Название | Pour Toi, Pour Toujours |
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Автор произведения | Софи Лав |
Жанр | Современные любовные романы |
Серия | |
Издательство | Современные любовные романы |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9781094313009 |
— Et vous êtes dans les affaires ? ajouta-t-elle.
Paul rit en désignant d’un geste son costume à l’air onéreux.
— Qu’est-ce qui m’a trahi ?
Ils arrivèrent à la maison de Trevor et Emily le conduisit à l’intérieur. La partie principale du rez-de-chaussée était maintenant complètement ouverte, avec juste une cloison vitrée de un mètre entre le tout nouveau restaurant étincelant et l’escalier menant aux appartements. Le restaurant n’avait pas encore ouvert ses portes, mais cela ne tarderait pas à arriver, pensa Emily avec enthousiasme.
— Vous êtes dans l’appartement quatre, dit Emily, en faisant un geste vers les escaliers. Il y a un joli balcon avec vue sur l’océan.
— Ça a l’air parfait, répondit Paul.
Emily le conduisit à l’étage de la mezzanine, puis lui fit signe d’aller vers une grille en fer forgé au style parisien avec un panneau en or sur laquelle on pouvait lire “Résidents Seulement”. Elle lui montra la grande clé qui ouvrait la grille, puis ils longèrent le couloir et s’arrêtèrent devant l’appartement quatre.
Emily se souvenait de l’excitation qu’elle avait ressentie la première fois qu’elle avait visité les nouveaux appartements. Ils avaient été magistralement conçus par les triplés de chez Erik & Sons. Elle espérait que Paul serait aussi impressionné qu’elle l’avait été à sa première visite.
Elle déverrouilla la porte et l’ouvrit, puis fit signe à Paul d’entrer.
— C’est fantastique, dit Paul d’un signe de tête.
Il avait l’air d’un homme sympathique, mais Emily pouvait sentir qu’il avait un sens aigu des affaires. C’était la même caractéristique qu’Amy, une capacité presque semblable à celle d’un limier à renifler l’argent et la qualité, à évaluer son environnement et à porter un jugement instantané. C’était un énorme compliment que quelqu’un comme lui veuille réserver dans son humble hôtel !
Emily lui donna la clef.
— Les repas sont servis dans la maison principale en ce moment, explique-t-elle. Donc joignez-vous à nous quand vous le voudrez. Le restaurant en bas n’est pas encore ouvert, donc tout sera très calme.
Ils se dirent au revoir et Emily repartit vers la maison principale. Elle attrapa Lois dans le vestibule.
— J’avais oublié qu’on avait un client chez Trevor, dit-elle. Tout est arrangé pour lui ? Linge de lit propre, peignoir, dosettes de café pour la machine ?
Lois acquiesça d’un air sérieux.
— Oui, dit-elle, l’air un peu insultée par l’insinuation qu’elle aurait pu oublier quelque chose.
Emily rougit.
— Désolée, bien sûr que tu t’en charges.
Il n’était pas toujours facile pour Emily de se rappeler que Lois n’était pas la tête de linotte agitée et trop émotive qu’elle avait été. Elle s’était vraiment épanouie récemment, probablement en partie grâce à sa promotion et à son augmentation de salaire, et Emily savait qu’elle pouvait lui faire confiance pour gérer parfaitement l’auberge. Elle avait même bien commencé à traiter avec les fournisseurs et à passer des commandes d’épicerie et de marchandises. En fait, Emily réalisait qu’elle pourrait probablement quitter le pays pendant un mois et laisser l’auberge entre les mains compétentes de Lois ; ce qu’elle n’aurait jamais cru possible !
Emily retourna dans la cuisine. Daniel, Amy et Chantelle étaient toujours assis autour de la table, bavardant avec beaucoup d’animation. Il ne faisait aucun doute qu’Amy utilisait son esprit d’entrepreneure pour forcer Daniel à planifier la naissance de Charlotte jusqu’au moindre détail, en utilisant le genre de précision à laquelle les bébés ne prêtent guère attention.
— La voilà, se réjouit Daniel quand il la vit entrer. J’ai des nouvelles.
— Vraiment ? dit Emily en s’asseyant. Mais je ne suis partie qu’une minute.
— Jack a appelé, dit Daniel, en faisant référence à son patron à l’atelier de menuiserie où il travaillait depuis l’année dernière.
— Oh ? Et qu’est-ce qu’il a dit ? demanda Emily avec curiosité.
— C’est encore son dos, dit Daniel. Jack s’était blessé au travail il n’y avait pas si longtemps et n’avait pas récupéré depuis. Tu sais à quel point ça lui cause des problèmes. Eh bien, sa femme a finalement réussi à le convaincre de réduire ses heures de travail. Elle a hérité d’un peu d’argent et veut qu’ils prennent une retraite anticipée, partent en croisière dans les Caraïbes, ce genre de choses.
Emily fronça les sourcils.
— Ta nouvelle excitante est que Jack et sa femme vont partir en croisière ?
Daniel rit.
— Oui !
— Je ne comprends pas, ajouta-t-elle, en regardant avec perplexité les expressions excitées de Chantelle et d’Amy. C’est quoi la blague ? Qu’est-ce que je rate ?
Daniel poursuivit.
— Penses-y, l’encouragea-t-il. Il aura besoin de quelqu’un pour gérer l’atelier en son absence. De quelqu’un pour s’occuper du magasin.
— Tu veux dire… toi ? s'exclama Emily.
Chantelle ne pouvait plus se contenir. Sa joie éclata.
— Papa a eu une promotion !
Emily mit la main devant la bouche.
— C’est incroyable ! cria-t-elle. Tu le mérites.
Elle n’en croyait pas ses yeux et sauta de son tabouret, se mit derrière Daniel et le serra dans ses bras.
Daniel rougit timidement. Il n’était pas du genre à accepter les compliments.
— Il va me donner une augmentation et un nouveau poste. Mais cela voudra dire plus d’heures, ajouta-t-il, l’air très sérieux. Il faudra que je sois le premier à ouvrir et le dernier à être là le soir pour bien tout fermer. Il y a des équipements et des produits chers et Jack ne laisse jamais personne d’autre fermer à clef, alors c’est assez important pour lui de me confier les rênes. J’aurai donc un rythme de travail très inhabituel. Jack n’avais jamais de souci à aller à l’atelier et à en partir à n’importe quelle heure, mais maintenant qu’on s’attend à ce que je fasse la même chose, ce sera un ajustement.
Emily ne voulait pas encore penser aux inconvénients possibles de la bonne nouvelle. De longues journées de travail, des responsabilités supplémentaires en matière de sûreté et de sécurité, et le stress inévitable que cela allait lui causer étaient des choses auxquelles elle devait faire face au fur et à mesure. Pour l’instant, elle voulait profiter de la bonne nouvelle.
— Je suis si fière de toi, dit-elle en déposant un baiser au sommet de sa tête.
— Tu devrais faire quelque chose pour fêter ça, dit Amy de l’autre côté de la table de bar.
— Définitivement, convint Emily.
— Je pense qu’on devrait aller à la plage ! suggéra Chantelle.
— Eh bien, tant que le temps est comme ça, je ne vois pas pourquoi nous n’irions pas, dit Emily. On ne devrait pas gâcher l’occasion.
Chantelle agita un poing dans l’air. Elle adorait la plage, l’extérieur en général. Chaque fois qu’elle avait l’occasion de courir et de sprinter dans la nature, elle la saisissait avec avidité.
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