Название | Pour Toi, Pour Toujours |
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Автор произведения | Софи Лав |
Жанр | Современные любовные романы |
Серия | |
Издательство | Современные любовные романы |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9781094313009 |
La ligne se tut. Un moment plus tard, la voix de Parker se fit entendre.
— Madame la boss, lança-t-il malicieusement, que puis-je faire pour vous ?
Emily baissa les yeux vers Chantelle, qui était assise sur une marche en train de tripoter ses lacets. Elle avait l’air si morose. Emily se sentait sûre d’avoir pris la bonne décision en ne dérangeant pas Daniel. Elle voulait être de retour en terrain sûr, avec le confort de leur foyer, avant que la question de la journée à l’école de Chantelle ne soit abordée.
Emily parla au téléphone avec Parker.
— J’ai une faveur à te demander…
*
Ce soir-là, la famille se détendait dans le salon. Finalement, Emily eut l’impression qu’assez de temps était écoulé et qu’elle était prête à aborder le sujet du premier jour d’école de Chantelle.
— Chantelle n’a pas eu une bonne journée aujourd’hui, n’est-ce pas, ma chérie, dit Emily. Est-ce que tu peux dire à papa ce qui s’est passé ?
Daniel leva les sourcils et regarda Chantelle. Elle se tortillait sur son siège.
— Tu n’as pas d’ennuis, expliqua doucement Emily. C’est juste que papa ne sait pas que j’ai dû venir au bureau pour parler à mademoiselle Butler et madame Doyle.
L’expression surprise de Daniel s’accentua.
— Madame Doyle, la directrice ? demanda-t-il.
Emily pouvait dire qu’il avait du mal à garder un ton neutre.
Chantelle acquiesça avec honte.
— Je voulais changer de classe à cause d’une fille horrible, dit-elle, le regard fixé sur ses genoux.
— Quelle fille horrible ? demanda Daniel.
— Elle est nouvelle, dit Chantelle. Elle s’appelle Laverne. Et c’est la meilleure amie de Bailey.
Daniel regarda Emily. Elle lui lança un regard triste.
— Je suis sûr que ce n’est pas vrai, dit Daniel. Je suis sûr que Bailey essaie juste d’être gentille avec elle parce qu’elle est nouvelle et ne connaît personne.
— Ce n’est pas ça, dit Chantelle en frappant son poing contre l’accoudoir du canapé. Laverne a dit à Bailey qu’elle n’avait le droit d’avoir qu’une seule amie blonde et parce que Laverne est plus blonde que moi, Bailey l’a choisie !
Emily pouvait voir que la petite fille souffrait, et qu’elle devenait furieuse en se remémorant les événements douloureux de la journée.
— Tu as parlé à Yvonne ? demanda Daniel à Emily.
Elle secoua la tête. En même temps, Chantelle cria :
— Non ! Elle semblait paniquée. S’il te plaît, n’en parle pas à Yvonne. Je ne veux pas qu’elle le dise à Bailey ou la force à redevenir mon amie. Je veux seulement qu’elle soit mon amie si elle le veut, pas parce que sa mère lui a demandé.
Emily se sentait si mal pour Chantelle. Le monde des enfants de sept ans pouvait être aussi compliqué que celui des adultes. Elle aurait désespérément aimé pouvoir prendre toute la souffrance de la petite fille, mais ce n’était pas possible. Et ce n’était pas bien non plus. C’était son travail de mère de guider Chantelle à travers ces expériences désagréables, pas de faire écran ou de les éradiquer.
— Tu te souviens aussi de ce que Laverne a dit sur toi ? lui demanda Emily. Elle savait que Chantelle ne voulait pas en parler, mais il était important qu’ils passent en revue ses émotions. Elle avait presque huit ans et les gens autour d’elle allaient bientôt perdre patience avec ses crises de colère. Elle avait une courbe d’apprentissage raide devant elle et beaucoup de temps à rattraper. Elle avait déjà réalisé des progrès remarquables, mais il restait encore beaucoup à faire.
— Elle a dit que j’avais un accent stupide, dit Chantelle. Puis elle ajouta d’une voix maussade : Elle a raison. J’aimerais avoir ta voix, papa. Pourquoi est-ce qu’il faut que je parle comme Sheila ?
— Il n’y a rien qui cloche avec ta voix, lui dit Daniel. Ton accent est magnifique.
— Mais ça me rend différente. Et ça fait croire aux gens que je suis stupide.
— Tu n’es pas stupide, dit Daniel sévèrement. Ne laisse jamais personne te donner l’impression que tu l’es. Tu es parfaite tel quel.
Emily adorait la chaleur dans sa voix. Son discours était très touchant. Mais Chantelle ne semblait pas du tout y adhérer. Elle avait l’air tout aussi morose.
— Je peux partir maintenant ? dit-elle doucement.
Daniel regarda Emily. Elle haussa les épaules, ne sachant pas ce qu’il valait mieux faire.
— J’aimerais regarder des dessins animés dans ma chambre, ajouta Chantelle.
— Bien sûr, dit Emily. Tout le monde a droit à une routine réconfortante, pensa-t-elle. Si les dessins animés au lit pouvaient apaiser Chantelle par elle-même, c’était mieux que d’avoir une crise.
Chantelle glissa du canapé et quitta la pièce. Une fois qu’elle fut partie, Daniel regarda Emily avec tristesse.
— Tu aurais dû me le dire, dit-il d’un soupir exaspéré. Dès que c’est arrivé. Pourquoi tu n’as pas appelé ?
Emily fronça les sourcils. Elle avait été tellement sûre de sa décision d’appeler Parker pour qu’il vienne les chercher, mais en voyant maintenant l’expression de Daniel, elle sentait sa détermination faiblir.
— Tu étais au travail, lui dit-elle doucement. Je ne voulais pas te déranger.
— Mais c’est ma petite fille, dit-il sévèrement. J’ai besoin de savoir si elle se fait harceler.
Emily toucha la main de Daniel. Elle le connaissait assez bien maintenant pour comprendre que c’était le stress de son nouveau travail qui le rendait grincheux et sec avec elle. Ce n’était pas censé être personnel et elle essaya donc de ne pas le prendre comme tel.
— Chéri, je m’en suis chargé, lui dit-elle calmement, mais fermement. T’avoir là-bas n’aurait rien arrangé. En fait, nous voir tous les deux débarquer à l’école comme ça aurait pu être très intimidant pour Chantelle. Je ne sais pas si c’est toujours mieux pour elle d’avoir tous ces adultes qui l’observent et évaluent son comportement. Je me suis occupé de l’école, puis nous sommes rentrées à la maison et avons passé le reste de la journée à travailler tranquillement à nos occupations respectives. Lui laisser de l’espace est aussi important que de discuter de ces choses. Elle croisa les bras triomphalement. En fait, je pense que j’ai fait du bon boulot.
Daniel avait l’air un peu peiné.
— Je ne dis pas que tu n’as pas fait du bon boulot, dit-il. Tu sais que je pense que tu es une mère géniale. Il passa ses mains dans les cheveux. Je déteste avoir des responsabilités qui m’éloignent de toi, de notre famille.
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