Bien que la sculpture soit née avant la peinture, elle a longtemps été considérée comme un simple complément de l'architecture, le plus ancien des trois arts majeurs. Utilisant les mêmes matériaux (bois, pierre, et marbre), elle semblait n'être faite que pour servir d'ornementation à cette dernière. Elle a pu cependant imposer peu à peu sa valeur propre et son autonomie.Cette indépendance est venue avec le besoin de représenter le corps humain. L'homme admirait d'abord l'univers dans son entier. Mais il se tourna ensuite vers la contemplation de son propre corps, qu'il perçut comme le seul capable, parmi toutes les formes de la nature, de correspondre pleinement à son esprit et ses aspirations. Il s'agissait toutefois d'un corps d'une beauté supéririeure, régi par des lois de proportion et de symétrie, un corps idéal, réinventé en fait par le travail des sculpteurs ! C'est ainsi que naquirent une longue tradition et évolution de la sculpture. Cet ouvrage propose au lecteur 23 000 ans de sculpture et plus de 120 exemples parmi les plus belles sculptures du monde : de l'art préhistorique à Henry Moore, sans oublier la statuaire égyptienne, Michel-Ange ou Niki de Saint-Phalle.
Agathe royale, duchesse d'Orléans, églantine de la reine Elisabeth, ou rosier blanc royal, la rose, reine des fleurs, fascine, étonne et ennivre. Dessinées par Pierre-Joseph Redouté, ces fleurs délicates sont des modèles admirables de grâce et de fragilité, qui élèvent le dessin botanique à la hauteur d'œuvre d'art inestimable.
Pablo Picasso (Málaga, 1881 – Mougins, 1973) Picasso naquit en Espagne et l’on dit même qu’il commença à dessiner avant de savoir parler. Enfant, il fut nstinctivement attiré par les instruments de l’artiste. Il pouvait passer des heures de joyeuse concentration à dessiner des spirales pourvues d’un sens qu’il était seul à connaître. Fuyant les jeux d’enfants, il traça ses premiers tableaux dans le sable. Cette manière précoce de s’exprimer contenait la promesse d’un rare talent. Nous nous devons de mentionner Málaga, car c’est là, le 25 Octobre 1881, que Pablo Ruiz Picasso naquit et qu’il passa les dix premières années de sa vie. Le père de Picasso était lui-même peintre et professeur à l’école des Beaux-Arts de la ville. Picasso apprit auprès de lui les rudiments de la peinture académique. Puis il poursuivit ses études à l’académie des Arts de Madrid mais n’obtint jamais son diplôme. Picasso, qui n’avait pas encore 18 ans, avait atteint le point culminant de sa rébellion, répudiant l’esthétique anémique de l’académisme et le prosaïsme du réalisme. Tout naturellement, il se joignit à ceux qui se qualifiaient de modernistes, c’est à dire, les artistes et les écrivains non-conformistes, ceux que Sabartés appelait «l’élite de la pensée catalane » et qui se retrouvaient au café des artistes Els Quatre Gats. Durant les années 1899 et 1900, les seuls sujets dignes d’être peints aux yeux de Picasso étaient ceux qui reflétaient la vérité ultime : le caractère éphémère de la vie humaine et l’inéluctabilité de la mort. Ses premières oeuvres, cataloguées sous le nom de «période bleue » (1901-1904), consistent en peintures exécutées dans des teintes bleues, inspirées par un voyage à travers l’Espagne et la mort de son ami Casagemas. Même si Picasso lui-même insistait fréquemment sur la nature intérieure et subjective de la période bleue, sa genèse et, en particulier, ce monochromatisme bleu, furent des années durant, expliqués comme les résultats de diverses influences esthétiques. Entre 1905 et 1907, Picasso entra dans une nouvelle phase, appelée la «période rose » caractérisée par un style plus enjoué, dominé par l’orange et le rose. A Gosal, au cours de l’été 1906, le nu féminin prit une importance considérable pour Picasso – une nudité dépersonnalisée, aborigène, simple, comme le concept de «femme ». La dimension que les nus féminins allaient prendre chez Picasso dans les mois suivants, précisément durant l’hiver et le printemps 1907, s’imposa lorsqu’il élabora la composition de son impressionnante peinture connue sous le titre des Demoiselles d’Avignon. S’il est vrai que l’art africain est habituellement