Название | AntiAmerica |
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Автор произведения | T. K. Falco |
Жанр | Детская проза |
Серия | |
Издательство | Детская проза |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9788835417620 |
Un bip de son iPhone. Un texte lui est parvenu alors qu'elle s'était évanouie. Elle haleta lorsque le numéro de téléphone portable de Javier apparut sur l'écran. L'UFCC lisant ses messages, elle avait dû se soucier des textes contenant des informations dommageables sur elle ou Javier. Elle toucha rapidement l'écran pour lire son contenu :
>Alanna. J'ai un secret à partager avec toi. Viens me retrouver. Je vais tout te raconter.
Trois messages textes en trois jours. Javier n'avait pas envoyé de messages énigmatiques comme ceux-ci auparavant. S'il n'avait pas son portable, alors qui envoyait des SMS ? L'agent McBride et l’UFCC ? Le premier message texte avait pu être écrit pour convaincre Alanna de devenir un informateur. Peut-être envoyaient-ils plus de SMS comme motivation supplémentaire pour retrouver Javier. Qui que ce soit, l'expéditeur devait savoir qu'elle ne se ferait pas avoir comme une bleue. Elle concocta une réponse.
> Prouve que tu es bien Javier. Qu'est-ce que tu m'as apporté pour mon dernier anniversaire ?
Cinq minutes s'écoulèrent avant qu'elle ne reçoive une réponse. Le message n'avait pas de mots. Uniquement une pièce jointe en JPEG. Elle ouvrit un gros plan d'elle-même vêtue de son bikini noir. La photo lui provoqua la chair de poule. Elle l'avait partagée avec une seule: personne : Javier. Un autre message texte fut reçu peu de temps après :
> Je suis Javier. Si tu veux que je partage plus de tes secrets, c'est possible. Viens me retrouver. Ou je te retrouverai.
L'agent McBride n'avait rien à gagner en lui envoyant cette photo. Elle n'aurait pu être volée qu'à trois sources possibles :
Javier, l'UFCC ou le propre disque dur d'Alanna.
En tout cas, ce type était un putain de bon hackeur. Ce devait être un gars. La photo du bikini était un signe immanquable. Le dark web était plein de pervers comme lui, publiant des photos de nu et des flux de disques durs infectés et de webcams.
Le voyeurisme était pour eux comme des préliminaires. L'humiliation était le but final. Cette saloperie prendrait sans aucun doute son pied à la moindre indication de souffrance ou d'impuissance de sa part. Elle fourra le téléphone dans sa poche. Une réponse imprégnée de colère lui ferait savoir qu'il était entré dans sa tête. Son regard se tourna vers la porte alors qu'elle imaginait Bogdan, l'UFCC ou le texteur faire irruption à tout moment. Elle se précipita vers son sac de sport, puis enleva l'ordinateur portable de secours.
Pendant le démarrage, elle éteignit le GPS sur son iPhone avant d'effacer le cache de localisation. Elle ne pouvait pas laisser ce malade la suivre à chaque mouvement. La photo a été infectée par un virus. Elle en était sûre. Mais les messages textes et le GPS désactivé allaient forcément attirer l'attention de L'UFCC. Elle devait terminer son travail avec Brayden puis foutre le champ.
Il était toujours évanoui, la tête près du bord du canapé. Après avoir cliqué sur l'application du kit de piratage sur son écran d'ordinateur portable, elle se glissa à côté de lui. Son smartphone était posé sur le coussin du canapé à côté de sa main gauche. Tout en étirant le bras pour tenter de l'atteindre, elle vérifia que ses yeux étaient fermés. Une fois le téléphone en main en toute sécurité, elle se dirigea sur la pointe des pieds vers son ordinateur portable, puis tapa un message texte sur le clavier pour le livrer à son numéro de portable.
Après qu'elle ait cliqué sur le lien dans le message, le pourriciel fut téléchargé vers son téléphone à lui. Les préparatifs du plan B étaient terminés. Elle effaça le message texte. Le texte suivant le plus récent indiquait un numéro inconnu. Sa curiosité l'emporta. Lorsque les mots s'affichèrent à l'écran, elle se couvrit la bouche avec les doigts. Brayden claqua des lèvres. Elle se dépêcha de fourrer son téléphone jetable et son ordinateur portable dans le sac avant de retourner de son côté du canapé.
