Название | La Traque |
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Автор произведения | Блейк Пирс |
Жанр | Зарубежные детективы |
Серия | |
Издательство | Зарубежные детективы |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9781094304946 |
PROLOGUE
Kimberly Dent remonta son col pour se protéger du froid. Elle ne sortait pas si tard d’habitude, mais c’était simplement pour le court trajet de retour depuis la maison de son amie Goldie Dowling. La nuit n’était pas excessivement froide, et Kimberly aimait la façon dont l’air lui piquait les joues et voir son haleine glacée. C’était un spectacle ravissant, avec les lampadaires qui brillaient sur ce qui restait de la neige tombée la semaine passée.
Kimberly était sûre que ses parents ne s’offusqueraient pas de la savoir dehors si tard. Ses notes au secondaire étaient bonnes, son père et sa mère lui faisaient confiance pour éviter les ennuis ; non pas qu’il y ait beaucoup d’ennuis possibles dans une petite ville ennuyeuse comme Dalhart. En plus de cela, ses parents seraient sûrement tous les deux endormis à cette heure-ci. Comme la plupart des gens du quartier, ils se couchaient toujours tôt.
Elle fredonnait un air pop, réalisant très vite qu’elle ne savait pas d’où cela lui venait.
Quelque chose de nouveau que j’ai entendu à la radio, je suppose.
C’était bizarre qu’une chanson qu’elle ne connaissait même pas vraiment puisse s’installer ainsi dans sa tête, mais cela semblait arriver souvent ces derniers temps. C’est certain, un jour, cette chanson sera aussi familière qu’une de ses anciennes paires de chaussures. Et pourtant, elle ne pourrait jamais se souvenir exactement où et quand elle l’avait entendue pour la première fois.
D’une certaine manière, cette pensée la rendit triste.
En y repensant, toute la soirée lui avait semblé un peu triste.
Goldie et elle avaient fait toutes les choses habituelles qu’elles avaient partagées au cours des années ; se vernir les ongles, se coiffer, danser sur leurs chansons préférées, jouer aux cartes, regarder la télévision.
Mais elles s’étaient fâchées, ou du moins Goldie s’était énervée contre Kimberly.
Tout ça pour des broutilles, pensa Kimberly.
Tout ce que Kimberly avait fait, c’était demander à Goldie si elle était sûre de vouloir rester ici à Dalhart après qu’elles aient toutes les deux obtenu leurs diplômes ce printemps. Goldie l’avait vraiment mal pris.
« Tu veux dire que je ne devrais pas me marier avec Clint ? » s’était offusquée Goldie.
Kimberly avait été prise de court. Elle savait que Goldie et Clint étaient plus ou moins destiné l’un à l’autre. Ils étaient ensemble depuis le collège. Mais Goldie n’avait jamais parlé de mariage auparavant. Et si Clint avait fait sa demande à Goldie, elle n’en avait pas parlé à Kimberly.
De plus, Kimberly savait que les parents de Goldie seraient heureux qu’elle épouse Clint et s’installe ici, à Dalhart, et commençait tout de suite à fonder une famille. Mais cela n’avait jamais semblé être le style de Goldie.
Du moins, pas avant ce soir.
Puis Kimberly avait fait l’erreur de rappeler à Goldie son rêve de longue date de partir à New York ou à Los Angeles et de devenir actrice.
« Oh, grandis », avait dit Goldie. « On est trop vieilles pour ces rêves d’enfant. »
Ces mots avaient frappé Kimberly durement ; mais pas aussi durement que ce que Goldie avait dit ensuite.
« Ou tu penses toujours que tu vas devenir une gymnaste olympique ? »
Kimberly avait été choquée. Non, elle n’avait plus rêvé de cela depuis ses douze ou treize ans. Il avait semblé cruel de la part de Goldie de l’évoquer aussi légèrement.
Mais Kimberly espérait bien plus que ce que Dalhart avait à offrir. Elle avait hâte de fuir cet endroit. Elle pensait qu’elle déménagerait à Memphis juste après avoir obtenu son diplôme et qu’elle prendrait le premier emploi qui se présenterait pour se laisser profiter de la vie en ville.
Elle n’en avait encore parlé à personne ; pas même à Goldie, et ce soir n’avait certainement pas semblé être le bon moment pour le lui dire. Kimberly était certaine que ses parents allaient s’opposer à une telle idée. Elle espérait seulement qu’elle serait assez forte pour défendre ce qu’elle voulait quand le moment viendrait pour elle de partir.
Elle était à mi-chemin de la maison à présent, et elle fredonnait toujours le même air en se demandait ce que c’était. Puis elle entendit un son étrange et aigu. Au début, elle crut qu’il s’agissait du vent. Mais il y avait à peine une brise dans l’air.
Elle s’immobilisa et écouta.
Quelqu’un siffle ! réalisa-t-elle.
Non seulement quelqu’un sifflait, mais ce quelqu’un reprenait le même air qu’elle avait fredonné.
Soudain,