Avant Qu’il Ne Languisse. Блейк Пирс

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Название Avant Qu’il Ne Languisse
Автор произведения Блейк Пирс
Жанр Зарубежные детективы
Серия
Издательство Зарубежные детективы
Год выпуска 0
isbn 9781094311197



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Mackenzie à se demander quelle sorte d’affaire était parvenue à autant le troubler.

      - J’apprécie que vous soyez venus si vite, dit McGrath. Je sais que vous consacrez la majeure partie de votre temps libre à planifier votre mariage.

      - Vous m’avez arraché aux griffes de ma mère, répondit Ellington. Je suis prêt à me plonger dans l’enquête que vous me proposerez, quelle qu’elle soit.

      - Bon à savoir, fit McGrath, en attrapant une pile de documents attachés par un trombone parmi la paperasse sur son bureau avant de les lui tendre. Ellington, quand vous avez commencé sur le terrain, je vous ai fait travailler sur la clôture d’un cas à Salem, dans l’Oregon. Une affaire dans des centres d’entreposage personnel. Vous vous en souvenez ?

      - Oui, parfaitement. Cinq corps, tous retrouvés dans des boxes d’entreposage. L’assassin nous a filé entre les doigts. On en avait conclu qu’après que le FBI s’en mêle, il avait pris peur et s’était arrêté.

      - Exactement. Il y a une recherche en cours pour ce type mais pour l’heure, personne n’a pu recueillir la moindre information. Et ça fait bien huit ans.

      - Quelqu'un a-t-il fini par l’intercepter ? demanda Ellington.

      Il parcourait les documents que McGrath lui avait tendus. Mackenzie leur jeta aussi un coup d’œil et vit plusieurs comptes rendus et renseignements sur les assassinats de l’Oregon.

      - Non. Mais des corps ont recommencé à faire surface dans des ensembles d’entreposage personnel. Cette fois à Seattle. Un cadavre a été découvert la semaine dernière, ce qui pourrait ressembler à une coïncidence. Mais hier, il y en avait un autre. La victime était morte depuis un moment – au moins quatre jours d’après les observations des légistes.

      - Donc nous pouvons affirmer avec certitude que les meurtres de Seattle ne sont plus considérés comme des incidents isolés ? déduisit Mackenzie.

      - Tout à fait. Le dossier est pour vous, White. (McGrath se tourna vers Ellington). Mais je ne sais pas si je devrais vous envoyer avec elle. Ça me paraît une bonne idée parce que vous travaillez bien ensemble, en dépit de votre relation. Mais si proche du mariage…

      - La décision vous appartient, monsieur, dit Ellington. (Mackenzie fut assez surprise de le voir prendre cette question avec autant de désinvolture). Mais je pense que mes connaissances liées à l’affaire de l’Oregon pourraient bénéficier à Macken… à l’agent White. De plus, deux têtes… Vous connaissez le dicton.

      McGrath parut y songer pendant un moment, en les regardant tour à tour.

      - Je vais l’autoriser, mais il est très possible que ce soit la dernière affaire dans laquelle vous serez partenaires. Il y a déjà suffisamment de personnes mal à l’aise à l’idée qu’un couple sur le point de se marier travaille ensemble. Une fois le mariage prononcé, il n’en sera plus question.

      Mackenzie comprit et pensa même que c’était logique, sur le principe. Elle hocha la tête en écoutant les explications de McGrath et prit les documents des mains d’Ellington. Elle ne les lut pas immédiatement, pour ne pas paraître impolie. Mais elle les parcourut suffisamment pour comprendre l’essentiel.

      Cinq corps avaient été découverts dans des locaux d’entreposage en 2009, en l’espace de dix jours. L’une des victimes semblait avoir été tuée peu de temps auparavant alors qu’un autre corps été abandonné si longtemps dans le box que la chair avait commencé à pourrir sur les os. La police avait interpellé trois suspects, puis les avait relâchés à cause de leurs alibis et du manque de preuves définitives.

      - Bien sûr, nous ne sommes pas encore prêts à dire qu’il existe un lien direct entre les deux affaires, n’est-ce pas ? demanda-t-elle.

