Avant Qu’il Ne Blesse. Блейк Пирс

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Название Avant Qu’il Ne Blesse
Автор произведения Блейк Пирс
Жанр Зарубежные детективы
Серия Un mystère Mackenzie White
Издательство Зарубежные детективы
Год выпуска 0
isbn 9781094342955



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dit Ellington. Tu préfère envisager n’importe quelle théorie plutôt que d’admettre que tu n’a rien sur quoi te baser.

      – Il y a toujours quelque chose sur quoi se baser, dit Mackenzie, observant toujours les photos. C’est juste que quelquefois, l’endroit par où commencer est plus difficile à trouver. »

      Elle prit son téléphone, ses yeux passant de la liste de ses contacts aux photographies de la fille morte sur la table.

      « Tu appelles qui ? demanda Ellington.

      – Les autorités compétentes pour leur demander de me mettre en communication avec les bureaux des US Marshals afin qu’on voie s’ils peuvent me fournir une liste.

      Ellington fut clairement surpris par cette idée et hocha la tête de façon comique. « Eh bien, bonne chance avec ça. »

      On répondit au téléphone et elle fut mise en attente avant qu’on puisse enfin lui passer les bureaux des US Marshals. Elle continua d’examiner les photos pendant ce temps. Les blessures provoquées par le véhicule qui l’avait percutée n’étaient pas très visibles sur les photos, mais l’horrible déchirure à sa gorge était flagrante.

      La route qu’on voyait sur les photos était légèrement mouillée et luisante, rendant le sang rouge sombre qui s’échappait de son cou presque irréel.

      « C’est le directeur adjoint Manning à l’appareil, dit une voix épaisse à l’autre bout du téléphone. Qui est là ?

      – Agent spécial Mackenzie White, du FBI. Je travaille sur une affaire à Salt Lake City qui, je pense, pourrait impliquer une jeune femme sous le régime de protection des témoins. Nous n’avons aucune identité pour elle. Ses empreintes ne figurent dans aucune base de données et le permis de conduire retrouvé sur son corps était un faux. Je demande à tout hasard en espérant qu’elle pourrait faire partie de votre système.

      – Agent White, vous savez que je ne puis vous fournir l’identité des personnes dont nous assurons la sécurité. Cela enfreindrait environ une douzaine de lois et règlements.

      – J’en ai conscience. Et si je vous envoyais une des photos ? En utilisant la reconnaissance faciale, vous pourriez peut-être trouver quelque chose et…

      – Veuillez m’excuser mais même si vous ne faites que soupçonner qu’elle pourrait être sous le régime de protection des témoins, faire circuler ainsi une photo enfreindrait encore plus les règles.

      – Etant donné qu’il s’agit d’une photo de la scène de crime, je pense que c’est autorisé, répliqua sèchement Mackenzie. Elle a été percutée par un véhicule puis on lui a tranché la gorge. Alors je ne compte pas vous envoyer une photo glamour. »

      Manning soupira lourdement, faisant ainsi savoir à Mackenzie qu’il s’apprêtait à céder. « Envoyez la photo et je vais demander à quelqu’un de faire une recherche en reconnaissance faciale. Bien entendu, je ne peux rien promettre. Mais je vais voir ce que nous pouvons faire.

      – Merci.

      – On vous recontacte dès que possible. » Il lui indiqua où envoyer la photo avant de raccrocher.

      Ellington avait consulté le dossier du coroner pendant qu’elle parlait avec Manning. « Tu as eu ce que tu voulais, hein ?

      – Est-ce qu’il n’y a jamais un doute que ça se passerait ainsi ? »

      Il secoua la tête et lui tendit le rapport du coroner. « C’est le plus récent, fraîchement sorti des presses il y a environ cinq heures. Plutôt intéressant, tu ne trouves pas ? »

      Elle survola le rapport, parcourant le contenu le plus évident jusqu’à tomber sur les plus récents développements. Ce qu’elle y vit était effectivement intéressant. Selon les dernières mises à jour du coroner et des médecins légistes, il apparaissait que la victime avait souffert de plusieurs fractures par le passé, qui n’avaient pas été soignées correctement. Deux côtes, le poignet droit, ainsi qu’une le long de son bras droit. Selon les notes du coroner, les os de son poignet gauche semblaient même n’avoir jamais été soignés.

