Название | Retour |
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Автор произведения | Морган Райс |
Жанр | Книги для детей: прочее |
Серия | |
Издательство | Книги для детей: прочее |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9781094311005 |
Finalement, quelque chose sembla se produire. Kevin eut la sensation que les IA bougeaient, formaient des piles, des groupes qui prenaient leur décision finale. Deux blocs, un rouge et un bleu, apparurent sur la surface qui s’étendait autour du bord de la salle. Les groupes semblaient équivalents, si équivalents que Kevin ne pouvait pas les compter et ne comprenait pas lequel était le plus gros. Il voyait des IA qui tournaient encore autour en réévaluant les faits ou en discutant de ces faits avec les IA auxquelles elles étaient connectées. Cependant, lentement, le compte final et les groupes se stabilisèrent.
Même à ce moment-là, Kevin ne savait pas quel allait être le résultat.
CHAPITRE DEUX
Par une des fenêtres du vaisseau, Kevin regardait l’espace qui défilait à toute vitesse, étendu et incurvé pour permettre au vaisseau de le traverser grâce à ses boucliers. Kevin, Ro et Chloe étaient assis ensemble dans une pièce ouverte, spacieuse et presque vide. À sa grande surprise, la générale s’Lara y était elle aussi.
Kevin se souvint du moment où, après le procès, la générale s’Lara avait posé une main sur son épaule.
— Nous avons pris notre décision. Il semble … il semble que vous aurez tous le droit de rester parmi nous. Nous allons vous emmener dans notre avant-poste et, ensemble, nous allons chercher un moyen d’arrêter la Ruche. J’espère simplement que nous le trouverons.
Kevin était stupéfait qu’ils aient frôlé la mort de si près. Mettant fin à ses ruminations, il regarda autour de lui.
— Ne faut-il pas … je ne sais pas, dit-il, que vous vous occupiez du vaisseau ?
— Comme si mon vaisseau allait accepter que je lui dise quoi faire ! dit la générale. Nous travaillons avec nos IA. Nous ne les réduisons pas en esclavage. Seule la Ruche le ferait.
— Kevin et Ro ne font pas partie de la Ruche, dit Chloe avec peut-être un peu trop de véhémence.
— Je n’ai jamais dit qu’ils en faisaient partie, dit la générale s’Lara, qui semblait pourtant observer Kevin et Ro avec grande vigilance.
Kevin pensa qu’il comprenait où la générale voulait en venir.
— Vous essayez d’en apprendre plus sur la Ruche, n’est-ce pas ?
La générale hésita et écouta de la manière qui indiquait qu’elle était à nouveau en communication avec son IA.
— Oui, admit-elle. Vous et le Plus Pur, je veux dire, vous et Ro, vous en avez fait partie. Vous avez eu accès à tout ce qu’est la Ruche. Vous pouvez nous aider à mieux la comprendre. Vous pourriez peut-être même nous aider à la vaincre.
— Je ne suis pas sûr que ce soit possible, dit Ro, Je suis désolé. Je me sens … désespéré.
— Mais vous avez réussi à vous échapper, dit la générale s’Lara.
— Avec l’aide de Chloe, répondit Ro.
Kevin hocha la tête. Sans Chloe, aucun d’eux n’aurait réussi à s’échapper.
— Cependant, je veux quand même savoir tout ce que vous pourrez nous dire, dit la générale. Que ressent-on quand on fait partie de la Ruche ?
Kevin n’était pas sûr d’avoir les mots pour l’expliquer, mais il voulait quand même essayer.
— C’est comme … il y a ce réseau de connexions et chaque connexion est vivante. C’est faire partie de quelque chose de plus grand et sentir que rien ne compte mis à part cette entité.
— C’est beau, ajouta Ro, mais nous n’avons aucun moyen de ressentir cette beauté. Nous ne ressentons rien. Nous n’avons ni conscience ni bonheur. La Ruche est tout.
— Dans ce cas, cela signifie qu’elle exclut la négociation, dit la générale s’Lara. Cependant, il y aura peut-être quelque chose. Nous arriverons bientôt.
— Où ? demanda Kevin, qui n’avait aucune idée de leur destination et n’avait même pas songé qu’il fallait bien qu’ils aillent quelque part.
La générale fit un geste. Un des murs bougea et afficha l’image d’une planète. Elle paraissait petite sur l’écran, mais elle formait un point de couleur lumineux dans une partie autrement blanche et noire de l’espace. La planète était en grande partie verte et cela semblait étrange par rapport à la couleur bleue de la Terre.
— Voici Xarath, dit la générale en guise d’explication. La plus grande partie de son eau est souterraine, mais sa végétation pousse à la surface. Nous y avons une petite base. Elle n’a pas été prévue pour nous accueillir tous, mais nous devrons nous y habituer. On m’a dit qu’elle était belle.
— Dans combien de temps l’atteindrons-nous ? demanda Kevin, qui n’avait aucune idée de la vitesse à laquelle le vaisseau se déplaçait et se demandait s’il était aussi rapide que ceux de la Ruche ou plus.
— Dans quelques minutes. Cela fait un moment que nous plions l’espace pour nous rapprocher mais, si nous avons pris du retard, c’est surtout pour essayer de semer les forces de la Ruche qui nous poursuivent. Il va falloir que nous soyons parmi les premiers à atterrir sur la planète. Venez avec moi. Nous devons prendre un des vaisseaux d’atterrissage.
La générale les emmena une nouvelle fois dans les méandres du vaisseau. Quand ils passaient, certains se retournaient pour les regarder et, même si certains d’entre eux semblaient attendre des ordres de la générale, d’autres fixaient vraiment Kevin, Chloe et Ro du regard et ils n’avaient pas tous l’air d’avoir de bonnes intentions.
— On dirait que tout le monde n’a pas accepté le résultat du procès, dit Chloe.
Elle donnait l’impression à Kevin d’être prête à se battre contre tous ceux qui les regardaient trop longtemps ou de façon inappropriée. Il voyait sa main augmentée se serrer comme pour frapper quelqu’un.
— Les gens ont le droit de ne pas être d’accord, dit la générale s’Lara. Nous ne sommes pas la Ruche, où tout le monde doit obéir. Les gens peuvent penser ce qu’ils veulent, mais nous avons pris une décision avec autant d’honnêteté que nous avons pu et je ne pense pas que cela créera des révoltes.
Kevin la trouva un peu dubitative mais, de toute façon, comment aurait-elle pu être sûre ? Elle avait raison. À moins de contrôler tous les esprits comme dans la Ruche, il ne pouvait y avoir aucune harmonie parfaite. Kevin acceptait que les gens le regardent de travers si cela pouvait leur éviter de vivre sans idées propres, sans décisions personnelles.
Avec ses amis, il suivit la générale jusqu’à un hangar contenant quelques vaisseaux de petite taille qui ressemblaient à des flèches sur le point d’être crachées par la gueule géante du vaisseau. La générale s’Lara les emmena vers un vaisseau en partie noirci par du feu.
— Voilà. C’est mon vaisseau personnel. Je vais vous montrer la planète. Venez.
L’intérieur du vaisseau était plus étrange que l’extérieur. Il semblait avoir été réparé et reconstruit tellement de fois qu’il ne restait presque rien de l’original.
— J’ai travaillé moi-même sur ce vaisseau, dit la générale s’Lara.
Soudain, elle sembla à nouveau écouter quelqu’un d’absent.
— Oui, d’accord. Nous avons travaillé dessus. Installez-vous et on y va.
Il y avait des sièges qui ressemblaient plus à des fauteuils qu’à la sorte de bancs ou de sièges que