Cible Principale: L’Entraînement de Luke Stone, tome 1. Джек Марс

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Название Cible Principale: L’Entraînement de Luke Stone, tome 1
Автор произведения Джек Марс
Жанр Триллеры
Серия
Издательство Триллеры
Год выпуска 0
isbn 9781094311234



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était un sous-marin sous l’eau, sauf que l’eau avait été remplacée par de la poussière.

      Luke pouvait annuler la mission. Il pouvait choisir de ne pas obéir à Heath. Ces hommes lui obéiraient plutôt qu’à Heath, car c’étaient ses hommes, pas ceux de Heath. Ils en souffriraient terriblement, bien sûr. Heath s’en prendrait à lui. Don essaierait de protéger Luke.

      Mais Don serait un civil.

      On les accuserait d’insubordination dans le meilleur des cas et de mutinerie dans le pire des cas. La cour martiale serait quasiment inévitable. Luke connaissait les précédents : un ordre dément et suicidaire n’était pas forcément illégal. Luke perdrait le procès à la cour martiale, quel qu’il soit.

      Il fixait encore les hommes du regard. Ils le fixaient encore eux aussi. Il le voyait dans leurs yeux, ou du moins pensait le voir :

      Annulez la mission.

      Luke se débarrassa de cette idée.

      Il regarda Wayne. Wayne leva les sourcils et haussa légèrement les épaules.

      À toi de décider.

      — Allez, les gars, dit Luke. Frappez dur et vite, cette nuit. On ne perd pas de temps. On entre, on fait notre boulot et on revient. Croyez-moi, ça va passer comme une lettre à la poste.

      CHAPITRE DEUX

      22 h 01, heure afghane (13 h 01, Heure Avancée de l’Est)

      Près de la frontière pakistanaise

      Dans le district de Kamdesh

      Dans la province du Nouristan, en Afghanistan

      — Go ! cria Luke. Go ! Go ! Go !

      Deux cordes épaisses descendaient de la porte de l’hélicoptère. Les hommes descendaient par ces cordes, puis disparaissaient dans les tourbillons de poussière. Ils auraient pu être à trois cents mètres d’altitude ou à trois mètres au-dessus de la cour de récré.

      Le vent hurlait. Un sable et une poussière mordants s’insinuaient partout. Luke avait le visage couvert par un masque à respirateur. Lui et Heath furent les derniers à sortir par la porte. Heath portait un masque similaire. Ils ressemblaient à deux survivants d’une guerre nucléaire.

      Heath regarda Luke. Sa bouche bougeait sous son masque.

      — Nous allons devenir des légendes, Stone !

      Luke appuya sur le bouton START vert de son chronomètre. Il allait falloir se presser.

      Il jeta un coup d’œil sous lui. Il ne voyait rien, que ce soit là-dessous ou ailleurs. Il fallait vraiment avoir la foi. Il franchit le bord et tomba dans l’obscurité lugubre. Deux secondes plus tard, peut-être trois, il heurta violemment le sol. L’atterrissage envoya une onde de choc dans ses jambes.

      Il lâcha la corde et regarda autour de lui, essayant de prendre ses repères.

      Heath atterrit une seconde plus tard.

      Des hommes masqués apparurent dans l’obscurité. Martinez, Hendricks. Hendricks montra derrière lui.

      — Le mur est là !

      Quelque chose de grand se profilait là-bas. OK, c’était le mur du camp. Deux feux ternes brillaient dessus.

      Hendricks disait quelque chose, mais Luke ne l’entendait pas.

      — Quoi ?

      — Ils savent !

      Ils savent ? Qui ? Que savent-ils ?

      Au-dessus de leurs têtes, le son des moteurs de l’hélicoptère changea quand l’appareil se mit à s’élever. Soudain, une lumière éclatante brilla par-dessus le mur.

      Quelque chose passa tout près à toute vitesse avec une sorte de cri.

      Un mortier.

      — On nous tire dessus ! cria Luke. On nous tire dessus !

      Tout autour de lui, de vagues ombres se jetèrent au sol.

      Deux autres lumières éclatantes apparurent.

      Puis une autre.

      Et encore une autre.

      Comment ont-ils su ?

      Dans la sombre obscurité du ciel, quelque chose explosa et apparut orange et rouge pâle. Dans la tempête de sable, l’explosion faisait penser au craquement d’un orage lointain. L’hélicoptère. Il avait été frappé.

      De sa position privilégiée sur le sol, Luke le regarda tourner dans le ciel en laissant une traînée orange sur le fond noir. Il fit une boucle vers la droite et tournoya. Ses moteurs hurlaient et Luke pensa entendre le son de ses pales.

      Whump. Whump. Whump. Whump.

      Il semblait se déplacer au ralenti, de côté et vers le bas. Illuminant la nuit comme une balle traçante, il passa au-dessus du mur en pierre du camp.

      BOUM !

      Il explosa de l’autre côté du mur, dans le camp. Une boule de feu s’éleva à deux ou trois étages de hauteur. Pendant un instant, Luke imagina que tout était fini. L’hélicoptère était abattu, les pilotes morts, l’hélicoptère de soutien en panne, ils étaient piégés ici et les talibans semblaient avoir su qu’ils venaient.

      Cependant, cet hélicoptère venait d’exploser dans le camp.

      Comme une bombe.

      Ce qui pouvait leur donner l’initiative.

      Plusieurs hommes masqués se trouvaient aux alentours.

      Martinez, Hendricks, Colley, Simmons. Son équipe.

      Heath devait être aux alentours, lui aussi.

      — Debout ! cria Luke. Debout ! En avant !

      Il se releva d’un bond en entraînant l’homme le plus proche de lui. En un instant, ils furent tous debout et se mirent à courir. Ils étaient une douzaine et ils avançaient vite. La vision nocturne était inutile. Les lumières étaient inutiles et attireraient des coups de feu. Les hommes couraient dans une obscurité totale et tourbillonnante.

      En dix secondes, ils atteignirent le mur. Luke devina qu’il fallait aller à gauche et se dirigea vers là en frôlant la pierre. En quelques secondes, il arriva à l’ouverture. Il y avait l’hélicoptère, une apocalypse. Quelques silhouettes couraient dans la lumière diffusée par les flammes et extrayaient des blessés du feu.

      Luke n’hésita pas. Il passa l’ouverture au pas de course, le MP5 maintenant sorti. Il tira avec son arme, envoya une rafale automatique. Maintenant, les silhouettes fuyaient, repartaient vers une autre ombre imprécise dont les feux se dessinaient dans le chaos.

      La maison.

      Ses hommes couraient avec lui.

      Devant, les silhouettes des hommes qui battaient en retraite remontaient à toute vitesse les marches du petit escalier qui menait à la maison de pierre. Luke monta les marches quatre à quatre derrière eux.

      Deux hommes se trouvaient face à l’embrasure de la porte. Ils enlevèrent des armes automatiques de leurs épaules. Ils portaient les longues barbes et les turbans des talibans.

      POP ! POP ! POP ! POP ! POP !

      Luke tira sans réfléchir. Les deux hommes tombèrent.

      Soudain, il y eut une explosion derrière lui. Il jeta un coup d’œil vers l’arrière, mais il était impossible de voir ce qui se passait. Il entra dans la maison. Un instant plus tard, quatre autres hommes apparurent à côté de lui, son équipe A. Ils prirent des positions de tir dans le hall de pierre, tournés vers le reste de la maison.

      Ils enlevèrent