Le petit docteur. Alfred Vogel

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Название Le petit docteur
Автор произведения Alfred Vogel
Жанр Сделай Сам
Серия
Издательство Сделай Сам
Год выпуска 0
isbn 9783906404264



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doit s’effectuer à l’aide de bonnes gouttes aux plantes fraîches pour les reins, en plus de gouttes pour le foie. Les bains de sudation favorisent aussi l’élimination rapide des poisons. Pendant le traitement, il faut veiller à ce que la nourriture soit pauvre en albumine mais riche en vitamines. En cas d’angine, cela vaut la peine de procéder à un traitement sérieux et systématique, qui ne doit pas être considéré comme une peine superflue, car il nous permet d’éviter les réactions secondaires et les séquelles causant souvent des lésions permanentes.

      Devoir souffrir du rhume des foins quand les autres se réjouissent de la magnificence de la floraison, ce n’est ni facile ni agréable. Mais on ne peut non plus rien faire pour se débarrasser rapidement de ce mal. En effet, pour avoir une chance de succès contre le rhume des foins, on doit commencer très tôt une cure appropriée, au plus tard en février. Donc, si vous savez qu’il a une prédisposition au rhume des foins, vous devez prendre des contre-mesures en hiver et pas seulement lorsque les arbres et les fleurs sont en fleurs.

      Une cure homéopathique de dix piqûres sous-cutanées d’acide formique et d’un complexe d’herbes s’est avérée très efficace dans de nombreux cas. Pour améliorer les résultats obtenus, on répète la cure au début de chaque année. Pendant toute l’année, il est recommandé de prendre régulièrement une préparation au calcium et aux orties. Le massage quotidien du nez avec de la crème au suint biologique a également un effet très salutaire. Cette pommade guérit les muqueuses sèches. En même temps, il faut absorber Galeopsis, Kal. jod. D4 et Arsen. album D4 ou d’un complexe homéopathique contre le rhume des foins. Il est aussi très profitable de prendre tous les jours 1 ou 2 cuillerées à café de miel d’abeilles. En ce qui concerne l’alimentation, il faut s’en tenir consciencieusement aux produits de la nature et éviter tout aliment sans valeur nutritive. Les graisses animales sont également hors de question.

      Celui qui observe ces conseils et se conforme aux prescriptions, en répétant la cure jusqu’à la guérison totale, sera progressivement délivré de ce mal éprouvant que représente doublement le rhume des foins à l’époque joyeuse de la floraison.

      La mode féminine actuelle est responsable du fait que les femmes et les jeunes filles souffrent de plus en plus de pertes blanches. Jadis, alors qu’il était encore d’usage, chez les femmes, de s’habiller chaudement en hiver, peu d’entre elles connaissaient cette affection désagréable. Des bas de laine épais, des sous-vêtements chauds, d’amples vêtements de laine et de bons souliers dispensaient la chaleur nécessaire, même si on ne disposait pas de chauffage central, si bien qu’en général seule la salle de séjour était chauffée, en plus de la cuisine. Mais aujourd’hui, alors que nous vivons habituellement dans des pièces surchauffées, nous trouvons tout naturel de nous vêtir le plus légèrement possible. Ajoutons à cela la vanité qui rend aveuglément hommage à la minceur et nous avons à supporter les conséquences néfastes d’un refroidissement. La précipitation de la vie moderne et le besoin immanent de réduire le plus possible le temps de travail au profit des loisirs conduit souvent au surmenage corporel. Si l’état général est de surcroît affaibli, on succombera au refroidissement et à ses suites.

      Dans le cas des pertes blanches, il s’agit d’un catarrhe des muqueuses que nous devons guérir à fond, comme tout autre catarrhe. Ceci est opportun si l’on songe aux désagréments de ses pertes et à l’affaiblissement qu’elles suscitent. Elles ressemblent en cela aux autres catarrhes des muqueuses que nous devons combattre avec ténacité pour nous en débarrasser. Nous ne devrions d’ailleurs jamais négliger aucune maladie de quelque muqueuse que ce soit. Elles sont toutes menacées par les influences extérieures et exposées aux infections bactériologiques. Ceci exige une lutte constante que les muqueuses ne remporteront que si elles se protègent par des bactéries utiles détruisant autant que possible les bactéries nuisibles qui se sont infiltrées de l’extérieur. On parle par exemple de la flore bactériologique buccale qui prend des mesures contre les intrus nocifs qui se trouvent dans la bouche.

