Lueur d’Espoir. Блейк Пирс

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Название Lueur d’Espoir
Автор произведения Блейк Пирс
Жанр Зарубежные детективы
Серия
Издательство Зарубежные детективы
Год выпуска 0
isbn 9781640295773



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      Ray tourna l’écran pour que Keri puisse voir la photo d’identité. Tandis qu’elle fixait la photo de l’homme qui avait été le premier à envoyer Jackson Cave sur son sombre chemin, un frisson glacé la parcourut.

      Elle le connaissait.

      CHAPITRE 6

      Keri tenta de maîtriser ses émotions tandis qu’une dose d’adrénaline la traversait, répandant des picotements le long de son corps.

      Elle reconnut l’homme qui la fixait. Mais elle ne le connaissait pas en tant que John Johnson. Quand ils s’étaient rencontrés, il se faisait appeler Thomas Anderson, mais tout le monde faisait référence à lui comme Le Fantôme.

      Ils ne s’étaient parlé que deux fois, à chaque fois dans l’établissement correctionnel Twin Towers au centre-ville de Los Angeles, où il était actuellement incarcéré pour des crimes semblables à ceux dont John Johnson avait été acquitté.

      — Qui est-ce, Keri ? demanda Mags, à moitié inquiète, à moitié ennuyée par le long silence.

      Keri réalisa qu’elle venait de passer les dernières secondes à fixer la photo en silence.

      — Désolée, répondit-elle avant de se reconcentrer sur le présent. Son nom est Thomas Anderson. Il est détenu à la prison du comté pour l'enlèvement et la vente d'enfants, principalement à des familles ne venant pas de l’état, qui n'avaient pas les qualifications requises pour l'adoption. Je n’arrive pas à croire que je n’ai pas réalisé que Johnson et Anderson pouvaient être un seul et même type.

      — Cave a affaire à de nombreux kidnappeurs, Keri, dit Ray. Il n’y avait aucune raison que tu fasses le rapprochement.

      — Comment tu le connais ? demanda Mags.

      — Je suis tombée sur lui l’année dernière, quand je passais en revue des dossiers d’une affaire portant sur des kidnappeurs. À un moment, j’ai cru qu’il détenait peut-être Evie. Je suis allée à Twin Towers pour l’interroger et il est devenu clair assez rapidement que ce n’était pas lui. Il m’a même donné quelques pistes qui m’ont finalement aidée à débusquer Le Collectionneur. Et maintenant que j’y pense, il est le premier à m’avoir parlé de Jackson Cave, il disait que Cave était son avocat.

      — Tu n’avais jamais entendu parler de Cave avant cela ? demanda Mags.

      — Non, j’avais entendu parler de lui. Il est connu chez les flics des personnes disparues. Mais je n’avais jamais rencontré l’un de ses clients ou eu des raisons de penser à lui comme autre chose qu’une ordure généralisée jusqu’à ce qu’Anderson ne m’amène à m’y intéresser. Jusqu’à ce que je rencontre Thomas Anderson, Jackson Cave n’avait jamais été sur mon radar.

      — Et tu ne penses pas que ce soit une coïncidence ? demanda Mags.

      — Avec Anderson, je ne suis pas sûre que quoi que ce soit puisse être une coïncidence. N’est-ce pas étrange qu’il s’en soit sorti librement en tant que « John Johnson » mais pour être ensuite arrêté en faisant les mêmes choses en se servant de sa véritable identité, Thomas Anderson ? Pourquoi ne pas avoir utilisé une fausse identité cette fois encore ? Je veux dire, le gars était bibliothécaire pendant plus de trente ans. Il a tout bonnement ruiné sa vie en utilisant son vrai nom.

      — Il pensait peut-être que Cave le sortirait d’affaire une deuxième fois ? suggéra Ray.

      — Mais voilà le problème, dit Keri. Même si Cave était techniquement son avocat de la défense, lors de son dernier procès, celui durant lequel il a été condamné, Anderson s’est défendu lui-même. Et apparemment, il a été super. On dit qu’il a été si convainquant que si l’affaire n’avait pas été blindée, il s’en serait sorti.