Quand elle le secoua par les épaules, il se redressa les yeux mi-ouverts.
— Qu'est-ce que tu fais ?
Elle poussa son téléphone dans sa main.
— Il nous faut foutre le camp.
— Pourquoi ? Que s’est-il passé ?
—Je n’ai pas le temps. Je vais t'expliquer dehors.
Brayden l'injuria alors qu'elle le harcelait pour qu'il se lève. Elle se cramponna à son bras pour le soutenir alors qu'elle l'aidait à se remettre surs ses pieds puis le précipita vers la porte. De la main, elle soutenait son omoplate alors qu'il traînait les pieds dans le couloir. En passant à côté du bar, elle surprit Natalya les regarder tous les deux alors qu'elle mélangeait une boisson avant de de dire sans un son «désolée» en guise de réponse.
Alanna regarda autour de la partie centrale de la salle. La musique Trance grondait depuis les haut-parleurs. La foule était un mélange international d'élégants représentant s de la génération Y qui s'habillaient comme s'ils pouvaient se permettre les boissons hors de prix. Aucun siège n'était vide. La moitié des gens étaient debout. La brume dans l'air était beaucoup plus épaisse que lorsqu'elle était arrivée. Elle écarta de la main les effluves des chichas parfumées qui emplissaient ses narines.
Brayden sourit en faisant des rotations de hanches au rythme de la musique. Elle lui lança un œil mauvais puis lui cria à l'oreille de se hâter de sortir par l'entrée principale pendant qu'elle sortait par l'arrière. Il leva le menton en signe de compréhension, puis descendit précautionneusement la passerelle principale vers la petite foule rassemblée au centre. Quand une cliente se frotta contre lui, il perdit pied.
Il tomba sur un canapé en cuir à côté d'un mec d'Europe de l'Est habillé avec élégance et sa compagne. Puis il commença à rire. Alanna jeta un coup d'œil à Natalya, qui fronça les sourcils et lui fit signe d'une légère inclinaison de la tête qu'il lui fallait remédier à la situation. L’Européen de deux mètres de haut et à la barbe de chaume, se leva, les poings serrés. Brayden rayonna - inconscient de la menace à laquelle il faisait face - tandis qu'elle se précipitait à ses côtés. Tout en le soulevant par le bras, elle s'excusa auprès de l'Européen, qui fronça les sourcils.
Elle plaça son bras autour de sa taille puis le dirigea vers l'entrée principale. Il gloussa alors qu'ils se frayaient un chemin à travers la foule sur le plancher bondé. Ils étaient à mi-chemin de la porte lorsque le videur parut sur leur chemin. Il se moqua d'eux, les yeux fumants. Alanna demanda de bien vouloir excuser Brayden, puis expliqua qu'ils partaient. Le videur fulmina avant de leur ordonner à tous les deux de ficher le camp à cette seconde.
Elle hocha la tête à plusieurs reprises avant de trainer Brayden jusqu'à la porte d'entrée, le videur sur les talons. Tous les yeux étaient rivés sur eux jusqu'à l'entrée. Le videur leur tint la porte ouverte, puis hurla à Brayden de ne plus jamais mettre les pieds dans ce club. Dehors, elle appuya son épaule contre le mur à côté de l'entrée avant de sortir la tête dans la rue. Elle regarda au delà de la poignée de traînards près du club, toutes les personnes sur le trottoir. Il tira sur sa manche droite par derrière.
— Dis-moi seulement ce qu'il se passe.
Lorsqu'elle fut convaincue qu'aucune menace ne se cachait, elle désigna le Starbucks en bas de la rue.
— Plus tard. Attends-moi là-bas, à l'intérieur.
— Tu me parleras.
Elle grogna en le soulevant par le bras. Lorsqu'il fut bien debout sur ses pieds, elle le poussa par derrière.
—Je serai juste derrière toi.
Brayden se balança mais bougea de manière suffisamment stable pour marcher sans aide. Elle n'avait pas de bonnes options. Prendre le risque que les autorités ne le voient avec elle. Ou laisser son ami complètement stone et seul. Après avoir attendu cinq minutes, elle garda l'œil ouvert pour détecter quiconque serait en train de l'espionner tout en suivant ses traces. Deux