Un Ciel Ensorcelé . Морган Райс

Читать онлайн.
Название Un Ciel Ensorcelé
Автор произведения Морган Райс
Жанр Героическая фантастика
Серия L'anneau Du Sorcier
Издательство Героическая фантастика
Год выпуска 0
isbn 9781632915092



Скачать книгу

sa bouche du revers de la main. Il jeta un regard autour de lui, confus et désorienté, et rota.

      Illepra s’écria de joie, se penchant et lui donnant une grande accolade.

      « Tu as survécu ! » s’exclama-t-elle.

      Reece soupira de soulagement alors que son frère regardait autour de lui, incertain, mais bel et bien en vie.

      Elden et Serna attrapèrent chacun Godfrey sous l’épaule et le hissèrent sur ses pieds. Godfrey se tint là, chancelant au début, et il prit une autre grande lampée de l’outre et essuya sa bouche du revers de sa main.

      Godfrey regarda alentours, les yeux troubles.

      « Où suis-je ? » demanda-t-il. Il leva le bras et se frotta la tête, qui avait une large marque de coups, et il plissa les yeux de douleur.

      Illepra examina la plaie de manière experte, faisant courir sa main tout le long, et le sang séché dans ses cheveux.

      « Tu as reçu une blessure », dit-elle, « Mais tu peux être fier : tu es vivant. Tu es en sécurité. »

      Godfrey chancela, et les autres le rattrapèrent.

      « Ce n’est pas grave », dit-elle, en l’examinant, « mais tu auras besoin de repos. »

      Elle retira un bandage de sa taille et commença à l’enrouler tout autour de sa tête. Godfrey tressaillit, lui jeta un coup d’œil. Puis il regarda tout autour et considéra tous les corps, aux yeux grands ouverts.

      « Je suis vivant », dit-il, « Je n’arrive pas à le croire. »

      « Tu as réussi. », dit Reece, étreignant l’épaule de son grand frère gaiement. « Je savais que tu y arriverais. »

      Illepra l’embrassa, l’enlaçant, et lentement, il lui rendit son étreinte.

      « Alors c’est comme ça que l’on se sent quand on est un héros », fit remarquer Godfrey, et les autres rirent. « Donnez-moi plus de boissons comme ça », ajouta-t-il, « et peut-être le ferais-je plus souvent. »

      Godfrey prit une autre grande gorgée, et finalement il commença à marcher avec eux, s’appuyant sur Illepra, une épaule autour d’elle, comme elle l’aidait à garder l’équilibre.

      « Où sont les autres ? » demanda Godfrey alors qu’ils avançaient.

      « Nous ne savons pas. », dit Reece. « Quelque part à l’ouest, j’espère. C’est par là que nous nous dirigeons. Nous marchons sur la Cour du Roi. Pour voir qui vit. »

      Reece déglutit quand il prononça ces mots. Regarda au loin vers l’horizon, et pria pour que ses compatriotes aient rencontré un destin similaire à celui de Godfrey. Il pensait à Thor, à sa sœur Gwendolyn, à son frère Kendrick, à tellement d’autres qu’il aimait. Mais il savait que la majeure partie des forces de l’Empire se trouvait au-devant, et à en juger par le nombre de morts et de blessés qu’il avait déjà vu, il avait le mauvais pressentiment que le pire était encore à venir.

      CHAPITRE HUIT

      Thorgrin, Kendrick, Erec, Srog et Bronson se tenaient tels une muraille contre l’armée de l’Empire, les leurs derrière eux, les armes dégainées, préparés à affronter l’assaut des troupes de l’Empire. Thor savait que ce serait un assaut meurtrier, la dernière bataille de sa vie, et pourtant il n’avait pas de regrets. Il mourrait là, faisant face à l’ennemi, debout, épée à la main, ses frères d’arme à ses côtés, défendant sa terre. Il ne pouvait rien demander de plus dans sa vie.

      Thor pensa à Gwendolyn, et il souhaita seulement avoir eu plus de temps pour son bien. Il pria pour que Steffen l’ait bien emmenée loin et qu’elle soit en sécurité là-bas, derrière les lignes. Il était déterminé à se battre de toutes ses forces, à tuer autant de membres de l’Empire qu’il lui était possible, seulement pour éviter qu’ils ne lui fassent du mal.

