Avant Qu’il Ne Harcèle. Блейк Пирс

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Название Avant Qu’il Ne Harcèle
Автор произведения Блейк Пирс
Жанр Зарубежные детективы
Серия
Издательство Зарубежные детективы
Год выпуска 0
isbn 9781094305400



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se servit sa deuxième tasse de café matinale et commença sa propre routine. Elle parcourut ses mails pour voir si on lui avait assigné des recherches ; ce n’était pas le cas. Elle fit tourner une machine à laver. Elle commença à rédiger une liste de courses pour le week-end. Alors qu’elle ajoutait des éléments à la liste sauvegardée dans son téléphone, elle entendit Kévin remuer. Elle jeta un coup d’œil à sa montre, vit qu’il était 8h45, et ne fut pas surprise du tout. Ce bébé était une véritable horloge.

      Elle alla vers lui et le prit dans ses bras. Le sourire qu’il lui adressait toujours lorsqu’il se réveillait de sa sieste du matin était tellement proche de celui d’Ellington au réveil qu’elle ne pouvait s’empêcher de rire sous cape. Mais toute velléité joyeuse s’envola lorsqu’une odeur lui révéla la cause de son réveil. Elle changea sa couche, l’habilla pour la journée et sortit de la chambre. Elle l’installa dans son siège d’activités (qu’Ellington appelait parfois le Royaume Vibrant) et ouvrit à nouveau sa boîte mail. Elle trouva une demande d’informations, dont elle détenait toutes les réponses. Elle répondit au mail en adjoignant tous les documents en moins de dix minutes.

      Mécanisme d’horloge. Routine. Couches sales. Oui, elle avait conscience de vivre une vie assez agréable mais elle était impatiente de retrouver un cadre de travail réel.

      L’heure du déjeuner approchait lorsque la sonnerie de son téléphone retentit. Le nom qui s’affichait sur l’écran commença par la déconcerter : Greg McAllister. Mais elle réalisa rapidement qu’il s’agissait de l’un des co-équipiers d’Ellington depuis que Mackenzie avait été forcée de prendre son congé pendant trois mois supplémentaires et de rester chez elle. Elle avait une cuillère à la main et s’apprêtait à préparer le biberon de Kévin lorsqu’elle envisagea que cela pouvait être une mauvaise nouvelle. C’était probablement l’une des seules raisons pour lesquelles l’un des partenaires d’Ellington l’appellerait et elle n’aimait pas les hypothèses qui surgissaient dans son esprit.

      La sonnerie du téléphone retentit trois fois avant qu’elle n’ait la force de décrocher.

      - Agent White à l’appareil.

      Il est vraiment stupide, pensa-t-elle, que je continue à utiliser mon nom alors que tout le monde au bureau m’appelle Mme Ellington, même si c’est parfois seulement pour plaisanter.

      - White, ici l’Agent Mc Allister. Écoutez, ce n’est rien de grave mais Ellington voulait que je vous appelle pour vous informer qu’il est en chemin vers l’hôpital.

      Elle reposa lentement le biberon et fixa Kévin, perché sur la chaise haute dans laquelle il venait d’apprendre à s’asseoir correctement.

      - Que s’est-il passé ? Il va bien ?

      - Ouais, du moins, d’après ce que je sais. Nous avons rendu une visite surprise au suspect d’une affaire de trafic de drogue. Il y a eu une course-poursuite et Ellington est tombé dans les escaliers. Dans le pire des scénarios, il aura le bras cassé. Sa tête a frappé contre le sol mais ça ne semble pas être très grave.

      - Merci, répondit-elle. Savez-vous dans quel hôpital on l’emmène ?

      McAllister lui donna tous les détails. Tandis qu’elle les enregistrait dans sa mémoire, elle essayait de déterminer quoi faire avec Kévin. Ellington s’était gentiment moqué d’elle à cause de ses peurs liées à la santé de son fils. Elle s’en souvint lorsqu’elle raccrocha avec McAllister, parce qu’elle n’avait pas la moindre intention d’emmener son fils dans un hôpital à moins qu’elle n’ait pas d’autre choix.

