Un Règne de Fer . Морган Райс

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Название Un Règne de Fer
Автор произведения Морган Райс
Жанр Героическая фантастика
Серия L'anneau Du Sorcier
Издательство Героическая фантастика
Год выпуска 0
isbn 9781632915443



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qu’aucun d’eux n’hésitait. Ils étaient tous dans la bataille, combattant comme de vrais hommes, surpassés à cent contre un, et aucun d’entre eux ne s’en souciant. Les McClouds tombaient de droite à gauche, pris au dépourvu.

      Mais leur élan tourna bientôt, tandis que la masse des McClouds se renforçait, et que la Légion était confrontée à des soldats de rang. Plusieurs de la Légion commencèrent à tomber. Merek et Ario reçurent des coups d’épée, mais restèrent en selle sur leurs chevaux, répliquant et faisant tomber leurs opposants au sol. Mais ils furent touchés par des fléaux, et désarçonnés. O’Connor, chevauchant à côté de Merek, tira plusieurs fois avec son arc, éliminant tous les soldats autour d’eux – avant d’être percuté sur le côté par un bouclier et jeté à bas de sa monture. Elden, complètement encerclé, perdit finalement l’effet de surprise, et il encaissa un puissant coup de marteau dans les côtes, et une épée entailla son avant-bras. Il pivota et mit à terre les hommes – pourtant alors qu’il le faisait, quatre hommes de plus apparurent. Conven, au sol, se battait désespérément, balançant sa hache avec force contre les chevaux et hommes qui se ruaient autour de lui – jusqu’à ce qu’il soit en fin de compte frappé par-derrière par un marteau et s’effondre tête la première dans la boue.

      Des vingtaines de renforts supplémentaires de McCloud arrivèrent, abandonnant la porte pour leur faire face. Elden vit moins de ses propres hommes, et il sut qu’ils seraient bientôt tous balayés. Mais cela lui était égal. La Cour du Roi était attaquée, et il sacrifierait sa vie pour la défendre, pour défendre ces garçons de la Légion avec lesquels il était si fier de se battre. Qu’ils soient des garçons ou des hommes n’importait plus – ils versaient tous leur sang à ses côtés, et en ce jour, morts ou vifs, ils étaient tous des frères.

*

      Kendrick galopait vers le bas de la montagne du pèlerinage, menant un millier d’Argent, tous se précipitant plus vite qu’ils ne l’avaient jamais fait, se ruant vers la fumée noire à l’horizon. Kendrick se réprimandait lui-même tout en chevauchant, il aurait aimé avoir laissé les portes avec plus de protection, ne s’étant jamais attendu à une attaque pareille en un tel jour, surtout de la part des McClouds, dont il pensait qu’ils s’étaient apaisés sous le règne de Gwen. Il leur ferait tous payer pour envahir la cité, pour tirer parti de ce jour sacré.

      Tout autour de lui ses frères chargeaient, une force d’un millier d’hommes, la fureur de l’Argent, renonçant à leur pèlerinage sacré, déterminés à montrer aux McClouds ce que l’Argent pouvait faire, à faire payer les McClouds une fois pour toutes. Kendrick fit le vœu qu’au moment où il en aurait terminé, pas un McCloud ne serait laissé en vie. Leur côté des Highlands ne se soulèverait plus jamais.

      Pendant que Kendrick se rapprochait, il regarda vers l’avant et repéra des recrues de la Légion combattant vaillamment, vit Elden et O’Connor et Conven, tous terriblement dépassés, et aucun d’entre eux ne cédant face aux McClouds. Son cœur s’enfla de fierté. Mais ils étaient tous, comme il pouvait le voir, sur le point d’être défaits.

      Kendrick cria et éperonna son cheval encore plus fort comme il menait ses hommes et ils se précipitèrent en avant dans une dernière charge. Il choisit une longue lance et quand il fut assez près, il la lança avec force ; un des généraux des McClouds se tourna juste à temps pour voir la lance siffler dans les airs et transpercer sa poitrine, le jet assez puissant pour percer son armure.

      Le millier de chevaliers derrière Kendrick poussa un grand cri : l’Argent était arrivé.

      Les McClouds se tournèrent et les virent, et pour la première fois, il y eut une véritable peur dans leurs yeux. Un millier de brillants chevaliers de l’Argent, tous chevauchant dans une unité parfaite, comme un orage descendant de la montagne, tous avec les armes dégainées, tous des tueurs endurcis, aucun avec une once d’hésitation dans le regard. Les McClouds pivotèrent pour leur faire face, mais avec appréhension.

