Hic et Hec. Honoré-Gabriel de Riqueti Mirabeau

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Название Hic et Hec
Автор произведения Honoré-Gabriel de Riqueti Mirabeau
Жанр Эротика, Секс
Серия
Издательство Эротика, Секс
Год выпуска 0
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son chatouillement y eut bientôt causé les douces oscillations qui conduisent à la volupté. – Le moment du besoin est arrivé, et pour y pourvoir, c'est, ma chère enfant, de l'abbé que j'ai fait choix. Allons, Hic et Hec, conduisez-la sur ma chaise longue et donnez-lui tous les secours qui dépendront de vous.

      Valbouillant et moi brûlions de désirs à la vue de tant de charmes; la petite n'était pas plus calme, mais la présence de sa marraine et de Valbouillant la couvrait de confusion. Mme Valbouillant, pour tirer parti de la circonstance, prenant son mari par ce qui se révoltait en lui: – Montrons à cette enfant, dit-elle, comment il faut qu'elle fasse. Et, par cet exemple, elle détermina bientôt l'innocente, que je plaçai dans l'attitude convenable au sacrifice. – Ah! mon cher abbé, me dit-elle en se plaçant comme je voulais sur la chaise longue, qui m'eût dit ce matin que, sans risquer d'être grondée, je pourrais vous abandonner ce que vous chatouillez si joliment et toucher ce qui, dites-vous, doit me donner tant de plaisirs! Ce que c'est que d'avoir une bonne marraine!

      Pendant qu'elle disait tout cela, je m'établissais, et la pointe de mon dard s'efforçait de pénétrer dans le réduit jusqu'alors insensible, dont la pudeur défend l'accès à la volupté. Le spectacle de Mme Valbouillant qui, dans ce moment, se pâmait sous les efforts de son mari, irritant ses désirs, l'empêchait de s'opposer aux miens, quelque douleur que lui causassent mes efforts. Je profitai de ce moment d'ivresse, et passant mes mains autour de ses reins, j'appuyai si vertement que, franchissant tous les obstacles, j'établis la tête de ma colonne dans le retranchement de l'ennemi, qui céda à mon effort. – Ah! je suis morte, dit-elle, cruel! Sont-ce là les plaisirs que vous me promettiez? Je ne lâchai pas prise. – Le plus fort en est fait, répondis-je, encore un peu de patience, ma chère Babet, et tu verras que je ne t'ai point trompée.

      Elle pleurait, gémissait, et moi je gagnais toujours du terrain; cependant Valbouillant et sa femme ayant fini leur besogne vinrent à notre secours; l'officieuse marraine, glissant sa main dans le champ de bataille, chatouilla cette voluptueuse excroissance qui, par sa dureté, annonce l'arrivée de la volupté, et les lèvres de Valbouillant, serrant amoureusement une des fraises de son sein, portèrent son ivresse au comble; elle oublia sa douleur que le frottement affaiblissait. – Ah! dieux! s'écria-t-elle, qu'est-ce que je sens?… qu'est-ce que j'éprouve?… ah!… ah! je me meurs… serre-moi… j'expire… ah!… A ce mot elle ferma les yeux, se raidit, et, par la plus copieuse éjaculation, me prouva le plaisir qu'elle prenait, je ne fus pas longtemps à m'acquitter, et l'abondante injection que je fis en elle du baume de la vie compléta sa félicité. – Ah! cher abbé, divin abbé, quel délice, quel nectar!… Et elle perdit de nouveau la voix en même temps que je perdais mes forces. Je me retirai couronné de myrtes ensanglantés. – Eh bien, dit la marraine, comment t'en trouves-tu, Babet?… – Il m'a fait bien du mal; mais bien du plaisir. – Va, le mal est passé et le plaisir se renouvelle souvent; la friponne! avec quelle abondance elle a versé les larmes de la volupté! Et, sous prétexte de réparer le désordre de sa toilette, elle la déshabilla totalement et nous fit voir un corps dont Hébé aurait été jalouse. Aux caresses que Mme Valbouillant prodiguait à chacun des charmes de sa filleule, à mesure qu'elle les découvrait, je reconnus aisément que, quelque goût qu'elle eût pour le solide, elle pouvait, voluptueuse émule de Sapho, savourer avec une jolie nymphe les agréables dédommagements dont la Lesbienne usait en l'absence de Phaon. Je vis son front s'animer, sa gorge se gonfler et ses yeux pétiller à mesure que ses mains parcouraient les charmants contours de ce corps pétri par les Grâces. – Qu'elle est jolie, quelle taille divine, quelle fraîcheur! s'écria-t-elle en la serrant contre son sein; je brûle… Ah! ma mignonne, prête-moi ta main. Et l'entraînant sur la duchesse, elle ranima en elle tous les désirs pendant que Babet, d'une main peu exercée, fourrageait le bosquet de Vénus. – Suspendez ces transports, leur dis-je, vos vêtements sont un obstacle aux plaisirs que vous cherchez et à ceux de nos yeux; dépouillez ces cruelles draperies qui contrarient vos attouchements et nos regards.

      Elle y consentit, et, avec mon aide, elle parut en deux secondes comme Diane sortant du bain; et, se précipitant de nouveau sur sa jeune proie, elle passa une jambe entre les siennes, de façon que les temples des deux athlètes frottaient voluptueusement sur la cuisse de leur adversaire, leurs bras étaient entrelacés, leurs seins se touchaient, leurs bouches collées l'une sur l'autre s'entr'ouvraient pour laisser passage à l'organe de la parole qui devenait celui de la volupté, leurs reins s'agitaient, leurs cheveux flottaient çà et là sur leurs corps dont le mouvement animait le coloris; des soupirs enflammés se faisaient entendre; on eût dit Vénus se consolant dans les bras d'Euphrosyne de l'absence de Mars. Tout à coup elles s'arrêtèrent, et cinq ou six mouvements convulsifs et précipités nous annoncèrent qu'elles touchaient au but, et bientôt nous vîmes les perles du plaisir couler sur le champ de bataille. – Ah! ma chère marraine, ah! mon cher abbé, quel bonheur de ne plus être enfant. Après cette exclamation et quelques caresses que la fatigue rendait plus modérées, nos belles allaient reprendre leurs habits, quand Valbouillant, que cette scène avait rendu plus brillant que jamais: – Quoi! dit-il, serais-je le seul qui n'aurait procuré aucun plaisir à cette charmante enfant; non pas, s'il vous plaît, et, la serrant dans ses bras, il la renversa de nouveau sur le théâtre qu'elle allait quitter. – Je ne puis le blâmer, reprit sa femme, jamais objet ne fut plus séduisant, mais nous, resterons-nous spectateurs oisifs? – Non, ma reine, non, permettez d'abord que ma bouche recueille le nectar que vous venez de répandre, pour faire place à celui que je veux y verser.

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