      « Tu crois qu’elle était victime de violence conjugale ? demanda Mackenzie.

      – Je pense qu’elle fuyait quelqu’un et qu’elle a souffert par le passé de fractures multiples qui n’ont pas été guéries correctement. Alors en effet… de la violence conjugale, peut-être même quelque chose d’encore plus dramatique. Je me demande si elle n’était pas retenue prisonnière. Elle n’a pas l’air d’avoir été en très bonne santé, tu vois. Le rapport indique qu’elle pesait environ cinquante kilos. Et tu as vu son visage sur les photos… elle avait l’air de… Je ne sais pas…

      – Endurcie, termina Mackenzie à sa place.

      – Oui, c’est un bon terme.

      – Alors peut-être qu’elle était captive ou prisonnière, qu’elle a réussi à échapper à son bourreau. Et lorsqu’il l’a rattrapée, il s’est dit que mieux valait la tuer plutôt que de la retenir enfermée à nouveau.

      – Mais pour qu’il agisse de manière aussi désinvolte, ça veut dire qu’il devait savoir qu’elle n’avait pas d’identité connue. »

      C’était un bon point, qui les laissa réfléchir en silence chacun de leur côté. Mackenzie pensa à la fille, qui avait peut-être couru à travers un champ mouillé puis sur une route luisante de pluie. Elle avait été pied nus, portant semble-t-il ses sandales à la main. Cette hypothèse soulevait deux questions.

      La première était de savoir ce qu’elle fuyait ?

      La seconde, pensa-t-elle, commençait à devenir plus pressante. « Où se rendait-elle ? » demanda Mackenzie à voix haute. Ca ne peut pas être une coïncidence qu’elle ait choisi ce quartier. Je sais qu’il n’y aucune preuve que ce soit elle qui ait traversé le champ dont a parlé le Sheriff Burke, mais si c’était bien le cas ? Elle aurait pu partir dans n’importe quelle direction et choisir n’importe quel quartier. Alors pourquoi celui-ci ? »

      Ellington sourit tout en hochant la tête, s’enthousiasmant à son tour. « Et pourquoi ne pas aller enquêter sur tout ça ? »

      CHAPITRE SEPT

      Ils eurent de la chance car l’on était samedi et la plupart des voitures du voisinage étaient garées dans des allées privées ou des garages ouverts. Ils regagnèrent le quartier de Plainsview vers quinze heures dix et se garèrent au même endroit que là où ils avaient fait connaissance avec le Sheriff Burke. C’était un après-midi ensoleillé de mars, pas très frais mais assurément pas chaud non plus. En tout cas, Mackenzie ne s’attendait pas à avoir de difficultés particulières à trouver des gens avec qui parler.

      « Tu prends à droite et moi à gauche » dit Ellington tandis qu’ils sortaient de la voiture.

      Mackenzie acquiesça, sachant que la plupart des coéquipiers choisissaient souvent de ne pas se séparer ainsi. Mais Ellington et elle se faisait réciproquement confiance à ce niveau pour s’autoriser cela. Cela provenait non seulement de leur forte relation de travail mais également du lien créé par leur mariage. Ils se séparèrent sans tambour ni trompette et partirent chacun d’un côté de la rue.

      La première maison du côté de Mackenzie n’était pas des plus faciles – puisqu’une mère et sa fille se trouvaient dans le jardin. La petite fille devait avoir six ans et faisait du tricycle, descendant et remontant l’allée. La mère était assise sur le porche en train de scroller son téléphone. Lorsque Mackenzie s’approcha, elle leva la tête et sourit.

      « Puis-je vous aider ? » demanda-t-elle. Son ton de voix indiquait qu’elle n’avait aucune envie de faire cela, en particulier si Mackenzie était là pour vendre quelque chose.

      Mackenzie s’écarta un peu de la petite fille avant de sortir son badge et de se présenter. « Je suis l’agent