Raison de Courir . Блейк Пирс

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Название Raison de Courir
Автор произведения Блейк Пирс
Жанр Современные детективы
Серия Un Polar Avery Black
Издательство Современные детективы
Год выпуска 0
isbn 9781640290181



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approximativement trois minutes. Nous prendrons l’appel. »

      « Merci, inspectrice Black », répondit la femme avant de donner l’adresse le numéro d’appartement, et des précisions sur le contexte.

      Un des nombreux aspects qu’Avery adorait à propos de Boston était les maisons, de petites demeures, la plupart à deux ou trois étages avec une structure uniforme qui donnait à la plus grande partie de la ville un aspect communautaire. Elle prit à gauche sur Fourth Street et maintint sa vitesse vers leur destination.

      « Ça ne veut pas dire que nous soyons tirés d’affaire pour la paperasse », insista-t-elle.

      « Nan, bien sûr que non », dit Ramirez en haussant les épaules.

      Le ton de sa voix, toutefois, couplée avec son attitude et les piles ingérables sur son propre bureau, firent se demander à Avery si faire un tour tôt le matin avait été la meilleure décision.

      Peu de travail d’investigation était nécessaire pour découvrir la maison en question. Une voiture de patrouille ainsi qu’une petite foule de personnes qui étaient tous cachées derrière quelque chose, encerclaient une maison au stuc bleu avec des volets de la même couleur et un toit noir.

      Un homme latino se tenait devant la pelouse en boxer et débardeur. D’une main, il tenait les cheveux d’une femme qui était à genoux et pleurait. De l’autre, il agitait simultanément un pistolet vers la foule, la police, et la femme.

      « Rentrez chez vous, putain », hurla-t-il. « Vous tous. Je vous vois là-bas. » Il pointa son arme vers une voiture garée. « Bordel, éloignez-vous de cette voiture ! Arrête de pleurer ! », hurla-t-il à la femme. « Tu n’arrêtes pas de pleurer. Je vais te faire exploser la tête juste pour m’avoir fait chier. »

      Deux officiers se tenaient des deux côtés de la pelouse. L’un avait dégainé son arme. L’autre avait une main à sa ceinture et une paume levée.

      « Monsieur, s’il vous plaît lâchez votre arme. »

      L’homme visa le policier avec le pistolet.

      « Quoi ? Vous voulez y aller ? », dit-il. « Alors tirez-moi dessus ! Tirez-moi une balle, enfoirés, et voyez ce qu’il se passe. Merde, je m’en fous. Nous allons tous les deux mourir. »

      « Ne tire pas, Stan ! », cria l’autre officier. « Tout le monde reste calme. Personne ne va se faire tuer aujourd’hui. S’il vous plaît, monsieur, juste— »

      « Putain, arrêtez de me parler ! », brailla l’homme. « Laissez-moi juste tranquille. C’est ma maison. C’est ma femme. Espèce de connasse infidèle », frémit-il et il enfonça le canon de son arme dans sa joue. « Je devrais nettoyer cette sale putain de bouche. »

      Avery éteignit sa sirène et s’approcha furtivement du bord du trottoir.

      « Un autre enfoiré de policier ?! », bouillonna l’homme. « Vous autres êtes comme des cafards. Très bien, », dit-il d’une manière calme et déterminée. « Quelqu’un va mourir aujourd’hui. Vous ne me ramènerez pas en prison. Donc vous pouvez soit rentrer chez vous, ou quelqu’un va mourir. »

      « Personne ne va mourir », dit le premier policier, « s’il vous plaît. Stan ! Baisse ton arme ! »

      « Hors de question », s’exclama son équipier.

      « Bon sang Stan ! »

      « Reste ici », dit Avery à Ramirez.

      « C’est ça ! », déclara-t-il. « Je suis ton équipier, Avery. »

      « Très bien alors, mais écoute bien », dit-elle. « Tout ce dont nous avons besoin, c’est de deux policiers supplémentaires transformant ça en un bain de sang. Reste calme et suis mon exemple. »

      « Quel exemple ? »

      « Suis-moi juste. »

      Avery bondit hors de la voiture.