      Comme Thor se tenait là, il pouvait sentir la solidarité de ses frères, tous sans peur, demeurant vaillamment là, maintenant leurs positions. Ils étaient les meilleurs hommes du royaume, les meilleurs chevaliers de l’Argent, des MacGils, des Silésiens – tous unis, aucun d’eux ne reculant par peur, malgré les présages. Tous étaient prêts à se sacrifier pour défendre leur terre. Ils accordaient tous plus d’importance à l’honneur et à la liberté plutôt qu’à la vie.

      Thor entendit les cors de l’Empire, de haut en bas des rangs, vit leurs divisions d’innombrables hommes s’aligner en des unités précises. C’étaient des soldats disciplinés qu’il affrontait, des soldats dont les commandants étaient sans pitié, qui avaient fait la guerre toute leur vie durant. C’était une machine bien huilée, entrainée à poursuivre le combat malgré la mort de leur chef. Un nouveau commandant de l’Empire, anonyme, s’avança et mena les troupes. Leurs nombres étaient vastes, sans fin, et Thor savait qu’il n’y avait aucune possibilité qu’ils puissent les vaincre avec si peu d’hommes. Mais cela n’importait plus. Cela n’importait plus s’ils mouraient. Tout ce qui comptait était la manière dont ils mourraient. Ils périraient sur leurs pieds, comme des hommes, dans un dernier fracas de bravoure.

      « Devons-nous attendre qu’ils viennent à nous ? » demanda tout haut Erec. « Où allons-nous leur offrir l’accueil des MacGils ? »

      Thor sourit, de concert avec les autres. Il n’y avait rien de tel qu’une petite armée chargeant une plus grande. C’était dangereux, pourtant c’était le summum du courage.

      Comme un, Thor et ses hommes laissèrent soudain échapper un cri de guerre, et ils chargèrent tous. Ils se précipitèrent à pied, se dépêchant pour réduire l’espace entre les deux armées, leurs cris emplissant l’air, leurs hommes suivant sur leurs talons. Thor brandit son épée, courant aux côtés de ses frères, son cœur cognant dans sa poitrine, une bourrasque de vent frais caressant son visage. C’était comme ça que l’on faisait l’expérience d’une bataille. Cela lui rappelait quel effet cela faisait d’être en vie.

      Les deux armées chargèrent, s’élançant le plus vite possible pour s’entretuer. En quelques instants elles se rencontrèrent au milieu, dans incroyable fracas d’armes.

      Thor taillada dans tous les sens, se lançant sur les premiers rangs des soldats de l’Empire, qui maniaient de longs épieux, piques, lances. Thor trancha la première pique qu’il rencontra en deux, puis frappa le soldat à travers le ventre.

      Thor esquiva et slaloma alors que plusieurs lances venaient dans sa direction, il brandit son épée, la faisant tournoyer dans toutes les directions, coupant toutes les armes en deux dans un craquement, donnant des coups de pieds ou de coude à chaque soldat sur son chemin. Il en frappa plusieurs autres du revers de son gantelet, donna un coup de pied dans l’aine d’un autre, un coup de coude dans la mâchoire d’un troisième, un coup de tête au suivant, poignarda un autre, et fit tourner et lacéra un dernier. Les groupes étaient serrés, c’était un combat rapproché, et Thor était une machine humaine, taillant son chemin à travers la force largement supérieure.

      Tout autour de lui, ses frères faisaient de même, se battant avec une incroyable rapidité, pouvoir, force et esprit, bien qu’ils soient surpassés en nombre, se jetant dans une armée bien plus grande et coupant à travers les rangs de l’Empire, qui semblaient ne pas avoir de fin. Aucun n’hésita, aucun ne battit en retraite.

      Tout autour de Thor, des milliers d’hommes en rencontraient des milliers d’autres, des hommes criant et grognant tandis qu’ils se faisaient face, au corps à corps, dans l’immense et féroce bataille, la bataille déterminante pour le destin de l’Anneau. Et malgré des forces largement supérieures, les hommes de l’Anneau gagnaient de la vitesse, tenant en échec l’Empire et les repoussant même.

      Thor saisit d’un fléau des mains d’un soldat de l’Empire, lui donna un coup de pied, puis fracassa le côté de son heaume. Ensuite, Thor balança le fléau au-dessus de sa tête en un large cercle et en faucha plusieurs autres.