Название | Prestation de Serment |
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Автор произведения | Джек Марс |
Жанр | Триллеры |
Серия | |
Издательство | Триллеры |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9781094311203 |
« Oui. »
« Je suis content que tu l’aies fait, papa. »
« Moi aussi, petit monstre. C’était exactement le genre de types qu’il fallait tuer. »
« Est-ce que tu es le meilleur tueur au monde ? »
Son père secoua la tête et sourit. « Je ne sais pas. Je ne pense pas qu’il y ait un classement des meilleurs tueurs. Ce n’est pas vraiment un sport. Il n’y a pas de champion du monde. Dans tous les cas, je veux que tu saches que j’arrête. Je veux passer plus de temps avec toi et ta maman. »
Gunner y réfléchit un instant. Il avait vu hier une émission sur son père à la télé. C’était juste une très brève présentation, mais ils avaient montré la photo et le nom de son père, ainsi qu’une vidéo de lui quand il était plus jeune et à l’armée. Luke Stone, opérations Delta Force. Luke Stone, Équipe d’intervention spéciale du FBI. Luke Stone et son équipe avaient sauvé le gouvernement des États-Unis.
« Je suis fier de toi, papa. Même si tu ne deviens jamais champion du monde. »
Son père se mit à rire. Il fit un geste en direction du ponton. « Alors, prêt à y aller ? »
Gunner acquiesça d’un mouvement de tête.
« On va prendre un peu le large, jeter l’ancre, et voir si on peut trouver quelques bars qui se nourrissent à marée descendante. »
Gunner hocha la tête. Ils s’éloignèrent du ponton et commencèrent à prendre le large. Il s’accrocha au bord du bateau au moment où ils commencèrent à prendre de la vitesse.
Gunner observait l’horizon devant eux. C’était son boulot de guetter et il devait garder les yeux bien ouverts et rester sur le qui-vive, comme le disait son père. Ils étaient allés pêcher à trois reprises pendant le printemps, mais ils étaient à chaque fois revenus bredouilles. Quand tu allais pêcher et que tu n’attrapais rien, son père appelait ça ‘se faire avoir’. Et pour l’instant, ils s’étaient beaucoup fait avoir.
Quelques instants plus tard, Gunner repéra des clapotis au loin à tribord. Des hirondelles de mer étaient occupées à plonger, se lançant dans l’eau telles des bombes.
« Hé, regarde ! »
Son père hocha la tête et sourit.
« Des bars, peut-être ? »
Son père secoua la tête. « Des tassergals. » Avant d’ajouter : « Accroche-toi. »
Il lança le moteur à pleine puissance et le bateau se mit à filer sur l’eau à toute vitesse, tandis que la proue se relevait tel le nez d’un avion. Gunner fut presque projeté en arrière. Une minute plus tard, son père ralentit en s’approchant de l’endroit repéré par Gunner et la proue du bateau se rabaissa.
Gunner attrapa les deux longues cannes à pêche qui se trouvaient à l’avant du bateau. Il en tendit une à son père et lança sa ligne sans attendre. Presque tout de suite, il sentit quelque chose tirer. Sa canne à pêche commença à bouger, animée par une vie sous-marine. Une force invisible faillit la lui arracher des mains. La ligne se brisa et la tension cessa immédiatement. Le tassergal était parvenu à s’enfuir. Il se retourna vers son père, et il vit que ce dernier avait également une prise. Sa canne était presque pliée en deux.
Gunner attrapa un filet et se prépara à l’aider. Un tassergal très énervé – de couleur argentée, bleue, verte et blanche – fut sorti de l’eau et amené sur le pont.
« Un beau poisson. »
« Et qui vient mettre fin à une série de défaites ! »
Le tassergal se tordait sur le pont, attrapé dans les mailles vertes du filet.
« On va le garder ? »
« Non. Grâce à lui, c’en est fini de se faire avoir, mais on est là pour les bars. Les tassergals, ce sont de beaux poissons, mais les bars rayés sont plus gros et meilleurs au barbecue. »
Ils relâchèrent le poisson – Gunner regarda comment son père prenait le tassergal frétillant en main et lui retirait l’hameçon, avec ses doigts à seulement quelques centimètres de ses dents. Son père fit tomber le poisson sur le côté du bateau où, en un coup de queue, il s’enfonça dans les profondeurs.
Le poisson avait à peine disparu que le téléphone de son père se mit à sonner. Son père sourit et regarda le téléphone. Puis il le mit de côté, où il continua à sonner. Après un moment, il s’arrêta, mais dix secondes plus tard, il se remit à sonner.
« Tu ne vas pas répondre ? » dit Gunner.
Son père secoua la tête. « Non. En fait, je pense que je vais l’éteindre. »
Gunner sentit la peur lui serrer le ventre. « Mais papa, il faut que tu répondes. Et si c’était urgent ? Et si les méchants étaient de nouveau là ? »
Son père regarda longuement Gunner. Quand son téléphone recommença à sonner, il décrocha.
« Stone, » dit-il.
Il fit une pause et son visage s’assombrit. « Salut, Richard. Oui, le chef de cabinet de Susan. Bien sûr. J’ai entendu parler de vous. Écoutez… Vous savez que je prends quelques vacances, non ? Je n’ai même pas encore décidé si je fais encore partie de l’Équipe d’intervention spéciale, ou peu importe comment vous l’appelez maintenant. Oui, je comprends, mais il y a toujours quelque chose d’urgent. Personne ne m’appelle jamais chez moi pour me dire que ce n’est pas urgent. OK… OK. Si la Présidente veut vraiment une réunion, alors elle peut m’appeler personnellement. Elle sait comment me joindre. OK ? Merci. »
Quand son père raccrocha, Gunner le regarda. Il n’avait pas l’air d’autant s’amuser qu’avant. Gunner savait que si la Présidente appelait, son père allait rapidement faire ses bagages pour partir quelque part. Une autre mission, peut-être d’autres méchants à tuer. Et il laisserait à nouveau Gunner et sa mère tous seuls à la maison.
« Papa, est-ce que la Présidente va t’appeler ? »
Son père ébouriffa les cheveux de Gunner. « J’espère pas. Et maintenant, si on allait attraper quelques bars pour le dîner ? »
***
Des heures plus tard, la Présidente n’avait toujours pas appelé.
Luke et Gunner avaient attrapé trois beaux bars rayés, et Luke montrait à Gunner comment les vider, les nettoyer et les découper en filets. Ce n’était pas la première fois qu’il le lui montrait mais c’était en répétant qu’on apprenait. Becca participait et avait apporté une bouteille de vin sur le porche, ainsi que des crackers et du fromage.
Luke commençait juste à allumer le barbecue quand son téléphone sonna.
Il regarda sa famille. Ils s’étaient figés à la première sonnerie. Il échangea un regard avec Becca. Il n’était pas trop sûr de savoir ce qu’elle pensait. Mais quoi que ce fut, ce n’était pas une approbation. Il décrocha son téléphone.
Il entendit la voix grave d’un homme : « Agent Stone ? »
« Oui. »
« Je vous passe la Présidente des États-Unis. »
Il resta immobile pendant un instant.
Puis la connexion se fit et il entendit sa voix. « Luke ? »
« Susan. »
Il la revit, au moment où elle encourageait tout le pays à chanter ‘God Bless America.’ Ça avait été un moment incroyable mais c’était tout ce que c’était, un bref moment. Et c’était le genre de choses pour lesquelles les politiciens étaient doués. C’était presque un petit