considéré comme le facteur déterminant du développement d’une sthétique classique en 1907, les leçons de Cézanne sont quand à elles perçues comme la pierre angulaire de cette nouvelle progression. Ceci est lié tout d’abord à une conception spatiale de la toile comme une entité composée, soumise à un certain système de construction. Georges Braque, dont Picasso devint l’ami à l’automne 1908 et avec lequel il mena le cubisme à son apogée en six ans, fut surpris pas les similitudes entre les expériences picturales de Picasso et les siennes. Il expliquait que le «principal objectif du Cubisme était la matérialisation de l’espace. A l’issue de sa période cubiste, dans les années 1920, Picasso revint à un style plus figuratif et se rapprocha du ouvement surréaliste. Il représenta des corps difformes et monstrueux mais d’une manière très personnelle. Après le bombardement de Guernica en 1937, Picasso réalisa l’une de ses oeuvres les plus célèbres, symbole des horreurs de la guerre. Dans les années 1960, son art changea à nouveau et Picasso commença à regarder de plus près les grands maîtres, s’inspirant dans ses tableaux des oeuvres de Velázquez, Poussin, Goya, Manet, Courbet, Delacroix. Les dernières oeuvres de Picasso étaient un mélange de styles, devenant plus colorées, expressives et optimistes. Picasso mourut en 1973, dans sa villa de Mougins. Le symboliste russe Georgy Chulkov écrivit : «La mort de Picasso est une chose tragique. Pourtant, combien ceux qui croient pouvoir imiter Picasso ou apprendre de lui sont en vérité aveugles et naïfs. Apprendre quoi ? Ces formes ne correspondent à aucune émotion existant hors de l’Enfer. Mais être en Enfer signifie anticiper la mort, et les Cubistes ne s’intéressent guère à ce genre de connaissance infinie. »
Découvrez l'une des plus grandes civilisations de notre histoire à travers les miniatures. Dans Miniatures persanes, l'histoire de l'empire perse nous est racontée aux travers de sa tradition artistique.
Architecte et designer barcelonais, Antoni Gaudí (1852-1926) occupe une large place dans l’histoire de l’art espagnol. L’usage de la couleur, l’emploi de différents matériaux et l’introduction du mouvement dans ses constructions furent une innovation dans le domaine de l’architecture. Il laissa dans ses carnets de nombreuses réflexions à propos de son art telles que : « La couleur dans l’architecture doit être intense, logique et fertile. » Appuyée par de nombreuses photographies et de nombreux détails architecturaux, l’étude que mène l’auteur, Jeremy Roe, permet une approche du contexte de l’art barcelonais et introduit une minutieuse étude critique des constructions, objets et écrits du plus célèbre architecte barcelonais.
Avant le XVIIe siècle, l’école française n’occupait qu’une modeste place dans la peinture européenne. C’est seulement à partir de cette date que les peintres anonymes cédèrent la place à toute une pléiade de noms devenus célèbres : Nicolas Poussin, Georges de la Tour, Claude Le Lorrain, les frères Le Nain…Aux XVIIIe et XIXe siècles, la peinture française est à son apogée. Les musées du monde entier conservent aujourd’hui les toiles de Watteau, David, Ingres, Delacroix, Rousseau, Monet, Renoir. Cet ouvrage offre à l’amateur d’art, pour chaque genre, (natures mortes, portraits, paysages…) une étude complète et illustrée sur l’évolution de la peinture française pendant cinq siècles.
« Lorsque vous prenez une fleur dans les mains et que vous la regardez attentivement, elle devient votre univers le temps d'un instant. Je veux offrir cet univers aux autres, à tous ceux qui n'ont pas le temps de regarder une fleur. Je veux que les gens la voient, qu'ils le veuillent ou non », disait Georgia O'Keeffe. Les fleurs sont au centre de la plupart des natures mortes de notre art pictural. La palette de couleurs, la diversité des formes et des textures qu'elles offrent en font surtout un sujet de représentation idéal, se prêtant à toutes les techniques artistiques. Les fleurs ont inspiré bien des peintres, de Rubens à Dalí, sans oublier Renoir ou encore Matisse. Au cœur des œuvres, elles sont bien souvent devenues des chefs-d'œuvre.