      — Si ce gars était un tel génie, répliqua Mags, comment l’affaire contre lui a pu se retrouver si solide au départ ?

      — Je lui ai posé la même question, répondit Keri. Et il a reconnu qu’il était étrange que quelqu’un d’aussi intelligent et méticuleux que lui se fasse attraper de la sorte. Il ne l'a pas dit franchement, mais il a quasiment laissé entendre que c’était dans ses intentions de se faire condamner.

      — Mais pourquoi, par les dieux de la terre verte ! demanda Mags.

      — C’est une excellente question, Margaret, dit Keri qui referma l’ordinateur portable. Et je compte la poser à monsieur Anderson immédiatement.

      *

      Keri gara sa voiture dans la structure imposante en face des Twin Towers et prit l’ascenseur. Parfois, si elle devait s’y rendre dans la journée, l'énorme centre de détention du comté était si fréquenté qu'elle devait se rendre jusqu'au dixième étage découvert de la structure pour trouver une place de stationnement. Mais il était presque 20h et elle trouva une place au deuxième étage.

      Tandis qu’elle traversait la rue, elle passa son plan en revue. Techniquement, en raison de sa suspension et de l’enquête des Affaires Internes, elle n’était pas autorisée à rencontrer un prisonnier dans une salle d’interrogatoire. Mais ce n’était pas encore de notoriété publique. Elle espérait que sa familiarité avec le personnel de la prison lui permettrait de bluffer pour s'en sortir.

      Ray avait offert de l’accompagner pour lui faciliter le passage. Mais elle craignait que cela provoque des questions, lui attirant potentiellement des ennuis. Et même si ce n’était pas le cas, il était possible qu’on lui demande de participer à l’interrogatoire d’Anderson. Keri savait que le type ne parlerait pas dans ces conditions.

      Apparemment, elle n’avait pas besoin de s’inquiéter.

      — Comment ça va, détective Locke ? demanda l’agent de sécurité Beamon tandis qu’elle se rapprochait du détecteur de métaux de l’entrée. Je suis surpris de vous voir debout et vous déplacer après la confrontation avec ce psychopathe plus tôt cette semaine.

      — Oh, ouais, acquiesça Keri qui décida d’utiliser sa récente confrontation à son avantage. Moi aussi, Freddie. On dirait que je m’en suis bien sortie, non ? Je suis toujours officiellement en congé jusqu'à ce que je sois en meilleure forme. Mais je devenais folle à rester à l’appartement, alors j’ai pensé que je pourrais venir vérifier une ancienne affaire. Ce n’est pas officiel alors je n’ai même pas ramené l’arme et le bouclier. C’est toujours bon si j’interroge quelqu’un même si je suis en congé ?

      — Bien sûr, détective. J’espérais juste que vous iriez un peu plus tranquillement. Mais je sais que ce ne sera pas le cas. Signez. Prenez votre badge visiteur et rendez-vous au niveau des interrogatoires. Vous connaissez la procédure.

      Keri connaissez effectivement la procédure et quinze minutes plus tard, elle était assise dans une salle d’interrogatoire, tandis qu’elle attendait l’arrivée du détenu 242 609, ou Thomas « Le Fantôme » Anderson. Le garde l’avait avertie qu’ils se préparaient à l’extinction des feux et qu’il faudrait peut-être un peu plus de temps pour le récupérer. Elle tenta de rester détendue tandis qu’elle attendait mais elle savait que c’était un combat perdu d’avance.

      Anderson semblait toujours lire en elle, comme s’il épluchait secrètement son crâne pour révéler son cerveau et lire ses pensées. Bien souvent, elle se sentait tel un chaton, lui tenant un de ces stylos laser, l'envoyant dans des directions aléatoires à son gré.

      Et pourtant, c’était son information, plus que tout autre, qui l’avait envoyée sur le chemin la rapprochant d’Evie. Était-ce à dessein ou simplement de la chance ? Il ne lui avait jamais donné la moindre indication que leurs réunions n'étaient qu'un hasard. Mais s'il était si impliqué dans la partie, pourquoi le ferait-il ?

      La porte s’ouvrit et il entra, ressemblant beaucoup à ce dont elle