Conscience. Hector Malot

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Название Conscience
Автор произведения Hector Malot
Жанр Языкознание
Серия
Издательство Языкознание
Год выпуска 0
isbn 4064066089078



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de ces scrupules, le vieil homme d'affaires qui, froidement, pour le seul intérêt d'un tant pour cent sur une dot, conseillait de tuer une femme par l'ivrognerie, et un enfant n'importe comment?

      Avec lui on était réellement à deux le jeu et au plus fort des deux.

      Comme il en arrivait à cette conclusion, il s'arrêta, se demandant s'il était fou de suivre une pareille idée; puis tout de suite, pour la chasser, il se remit au travail qui, pendant un certain temps, mais moins longuement que la première fois, l'absorba.

      Puis, de nouveau, sa volonté lui échappant, il se reprit à penser à Caffié.

      Il n'était que trop évident que, s'il avait réalisé l'idée d'étrangler Caffié, toutes les difficultés contre lesquelles il se débattait et qui allaient l'écraser, sinon le lendemain, au moins dans quelques jours auraient été immédiatement aplanies.

      Plus d'huissiers, plus de créanciers! Quelle délivrance!

      Le repos, la possibilité de passer ses concours avec un esprit tranquille que la fièvre des inquiétudes matérielles ne troublerait point: dans ces conditions, son succès était assuré, il le sentait.

      Et ses expériences! il ne courait plus le danger de les voir brusquement interrompues, ses préparations n'étaient pas jetées dans la rue, ses tubes de culture n'étaient pas brisés, ses matras, ses ballons ne s'en allaient point chez le brocanteur; il continuait ses recherches, elles aboutissaient aux résultats qu'il poursuivait: pour lui, la gloire; pour l'humanité, la guérison d'une des plus terribles maladies qui la fauchent, et peut-être de deux!

      Ainsi la question se posait bien simple:

      D'un côté, Caffié;

      De l'autre, l'humanité et la science;

      Un vieux coquin, qui avait mérité vingt fois la mort, qui d'ailleurs allait mourir naturellement dans un délai prochain;

      Et l'humanité, la science qui allaient profiter d'une découverte dont il serait l'auteur.

      Il s'aperçut que la sueur perlait sur ses mains et lui coulait dans le cou.

      Pourquoi cette défaillance? Par horreur du crime dont il admettait la possibilité? Ou par peur de voir ses expériences anéanties?

      Il fallait réfléchir, se rendre compte, s'observer.

      Il avait dit à Philis que les gens intelligents, avant de s'engager dans une action, en pèsent le pour et le contre.

      Contre la mort de Caffié, il ne voyait rien.

      Pour, au contraire, tout se réunissait.

      S'il avait eu les scrupules de Philis ou les croyances de Brigard, il n'aurait eu qu'à s'arrêter.

      Mais, ne les ayant pas, ne serait-il pas naïf de reculer?

      Devant quoi reculerait-il? Pourquoi s'arrêterait-il?

      Le remords? Mais il était convaincu que les gens intelligents n'ont pas de remords quand ils se sont décidés en connaissance de cause: c'est avant qu'ils en ont, non après; et justement il en était à cette période de l'avant.

      La peur de se faire prendre? Mais les gens intelligents ne se font pas prendre. Ceux qui se perdent, ce sont ou les brutes qui vont tout droit, ou les demi-intelligents qui mettent toute leur habileté, leur finesse, à combiner une action compliquée ou romanesque dans laquelle on retrouve leur main. Lui, il était homme de science et de précision, et il ne se compromettrait ni par l'acte, ni par le sentiment: rien à craindre pendant, rien à craindre après. Caffié étranglé, ce ne serait pas sur un médecin que les soupçons se porteraient, ce serait sur une brute; quand les médecins veulent tuer quelqu'un, ils opèrent savamment par le poison ou tout autre mort scientifique; les brutes y vont brutalement; le meurtre dit la profession de l'assassin.

      Quelques instants auparavant, la sueur l'inondait; ce mot le glaça.

      Il se leva nerveusement et se mit à marcher à grands pas saccadés dans son cabinet. Le feu était éteint depuis longtemps déjà; au dehors les bruits de la rue avaient cessé, et dans son cerveau résonnait le mot qu'il prononçait tout bas: assassin!

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