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tomber. Se retournant, elle commença à marcher dans la direction qui menait à la statue de la jeune fille… et à la porte de sortie de ce monde. Elle se détendit quelque peu lorsqu'elle entendit Kaen reprendre son vol, la laissant à la solitude dont elle avait besoin. Plus Kyoko marchait, plus elle se sentait redevenir elle-même et au lieu d'avoir honte… elle commença à être furieuse. Furieuse, pas tant envers elle même qu'envers Toya et Kyou pour avoir profité d'elle alors qu'ils savaient tous deux qu'elle était sous l'emprise d'un sort.

      – C'en est assez, la prochaine personne qui tente de m'embrasser va se faire frapper et j'en ai rien à foutre de savoir qui ce sera ! Je n'ai pas de petit-ami, et en ce moment, je n'en veut certainement pas !

      Voilà, ayant dit cela à haute voix, elle se sentit bien mieux. Elle rentrerait chez elle et se détendrait pendant quelques jours et elle reviendrait comme neuve. Kyoko décida qu'elle serait heureuse de botter le derrière d'Hyakuhei d'un bout à l'autre de cette terre à son retour. C'était le moins qu'elle lui devait.

*****

      Toya se posa dans la clairière, espérant rattraper Kyoko avant qu'elle ne retourne chez elle. Ses ailes argentées scintillèrent avant de disparaître sans laisser de trace. Son cœur commença à battre avec nervosité au moment ou il détecta son parfum qui se rapprochait. Planté là avec détermination, il la regarda pénétrer dans la clairière. Elle n'avait pas encore levé les yeux alors il se contenta de rester debout là… entre elle et son seul passage vers chez elle.

      Kyoko avait déjà parcouru la presque totalité de la distance la séparant de lui avant de lever les yeux, s'arrêtant net en le voyant.

      – Toya, parvint-elle à dire avant de baisser à nouveau les yeux.

      Elle n'était pas d'humeur à lui parler pour l'instant. Pas avec ces étranges sentiments si vifs à son esprit. Ce sortilège l'avait mise en chaleur, à défaut d'une expression plus parlante, et même si le sort était levé, elle ressentait encore la chaleur. Merde; elle prend ça trop au sérieux. Il sut qu'il lui fallait faire quelque chose afin d'alléger la tension avant que ça ne lui explose en pleine figure.

      – Écoute, Kyoko, tu n'es pas obligée d'aller à la maison tout de suite, pas alors que nous sommes si proches de retrouver Hyakuhei. Ne laisse pas une petite chose comme un baiser se mettre en travers de notre route.

      Voilà, il l'avait dit. Ce n'était pas si grave et elle devrait juste reprendre la route à ses côtés… là ou était sa place. Ouais, ce serait pour le mieux. Il commença à s'agiter lorsqu'il remarqua qu'elle s était arrêtée juste devant lui. Kyoko avait entendu ses paroles. Ne laisse pas une petite chose comme un baiser se mettre en travers de notre route ? Elle gronda intérieurement. Alors pour lui ça n'avait aucune importance, c'était ça ? Il croyait qu'il pouvait faire ça n'importe quand et qu'elle n'était pas supposée y prêter une quelconque attention ? Ah ! Sa colère avait refait surface et à présent elle avait une cible vers laquelle elle pouvait la diriger.

      – Toya, dit-elle de la voix la plus douce qu'il lui était possible de prendre.

      – Oui, Kyoko ?

      Toya devait se forcer pour ne pas faire un pas en arrière en dépit de son instinct lui indiquant qu'il fallait foutre le camp. Kyoko se pencha vers lui comme pour lui dire doucement quelque chose à l'oreille et il se pencha également pour mieux pouvoir l'entendre.

      Kyoko sourit.

      – NON !

      Toya ne pouvait résister à l'attraction du sortilège de Soumission et son corps se fit plus lourd et il tomba au sol. Il tenta instantanément de se relever mais elle était debout là, étendant le sortilège jusqu'à ce qu'il ait l'impression d'être sur le point de se briser le dos en résistant.

      – Pour l'amour de Dieu, je t'en prie, arrête ! hurla Toya.

      Kyoko tapa du pied mais ne répéta pas la formule. Elle se mordait la langue pour s'empêcher de le faire. Puis elle lâcha tout, mais ce qui sortit de sa bouche ne fut pas le sortilège qui contraint. Ce fut la totalité des sentiments qu'elle ressentait à ce moment là.