De Michel-Ange à Rubens, de Degas à Picasso, l’érotisme a toujours attiré les grands maîtres de l’art, qui créèrent des œuvres parmi les plus captivantes. Malgré et peut-être même à cause de cette attirance, les œuvres d’art érotiques ont provoqué des controverses dès qu’elles ont existé, devant se défendre face aux accusations de pornographie. Ce livre guide les lecteurs des premières représentations de scènes érotiques datant des XVIe et XVIIe siècles aux incontournables symboles contemporains, tels que les esquisses du carnet de dessin de Picasso, qui indiquent une grande variété de styles et de techniques.
Albrecht Dürer(Nuremberg, 1471–1528) Dürer est le plus grand artiste allemand et le plus représentatif de l'esprit germanique. Comme Léonard, c'était un homme extrêmement attirant physiquement, doté de manières charmantes, de conversations agréables et de grandes capacités intellectuelles. Il était très versé dans les sciences et les mathématiques, et son don pour le dessin était extraordinaire. Dürer est plus réputé pour ses gravures sur bois et sur cuivre que pour ses peintures. Dans les deux pourtant, l'adresse de la main est au service de l'observation la plus minutieuse et de l'étude analytique du personnage et de la structure de la forme. Dürer ne possédait cependant pas la sensibilité de Léonard pour la beauté abstraite et la grâce idéale ; au lieu de cela, il était habité par une profonde gravité, un intérêt manifeste pour l'humanité et une inventivité plus dramatique. Dürer admirait beaucoup Luther et, dans son oeuvre, on retrouve les aspects les plus puissants de la doctrine du réformateur. Celle-ci est très sérieuse et sincère ; très humaine, elle s'adresse aux coeurs et à l'entendement des masses. Nuremberg, sa ville natale, était devenu le point névralgique de l'impression en Europe et le principal distributeur de livres du continent. Par conséquent, l'art de la gravure sur bois et sur cuivre, que l'on peut ualifier de branche picturale de l'impression, était très encouragé. Dürer sut tirer tous les avantages de cette situation. La Renaissance en Allemagne était un mouvement plus moral et intellectuel qu'artistique, en partie à cause du climat et de la situation sociale. En effet, la sensibilité envers la grâce et la beauté idéales se nourrit de l'étude de la forme humaine, et celle-ci s'est bien plus souvent épanouie dans les pays méridionaux. Mais Albrecht Dürer possédait un génie trop puissant pour se laisser conquérir. Il demeura aussi rofondément germanique que l'était, avec son sens tumultueux du tragique, son contemporain Mathias Grünewald, un visionnaire fantastique, hostile à toutes les séductions italiennes. Comme Léonard, Dürer se situait aux confins entre deux mondes, celui de l'ère gothique et celui de l'âge moderne, et à la frontière entre deux formes d'art, étant graveur et dessinateur plus que peintre.
Dalí, Salvador (Figueras, 1904 – Torre-Galatea, 1989) Peintre, artiste, créateur d’objets, écrivain et cinéaste, il est connu du public comme un des représentants majeur du surréalisme. Buñuel, Lorca, Picasso, Breton… : ces rencontres constituent autant d’étapes dans la carrière de Dalí. Réalisé avec Buñuel, le film Un chien andalou marque son entrée officielle dans le groupe des surréalistes parisiens où il rencontre Gala, la femme d’Éluard, qui deviendra sa compagne et son inspiratrice. Entre cet artiste éclectique et provocateur et les surréalistes parisiens, les relations se tendront progressivement à partir de 1934 jusqu’à la rupture avec Breton, cinq ans plus tard. Pourtant, l’art de Dalí relève bien de l’esthétique surréaliste dont il a conservé le goût pour le dépaysement, l’humour et l’imagination.