Raison de Tuer . Блейк Пирс

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Название Raison de Tuer
Автор произведения Блейк Пирс
Жанр Современные детективы
Серия Un Polar Avery Black
Издательство Современные детективы
Год выпуска 0
isbn 9781632919625



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à des évènements. Il a embrassé Cindy pour la première fois, a dansé avec elle toute la nuit. »

      « Lui avez-vous parlé ? »

      « Pas encore », dit-elle, et elle regarda droit vers Dylan. « Je voulais votre approbation avant une potentielle fouille à l’université de Harvard. »

      « C’est bon de voir que vous avez un peu le sens du protocole », marmonna Dylan.

      « Il y a aussi le petit ami », ajouta-t-elle pour O’Malley. « Winston Graves. Cindy était censée aller chez lui cette nuit-là. Elle n’est jamais arrivée. »

      « Donc nous avons deux suspects potentiels, des images des faits, et une voiture à pister. Je suis impressionné. Qu’en est-il du mobile ? Y avez-vous réfléchi ? »

      Avery détourna le regard.

      L’enregistrement qu’elle avait vu, aussi bien que la disposition de la victime et sa manipulation, tout indiquait un homme qui aimait son œuvre. Il l’avait déjà fait avant, et il le referait. Une sorte de délire de pouvoir devait l’avoir motivé, car il se souciait peu de la police. La révérence dans l’allée pour la caméra lui en disait autant. Cela nécessitait du courage, ou de la stupidité, et rien dans le dépôt du corps ou l’enlèvement ne pointait vers un manque de jugement.

      « Il joue avec nous », dit-elle. « Il aime ce qu’il fait, et il veut le refaire. Je dirais qu’il a une sorte de plan. Ce n’est pas encore terminé. »

      Dylan grogna et secoua la tête.

      « Ridicule », siffla-t-il.

      « Très bien », dit O’Malley. « Avery, vous êtes autorisée à parler à vos suspects demain. Dylan, contactez Harvard et mettez-les au courant. J’appellerais le chef ce soir et je lui ferais savoir ce que nous avons. Je peux aussi voir pour vous obtenir quelques mandats génériques pour des caméras. Gardons Thompson et Jones les yeux ouverts. Dan, je sais que vous avez travaillé toute la journée. Un dernier boulot et vous pourrez aller vous coucher. Obtenez les adresses des deux garçons de Harvard si vous ne les avez pas déjà. Passez en route vers chez vous. Assurez-vous qu’ils soient bien rentrés. Je ne veux voir personne déguerpir. »

      « Je peux faire ça », dit Ramirez.

      « OK », dit O’Malley en frappant dans ses mains. « Allez-y. Excellent travail vous deux. Vous devriez être fiers de vous. Avery et Dylan, attendez une minute. »

      Ramirez désigna Avery du doigt.

      « Vous voulez que je passe vous prendre dans la matinée ? Huit heures ? Nous irons ensemble ? »

      « D’accord. »

      « Je continuerais avec Sarah pour le portrait. Peut-être aura-t-elle quelque chose. »

      L’empressement soudain d’un coéquipier pour aider – de son propre chef et sans y être poussé – était nouveau pour Avery. Tous les autres avec qui elle avait été associée depuis le moment où elle avait rejoint les forces avaient voulu la laisser morte dans un fossé quelque part.

      « Ça a l’air bien », dit-elle.

      Une fois Ramirez parti, O’Malley fit asseoir Dylan d’un côté de la table et Avery de l’autre.

      « Écoutez vous deux », dit-il avec une voix calme mais ferme. « Le chef m’a appelé aujourd’hui et a dit qu’il voulait savoir à quoi je pensais, donner cette affaire à une ancienne avocate de la défense bien connue et disgraciée. Avery, je lui ai dit que vous étiez la bonne policière pour le job et je maintiens ma décision. Votre travail aujourd’hui prouve que j’avais raison. Toutefois, il est dix-neuf heures trente et je suis encore ici. J’ai une femme et trois enfants qui m’attendent chez moi et je veux désespérément partir, les voir et oublier cet endroit affreux pour un moment. Manifestement, aucun de vous ne partage mes soucis, donc peut-être ne comprenez-vous pas ce que je suis en train de dire. »

      Elle le dévisagea en retour, pleine d’interrogation.