      L’Argent fondit sur eux, vers leur cité, Kendrick menant la charge. Il dégaina sa hache et la balança habilement, fauchant et désarçonnant plusieurs soldats ; il tira ensuite une épée de son autre main, et chevauchant dans l’épaisseur de la foule, frappa plusieurs soldats à tous les points faibles de leurs armures.

      L’Argent enfonça les lignes des soldats McCloud comme une vague de destruction, comme ils savaient si bien le faire, aucun ne se sentant à l’aise avant d’avoir complètement pénétré au milieu de la bataille. Pour un membre de l’Argent, c’était cela que signifiait être chez soi. Ils tranchèrent et frappèrent tous les soldats McCloud autour d’eux, qui étaient des amateurs comparés à eux, des cris s’élevant de plus en plus haut tandis qu’ils mettaient à terre des McClouds dans toutes les directions.

      Aucun d’entre eux ne pouvait arrêter l’Argent, qui était trop rapide et élancé et forte et experte dans sa technique, combattant à l’unisson, comme ils avaient été entrainés depuis qu’ils pouvaient marcher. Leur élan et leur compétence terrifiaient les McClouds, qui étaient tels des soldats ordinaires à côté de ces chevaliers bien entrainés. Elden, Conven, O’Connor et le reste de la Légion, secourus par ces renforts, se remirent sur pieds, quoique blessés, et rejoignirent le combat, renforçant encore plus l’impulsion de l’Argent.

      En quelques instants, dans centaines de McClouds étaient étendus, morts, et ceux qui restaient furent saisis d’une grande panique. Un à un, ils commencèrent à se détourner et à fuir, des McClouds se déversant hors des portes de la cité, essayant de s’échapper de la Cour du Roi.

      Kendrick était résolu à ne pas les laisser faire. Il chevaucha vers les portes de la ville, ses hommes le suivant, et s’assura de bloquer le passage de tous ceux battant en retraite. Cela créait un effet d’entonnoir, et les McClouds étaient massacrés à l’instant où ils atteignaient le goulet des portes de la cité – les mêmes portes qu’ils avaient prises d’assaut à peine quelques heures auparavant.

      Alors que Kendrick brandissait deux épées, tuant des hommes à gauche et à droite, il sut que bientôt, tous les McClouds seraient morts, et que la Cour du Roi serait leur à nouveau. Comme il risquait sa vie pour sa terre, il sut ce que cela signifiait qu’être en vie.

      CHAPITRE TROIS

      Les mains de Luanda tremblaient alors qu’elle marchait, un pas à la fois, à travers le grand Canyon. À chaque pas, elle sentait sa vie toucher à sa fin, se sentait quitter un monde et sur le point de pénétrer dans un autre. Mais à quelques enjambées de l’autre côté, elle eut l’impression que c’étaient ses derniers pas sur terre.

      Debout à seulement quelques mètres se tenait Romulus, et derrière lui, des millions de ses soldats de l’Empire. Décrivant des cercles haut au-dessus, avec un cri strident surnaturel, volaient des douzaines de dragons, les créatures les plus féroces que Luanda ait jamais vues, frappant leurs ailes contre le mur invisible qu’était le Bouclier. Luanda savait que, avec quelques pas supplémentaires, avec elle quittant l’Anneau, le Bouclier s’abaisserait pour de bon.

      Luanda contempla la destinée qui s’offrait à elle, la mort certaine qui l’attendait dans les mains de Romulus et ces hommes brutaux. Mais cette fois-ci, elle ne s’en souciait plus. Tout ce qu’elle aimait lui avait déjà été enlevé. Son époux, Bronson, l’homme qu’elle aimait le plus au monde, avait été tué – et c’était entièrement de la faute à Gwendolyn. Elle blâmait Gwendolyn pour tout. Maintenant, enfin, le temps de la vengeance était venu.

      Luanda s’arrêta à trente centimètres de Romulus, tous deux se regardant dans les yeux, se dévisageant l’un l’autre au travers de la ligne invisible. C’était un homme grotesque, deux fois plus large qu’aucun homme ne devrait l’être, entièrement fait de muscle, tant au niveau de ses épaules que son cou disparaissait. Son visage était anguleux, avec des yeux libidineux, larges et noirs, comme des billes, et sa tête était trop grosse pour son corps. Il avait ses yeux braqués sur elle comme un dragon scrute sur sa proie, et elle n’avait aucun doute qu’il la mettrait en pièce.

      Ils se dévisagèrent