      – Comment as-tu pu, Toya ? Kyou, je peux encore comprendre qu'il m’ait embrassée ainsi, mais toi ? Tu étais supposé me protéger ! Cela implique mes sentiments également ! Tu n'aurais pas dû me faire ça ! Pas alors que tu savais que je ne pouvais pas résister ! La dernière chose que tu aurais dû faire c'est m'embrasser… comme ça !

      Toya sentit l'emprise du sortilège se dissiper et il lutta pour se relever du sol.

      – Kyoko, laisse moi t'expliquer.

      – Non ! hurla Kyoko.

      – Je peux régler ce problème. Je n'ai pas de petit-ami en ce monde et je n'en veux pas ! Si je devais avoir un petit-ami, ce serait quelqu'un de mon propre monde. Et ne me suis pas ! Je reviendrais dans quelques jours et lorsque je reviendrais, je ne veux entendre personne reparler de ceci ! C'est compris ? Ce n'est JAMAIS ARRIVÉ ! hurla-t-elle sur la fin au moment même où elle touchait les mains de la statue avant de disparaître.

      Le temps que Toya se relève, il était en rage.

      – Putain de merde ! Elle ne l'avait pas laissé en placer une.

      Elle ne lui avait pas laissé l'opportunité de lui dire qu'il ne voulait pas qu'elle rentre chez elle ou qu'il voulait qu'elle soit sienne ou quoi que ce soit.

      Alors, elle ne voulait pas un petit-ami dans ce monde.

      Les sourcils de Toya se mirent à tressaillir.

      – Qu'avait-elle voulu dire par là ? Elle ne voulait pas de petit-ami dans ce monde… qu'elle en trouverait un dans son propre monde ?

      Il se retourna pour regarder la statue de la jeune fille, hurlant à pleins poumons :

      –Tu voulais dire quoi par là, Kyoko ? Reviens ici tout de suite, merde !

      Toya poussa un soupir, sachant qu'elle ne pouvait plus l'entendre là où elle se trouvait. Ça ne lui était jamais venu à l'esprit que quelqu'un de son monde puisse la faire sienne. Il eut froid dans le dos rien que d'y penser. Non, elle ne bluffait pas. Elle devait bluffer, et si ce n'était pas le cas, il savait comment résoudre le problème. Il suffirait qu'il se débarrasse du gars. Non, car alors Kyoko le haïrait à vie. Elle ne lui pardonnerait jamais si il faisait du mal à un humain.

      – Un humain ne pourrait jamais te protéger, gronda Toya, frustré puis il ressentit une présence et regarda vers la statue de la jeune-fille. La forme calme de Kyou se matérialisa dans la clairière devant lui.

      Merde ! Il ne manquait plus que ça, il en avait besoin autant que d'un trou dans la tête.

      – La prêtresse t'a fui et est retournée dans son monde.

      Dans son ton sans émotion il y avait plus une affirmation qu'une question.

      – Ce n'est pas ton affaire Kyou, alors pourquoi ne pas aller embrasser une autre fille et laisser Kyoko tranquille.

      Bien qu'ils soient frères, tous deux gardiens de Kyoko et du cristal du gardien, Toya ne lui faisait toujours pas confiance… surtout avec Kyoko.

      – Kyoko est à moi, compris ? Laisse-la tranquille.

      – Elle est à toi, dis-tu ? Le ton de Kyou était presque ennuyé.

      – Elle est pure et n'a pas de partenaire. Elle n'est pas à toi.

      Le vent commença à souffler dans la clairière et Kyou disparut avec lui, laissant Toya immobile alors qu'il observait l'une des plumes dorées de Kyou atterrir dans les mains tendues de la statue, puis disparaître.

      Toya s'appuya contre la paroi de la statue de la jeune fille et la glissa lentement jusqu'à ce qu'il soit assis… en train d'attendre. Les minutes se transformèrent en heures et Toya cligna des yeux vers le ciel. Quand le soleil s'est-il couché ? Il savait que les autres étaient sur leur chemin. Il pouvait sentir leur odeur entrer dans la brise. Il est juste resté là, attendant qu'ils se montrent.

      Suki poussa Shinbe dans la clairière en murmurant :

      –Va