      « Entendez-vous et arrêtez de m’embêter avec vos conneries ! », dit-il d’un ton brusque.

      Un silence tendu recouvrit la pièce.

      « Dylan, commencez à agir comme un superviseur ! Ne m’appelez pas pour chaque pauvre détail. Apprenez à gérer les vôtres seul. Et vous », dit-il à Avery, « vous feriez mieux d’arrêter le jeu de l’humour farfelu et l’attitude du je-m’en-fiche, et commencer à agir comme si vous vous en souciez pour une fois, car je sais que c’est le cas. » Il la scruta pendant un long moment. « Dylan et moi nous vous avons attendue pendant des heures. Vous voulez éteindre votre radio ? Ne pas répondre au téléphone ? Peut-être que ça aide pensez-vous ? Bon pour vous. Allez-y. Mais quand un supérieur appelle, vous les rappelez. La prochaine fois que cela arrive, vous êtes virée de l’affaire. Compris ?

      Avery acquiesça, humble.

      « Compris », dit-elle.

      « C’est entendu », opina Dylan.

      « Bien », dit O’Malley.

      Il se redressa et sourit.

      « Bon, j’aurais dû le faire plus tôt mais il n’y a pas de meilleur moment que le présent. Avery Black, j’aimerais vous présenter Dylan Connelly, divorcé et père de deux enfants. La femme l’a quitté il y a deux ans car il ne revenait jamais à la maison et buvait trop. Maintenant ils vivent dans le Maine et il n’arrive jamais à voir ses enfants, donc il est tout le temps énervé. »

      Dylan se raidit et était sur le point de parler, mais ne dit rien.

      « Et Dylan ? Voici Avery Black, ancienne avocate de la défense qui a merdé et relâché un des pires tueurs en série au monde dans les rues de Boston, un homme qui a tué à nouveau et détruit sa vie. Elle laisse derrière elle un boulot à plusieurs millions de dollars, un ex-mari, et un enfant qui lui parle à peine. Et, comme vous, elle noie habituellement ses chagrins dans le travail et l’alcool. Vous voyez ? Vous deux avez plus en commun que vous ne le pensez. »

      Il devint on ne peut plus sérieux.

      « Ne me mettez plus dans l’embarras, ou vous serez tous les deux virés de l’affaire. »

      CHAPITRE HUIT

      Laissés seuls ensemble dans la salle de conférence, Avery et Dylan demeurèrent assis l’un face à l’autre pendant quelques instants dans un silence absolu. Aucun d’eux ne bougea. Sa tête était basse. Une grimace ridait son visage et il semblait retourner quelque chose dans sa tête. Pour la première fois, Avery éprouva de la sympathie pour lui.

      « Je sais comment c’est — », commença-t-elle.

      Dylan se mit debout si rapidement et avec tant de raideur que sa chaise glissa en arrière et percuta le mur.

      « Ne pensez pas que cela change quoi que ce soit », dit-il. « Vous et moi ne sommes en rien semblables. »

      Même si son langage corporel menaçant dégageait de la colère et de la distance, ses yeux exprimaient quelque chose de différent. Avery était certaine qu’il était au bord de la rupture. Quelque chose que le capitaine avait dit l’affectait, tout comme cela l’avait affectée. Ils étaient tous deux amochés, solitaires. Seuls.

      « Écoutez », offrit-elle, « je pensais juste. »

      Dylan se retourna et ouvrit la porte. Son profil en sortant confirma ses craintes : il y avait des larmes dans ses yeux injectés de sang.

      « Nom de dieu », murmura-t-elle.

      Les nuits étaient le pire pour Avery. Elle n’avait plus de groupes d’amis solides, pas de vrais passe-temps autres que le travail, et elle était si fatiguée qu’elle ne pouvait imaginer faire plus de travail de terrain. Seule à la large table pâle, elle avait la tête basse et redoutait ce qui