      « Monsieur », ordonna-t-elle à l’agent crispé, « baissez votre arme. »

      « Bordel, vous êtes qui ? », dit-il.

      « Ouais, vous êtes qui merde ? », demanda l’agresseur latino.

      « Vous deux, éloignez-vous de la zone », dit Avery aux deux officiers. « Je suis l’inspectrice Avery Black du A1. Je vais me charger de ça. Toi aussi », cria-t-elle à Ramirez.

      «Tu m’as dit de suivre ton exemple ! », hurla-t-il.

      « C’est mon ordre. Retourne dans la voiture. Tout le monde s’éloigne de ces lieux. »

      Le policier tendu cracha et secoua la tête.

      « Putain de bureaucratie », dit-il. « Quoi ? Juste parce que vous êtes dans quelques journaux vous pensez que vous êtes des supers policiers ou quelque chose comme ça ? Eh bien, vous savez quoi ? J’adorerais voir comment vous allez gérer ça, super policière. » Avec les yeux sur le coupable, il leva son arme et marcha à reculons jusqu’à être dissimulé derrière un arbre. « Prenez-le. » Son équipier en fit autant.

      Une fois que Ramirez fut retourné dans la voiture et que les autres officiers furent en toute sécurité hors de portée, Avery s’avança.

      L’homme latino sourit.

      « Regardez ça », dit-il et il pointa son arme. « Vous êtes la policière des tueurs en série, n’est-ce pas ? Bien joué, Black. Ce gars était dingue. Vous l’avez bien eu. Eh ! », hurla-t-il à la femme à genoux. « Arrête de te tortiller. Tu ne vois pas que j’essaye d’avoir une conversation ? »

      « Qu’a-t-elle fait ? », demanda Avery.

      « Cette salope a couché avec mon meilleur ami. Voilà ce qu’elle a fait. N’est-ce pas, garce ? »

      « Mince », dit Avery. « C’est dur. Elle a déjà fait quelque chose comme ça avant ? »

      « Ouais », admit-il ? « Je pense qu’elle a déjà trompé son dernier mec avec moi, mais merde, j’ai épousé cette salope ! Ça doit compter pour quelque chose, non ? »

      « Sans aucun doute », convint Avery.

      Il avait une carrure menue, avec un visage étroit et des dents manquantes. Il jeta un regard à l’assistance grandissante, puis leva les yeux vers Avery comme un enfant coupable et murmura :

      « Ça ne s’annonce pas bien, n’est-ce pas ? »

      « Non », répondit Avery. « C’est pas bon. La prochaine fois, vous pourriez vouloir gérer ça dans l’intimité de votre propre maison. Et calmement », dit-elle doucement et elle se rapprocha.

      « Pourquoi vous vous rapprochez autant ? », demanda-t-il avec un sourcil froncé.

      Avery haussa les épaules.

      « C’est mon boulot », dit-elle comme s’il s’agissait d’une corvée déplaisante. « La manière dont je le vois ? Vous avez deux choix. Un : vous en finissez calmement. Vous avez déjà foiré. Trop bruyant, trop public, trop de témoins. Le pire des scénarios ? Elle engage des poursuites et vous devrez prendre un avocat. »

      « Elle ne va pas déposer une putain de plainte », dit-il.

      « Je ne le ferais pas, bébé. Je ne le ferais pas ! », jura-t-elle.

      « Si elle n’engage pas de poursuites, alors vous faites face à agression aggravée, résistance à une arrestation, et quelques autres infractions mineures. »

      « Est-ce que je devrais purger une peine ? »

      « Avez-vous déjà été arrêté avant ? »

      « Ouais », admit-il. « Un séjour de cinq ans pour tentative de meurtre. »

      « Comment vous appelez-vous ? »

      « Fernando Rodriguez. »