      Chez une femme en bonne santé, les muqueuses des organes génitaux produisent normalement de l’acide lactique qui ralentit la prolifération de bactéries nuisibles. Mais si cette production d’acide lactique n’est pas suffisante, les possibilités de défense contre les bactéries diminuent notablement et il peut en résulter un catarrhe des organes du bas-ventre.

      Il faut faire également attention aux erreurs alimentaires qui peuvent entraver la production des bactéries de l’acide lactique, permettant alors aux bactéries étrangères de s’installer. De ce fait, le corps doit amorcer une autre méthode de lutte. Il dégage des mucosités, il jette des leucocytes et des lymphocytes dans la bataille contre les colonies étrangères et essaie par ce moyen de les expulser du corps. C’est ce que l’on appelle des pertes blanches.

      Il est facilement concevable de combattre ce mal avec succès si nous recourons à l’acide lactique. Les femmes utilisent dans ce but le concentré de petit-lait épaissi et décaséiné, car son acide lactique naturel s’est révélé vraiment excellent pour la désinfection, au moyen de rinçages. Des rinçages avec une infusion de camomille, additionnée de 3 ou 4 cuillerées à soupe de concentré de petit-lait, donnent aussi de bons résultats. Puisque le petit-lait est un acide lactique naturel, il peut remplacer le milieu d’acide lactique des muqueuses ; c’est pourquoi le traitement au petit-lait représente une méthode biologique. En général, il manque en même temps à l’organisme des sels de calcium que nous lui apporterons sous forme d’une préparation biologique au calcium et aux orties dont les résultats sont confirmés.

      Les bains de siège aux herbes pris régulièrement constituent un traitement complémentaire indispensable. Ils dureront de préférence une demi-heure ou une heure, en veillant à ce que la température reste à 37°, donc en ajoutant constamment de l’eau chaude. Les malades qui suivent ce mode de traitement ressentent une nette amélioration au bout d’un temps relativement court, en faisant deux ou trois bains de siège par semaine avec du thym ou du genièvre. Comme ces bains de siège améliorent la circulation du sang dans l’abdomen, ce qui est nécessaire, ils constituent la base d’un traitement couronné de succès.

      Outre la préparation biologique de calcium déjà mentionnée, les remèdes homéopathiques Sepia D4 à D6, Calc. carb., Pulsatilla, Ferrum phos., Kalium sulf. et Calcium phos. rendent de grands services.

      Très souvent, en cas de pertes blanches, les reins sont également atteints et ne travaillent pas suffisamment. Il faut donc aussi les soutenir, ce qui peut se faire en prenant des infusions légères pour les reins, additionnées d’une préparation aux plantes fraîches pour les reins. Les bains de siège réguliers sont aussi très profitables pour les reins. Rien d’étonnant à ce que les nerfs soient également très affaiblis en cas de pertes blanches. Nous les soulageons en prenant régulièrement des gouttes pour les nerfs à base d’avoine, en alternance avec un fortifiant à base de ginseng.

      Mais en ce qui concerne l’emploi d’antibiotiques puissants, on doit plutôt les éviter car ils détruisent non seulement les bactéries nuisibles mais aussi les bactéries utiles, ce qui a pour conséquence de rendre très difficile la régénération de la flore bactériologique. Si l’on veut aider la nature, on ne doit pas la perturber. Il faut veiller à ce que les avantages naturels que l’on veut renforcer ne soient pas ravagés par des remèdes radicaux, car les bactéries nuisibles se rétablissent relativement plus vite que des bactéries utiles. Etant donné que les pertes blanches sont souvent très tenaces, leur traitement exige de la patience et une stricte application. Ce n’est que de cette façon qu’on obtiendra un succès durable, sans négliger de se protéger à l’avenir contre toute influence nuisible.

      On entend constamment les gens se plaindre des rhumes si contrariants de cette période transitoire. Nous oublions en règle générale