Les Destinés. Морган Райс

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Название Les Destinés
Автор произведения Морган Райс
Жанр Детская проза
Серия
Издательство Детская проза
Год выпуска 0
isbn 9781094311401



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      La créature sortit de l’eau une fois de plus et Royce la frappa, ne pouvant l’atteindre que lorsqu’elle s’élevait au-dessus de lui. La chose plongea son regard vers lui, comme si elle essayait de trouver ce qui lui causa cette douleur. Elle lança ses mâchoires grinçantes en direction de Royce, et celui-ci sauta aussi loin que le radeau le permettait, frappant dans le même geste son adversaire monstrueux. Gwylim participait également au combat, bondissant sur la bête toute dents dehors.

      Le monstre s’élança une fois encore et Royce esquiva l’attaque, sentant la force de l’impact des nageoires de la chose s’écraser contre son armure. Il devina que sans cette protection il aurait fini tranché en deux, mais même ainsi, il eut le souffle coupé, tombant à genoux l’espace d’un instant.

      La créature amorça une nouvelle attaque et Royce savait qu’il n’aurait aucune chance d’esquiver cette fois.

      Bolis s’interposa, sa lance improvisée à la main, la lançant de toutes ses forces comme un harpon sur une baleine, visant la tête du monstre. Il atteignit le Wyrm des mers dans l’un de ses yeux massifs, lui faisant pousser un cri qui résonna à travers l’eau au moment même où la chose heurtait Bolis, le propulsant hors du radeau.

      À la surprise de Royce, Neave se jeta tête la première, le saisissant et le tirant près du radeau. Il vit Mark se précipiter également, et ils arrivèrent juste à temps, remontant le chevalier qui saignait avant que de grandes mâchoires ne surgissent à l’endroit où il avait été une seconde auparavant. Royce sauta sur l’occasion, frappant à nouveau avec l’épée de cristal, et le sang coula à nouveau.

      Ce n’était pas suffisant ; le Wyrm des mers était tout simplement trop gros pour être tué avec les armes dont ils disposaient. Il plongea sous les vagues, et Royce put le voir s’éloigner grâce à Ember, ses anneaux glissant d’une vague à l’autre.

      — Il s’en va, dit Bolis, pressant la blessure sur sa poitrine.

      Royce secoua la tête.

      — Il n’abandonnera pas si facilement.

      — Mais il recule, insista le chevalier. Nous l’avons combattu, blessé, et maintenant il s’en va à la recherche de proies plus faciles.

      Royce secoua la tête.

      — Il n’y a pas d’autre proie dans les parages, et nous ne lui avons pas fait tant de mal que cela. Il ne fuit pas, il reprend des forces.

      Comme pour confirmer ses dire, l’énorme serpent fit demi-tour, nageant à nouveau dans leur direction.

      — Ramez ! s’exclama Royce. Notre seule chance est de ramer !

      Rengainant l’épée de cristal, il prit une rame et commença à pagayer vers le rivage de la première île, ne se souciant plus pour le moment de savoir s’ils finiraient écrasés contre les récifs ou entrainés vers le fond par les courants. Autour de lui, les autres semblaient avoir compris la situation et ramèrent de plus belle, peu importe à quel point ils étaient blessés.

      Royce sentit le moment où le courant attrapa leur radeau et l’entraînait vers le rivage. Derrière eux, la tête du Wyrm des mers dépassa la surface et la gueule du monstre s’ouvrit, prête à les avaler.

      Il regarda à travers les yeux d’Ember, apercevant un affleurement de rochers devant lui, visible d’en haut mais caché par les vagues. Royce pointa vers sa direction.

      — À droite !

      Chacun enfonça sa rame avec l’énergie du désespoir, menant le radeau vers la droite alors que le courant continuait à le propulser vers l’avant. Ils contournèrent les rochers, les évitant de justesse, et Royce jeta un coup d’œil en arrière pour voir le serpent de mer s’empêtrer entre eux, se tortillant pour se libérer avant de tourner et de replonger dans les profondeurs.

      À ce moment-là, Royce cherchait déjà d’autres récifs. Ils étaient trop près de l’île maintenant pour espérer changer d’avis, et le courant les entraînait inexorablement vers la côte. La seule chance était d’esquiver les rochers du mieux qu’ils pouvaient.

      — À gauche ! ordonna Royce.

      Ils firent à nouveau usage de leurs rames et réussirent à éviter une autre série de rochers, mais il y avait maintenant un récif devant eux, et Royce ne voyait plus aucun moyen de le contourner.

      — Préparez-vous ! cria-t-il aux autres et il les vit saisir le radeau juste au moment où il heurtait les rochers sous la surface. Royce se retrouva projeté en avant, et pour la deuxième fois ce jour-là, il fut dans l’eau, luttant pour retrouver la surface.

      Mark avait eu raison au sujet de l’armure ; il était impossible que quelqu’un puisse nager avec, et pourtant ce n’était pas pire que de nager dans des vêtements ordinaires. Il s’élança vers la surface et s’échappa tandis que le courant continuait à le pousser.

      La mer les recracha sur la terre ferme avec une force meurtrière, Royce rencontra enfin le sable derrière les rochers quand une vague plus puissante que les autres le déposa sur une des plages de l’île. Il se retrouva étendu, gémissant de douleur, et autour de lui, il pouvait voir les autres couchés sur le sable, Bolis et Matilde saignaient, Neave et Mark avait l’air meurtri, et même Gwylim semblait abattu par l’expérience, malgré la rapidité avec laquelle Royce l’avait déjà vu guérir.

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