      - Non, pas encore, répondit McGrath. Mais c’est l’une des choses que j’aimerais que vous mettiez au clair. Essayez de trouver des corrélations tout en tentant d’attraper ce type.

      - Autre chose ? demanda Ellington.

      - Non. Votre transport est en train d’être organisé à l’instant où je vous parle, vous devriez être dans les airs sous quatre heures. J’aimerais vraiment que tout soit résolu avant que ce cinglé ait l’opportunité de coincer cinq personnes supplémentaires, comme il l’a fait par le passé.

      - Je pensais que nous ne considérions pas qu’il y avait un lien direct, remarqua Mackenzie.

      - Pas officiellement, non, trancha McGrath. (Et alors, comme s’il était incapable de s’en empêcher, il lui adressa un sourire suffisant puis se tourna vers Ellington). Vous allez vivre sous ce regard acéré le reste de votre vie ?

      - Oh ouais, dit Ellington. Et je m’en réjouis d’avance.

      ***

      Ils avaient déjà parcouru la moitié du trajet jusqu’à son appartement lorsqu’Ellington daigna appeler sa mère. Il lui expliqua qu’on les envoyait sur le terrain et lui demanda si elle voulait les revoir lorsqu’ils seraient de retour. Mackenzie tendit l’oreille mais fut à peine capable d’entendre la réponse de sa mère. Elle fit allusion aux périls qu’encouraient les couples travaillant et vivant ensemble. Ellington l’interrompit avant qu’elle ait l’occasion de développer.

      Lorsqu’il raccrocha, Ellington posa son téléphone sur le tableau de bord et soupira.

      - Au fait, ma mère te transmet ses salutations.

      - Je n’en doute pas.

      - Mais ce qu’elle a dit à propos des couples mariés travaillant ensemble… es-tu prête pour ça ?

      - Tu as entendu McGrath, répondit-elle. Ça ne se reproduira pas après notre mariage.

      - Je sais. Mais tout de même. Nous serons dans le même bâtiment, nous entendrons parler des affaires sur lesquelles nous travaillons. Il y a des jours où je pense que ce sera génial… et d’autres où je me demande à quel point ce sera étrange.

      - Pourquoi ? As-tu peur que je finisse par te porter ombrage ?

      - Oh, tu viens de le faire, lança-t-il en souriant. Tu refuses juste de le reconnaître.

      Alors qu’ils rentraient en vitesse chez eux et s’empressaient de préparer leurs affaires, la réalité de leur situation la frappa pour la première fois. Ce serait la dernière enquête à l’occasion de laquelle Ellington et elle collaboreraient. Elle était certaine qu’ils repenseraient à leurs affaires ensemble avec attendrissement au fil du temps, comme une sorte de plaisanterie d’initiés. Mais pour l’instant, avec la perspective du mariage chaque jour plus proche, et les deux corps qui les attendaient de l’autre côté du pays, cela semblait intimidant – comme la fin de quelque chose de spécial.

      Je suppose que nous devrons juste finir en beauté, pensa-t-elle en préparant son sac. Elle jeta un coup d’œil à Ellington, également en train de boucler sa valise pour le voyage, et sourit. Bien sûr, ils étaient sur le point de se lancer dans une enquête potentiellement dangereuse et des vies seraient probablement en jeu, mais elle était impatiente de prendre la route avec lui une fois de plus… peut-être, une dernière fois.

      CHAPITRE CINQ

      Ils arrivèrent à Seattle avec deux scènes de crime à visiter : l’emplacement de la première victime, découverte huit jours plus tôt et celui de la deuxième victime, découverte la veille. Mackenzie n’avait jamais visité Seattle, elle fut donc presque déçue de voir que l’un des stéréotypes de la ville semblait fondé : une pluie fine tombait lorsqu’ils atterrirent à l’aéroport. La pluie continua jusqu’à ce qu’ils récupèrent leur voiture de location et se transforma en averse lorsqu’ils se dirigèrent vers Seattle Storage Solution, où se trouvait le corps trouvé le plus récemment.

      Lorsqu’ils arrivèrent, un homme d’âge moyen les