      C’est juste un bras cassé, se répéta-t-elle. Il me rira au nez si j’en fais une montagne et si je me précipite à l’hôpital.

      Mais elle voulait s’assurer qu’il allait bien ; c’était plus le coup sur la tête qui la préoccupait. Elle s’attendrait certainement à ce qu’il vienne la voir si les rôles étaient inversés. Elle regarda Kévin et fronça les sourcils.

      - Tu veux rendre une petite visite à ton père, mon trésor ? Il semblerait qu’il soit aussi maladroit que toi. Il est tombé dans les escaliers. Mais je vais devoir t’emmener à l’hôpital. Qu’en dis-tu ?

      Il sourit et tapota légèrement le plateau de la chaise haute en réponse.

      - Je suis d’accord avec toi, enchaîna-t-elle.

      Cependant, honnêtement, elle ne pouvait nier qu’une visite soudaine à l’hôpital au chevet de son mari qui venait de se casser le bras était la chose la plus excitante qu’elle avait vécue ces trois derniers mois.

      CHAPITRE DEUX

      Parce qu’il avait subi une très légère commotion cérébrale dans sa chute, Ellington se trouvait dans une salle d’examen et ne se contentait pas de se faire remettre le bras en place par un orthopédiste. Après s’être présentée à l’accueil, Mackenzie le retrouva dans une chambre particulière, malheureux comme les pierres - moins à cause de la souffrance physique que parce qu’il était cloué dans un lit d’hôpital.

      Ses yeux s’illuminèrent brièvement lorsqu’il vit Mackenzie, et encore davantage quand il remarqua le cosy qu’elle tenait à la main.

      - Oh-là-là, tu l’as emmené dans un hôpital ! lança Ellington.

      - La ferme. Comment te sens-tu ? Comment est-ce que ça t’est arrivé ?

      - Eh bien, les radios montrent que j’ai le poignet cassé et une fracture en motte de beurre. Ils viennent de terminer le protocole lié à la commotion cérébrale. Quelqu’un est censé venir me plâtrer le bras.

      Mackenzie posa le cosy sur le bord du lit d’hôpital pour que Kévin voie son père.

      - Avez-vous au moins pu coffrer le type ? demanda Mackenzie.

      Elle essayait de rester désinvolte mais le voir souffrir, même s’il minimisait la gravité de ses blessures, la bouleversait bien plus qu’elle ne s’y serait attendu.

      - Oui. C’est même sur lui que je suis tombé. McAllister lui a passé les menottes et a appelé une ambulance pour moi.

      Mackenzie ne put pas s’en empêcher. Elle scruta son visage, trouvant l’endroit où il avait clairement reçu un choc, juste au-dessus de l’œil gauche. Il n’y avait pas de bosse mais la peau montrait une coupure et une décoloration. On aurait dit qu’il avait reçu un coup et non qu’il était tombé dans les escaliers.

      - Tu n’étais pas obligée de venir, murmura Ellington. Vraiment.

      - Je sais. Mais je voulais être là. J’ai pensé que ce serait un bon exemple pour Kévin, toujours faire attention quand on poursuit les méchants.

      - Marrant. Hé, tu sais quoi… McGrath m’a appelé ce matin. Juste entre nous, il prenait de tes nouvelles. Il m’a demandé si je t’estimais prête à revenir. Je crois qu’il a une affaire sous le coude pour toi, dans les prochaines semaines.

      - C’est une bonne nouvelle. Mais pour l’instant, je préférerais me concentrer sur toi.

      - Il n’y a pas grand-chose à dire. Je suis tombé dans un escalier et je me suis cassé le bras.

      Derrière Mackenzie, un médecin entra, des radiographies à la main.

      - En effet, enchaîna-t-il. Une vilaine fracture, d’ailleurs. Vous n’aurez pas besoin d’agrafes, heureusement, mais la convalescence risque d’être un peu plus longue que je ne le croyais au départ. La fracture en motte de beurre est très proche de l’autre fracture… Pas de chance, vraiment.

      Mackenzie déplaça le cosy de Kévin pour que le médecin puisse avoir accès au côté du lit d’Ellington.

      - Prêt à avoir un plâtre ?

      - Ai-je le