Un Cri D’ Honneur. Morgan Rice

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Название Un Cri D’ Honneur
Автор произведения Morgan Rice
Жанр Зарубежное фэнтези
Серия L'anneau Du Sorcier
Издательство Зарубежное фэнтези
Год выпуска 0
isbn 9781632913517



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plus fort. Bientôt, on fit rouler des tonneaux de bière sur le terrain et les gens se mirent soudain à boire, chanter et rire.

      Cependant, Thor n'avait qu'une idée en tête: Gwendolyn. Il fallait qu'il la voie. Il examina tous les visages, cherchant désespérément à l'apercevoir, sûr qu'elle serait ici, mais il n'arrivait pas à la trouver, d'où sa déception.

      Puis il sentit qu'on lui tapotait l'épaule.

      “Je crois que la femme que tu cherches est par là”, dit Reece en le retournant et en montrant du doigt l'autre direction.

      Thor se retourna et ses yeux s'illuminèrent. Gwendolyn marchait rapidement vers lui avec un immense sourire de soulagement. On aurait dit qu'elle n'avait pas fermé l’œil de la nuit.

      Elle avait l'air plus belle que jamais. Elle se précipita vers lui et se jeta dans ses bras. Elle bondit et le serra contre elle et il en fit autant, la serra fort et le fit virevolter dans la foule. Accrochée à lui, elle ne lâchait pas et il sentait ses larmes couler dans son cou. Il sentait son amour et le lui renvoyait.

      “Grâce à Dieu, tu es en vie”, dit-elle, ravie.

      “Je n'ai pensé qu'à toi”, lui répondit Thor en la serrant fort. Alors qu'il la tenait dans ses bras, tout avait encore l'air de bien aller dans le monde.

      Lentement, il la lâcha. Elle le regarda fixement, ils se penchèrent et s'embrassèrent. Le baiser dura longtemps, pendant que les masses tourbillonnaient tout autour eux.

      “Gwendolyn !” appela Reece, ravi.

      Elle se retourna et le prit dans ses bras, puis Godfrey s'avança et prit Thor dans ses bras, puis son frère Reece. C'était une grande réunion de famille et, d'une façon ou d'une autre, Thor avait la sensation d'en faire partie, comme s'ils étaient déjà tous sa famille. Ils étaient tous unis par leur amour pour MacGil et par leur haine pour Gareth.

      Krohn s'avança et sauta contre Gwendolyn. Elle se pencha avec un rire et le serra alors qu'il lui léchait le visage.

      “Tu grandis à chaque jour qui passe !” s'exclama-t-elle. “Comment pourrais-je te remercier pour avoir protégé Thor ?”

      Krohn bondissait sans cesse contre elle, jusqu'à ce que, finalement, elle rie et soit obligée de le calmer en lui tapotant le dos.

      “Partons d'ici”, dit Gwen à Thor, poussée de tous les côtés par les masses abondantes. Elle tendit le bras et lui prit la main.

      Thor tendit le bras, lui prit la main et allait la suivre quand, soudain, plusieurs guerriers de l'Argent arrivèrent derrière Thor, le soulevèrent haut au-dessus de leur tête puis le placèrent sur leurs épaules. Quand Thor s'éleva en l'air, un grand cri vint de la foule.

      “THORGRIN !” acclama la foule.

      On fit tourner Thor dans tous les sens et quelqu'un lui plaça une chope de bière dans la main. Il se pencha en arrière et but, et la foule l'acclama follement.

      Thor fut rudement ramené à terre et il trébucha en riant, alors que la foule le serrait contre elle.

      “Nous allons maintenant tout droit au festin du vainqueur”, dit un guerrier, un membre de l'Argent que Thor ne connaissait pas et qui lui donna une claque sur le dos d'une main solide. “C'est un festin réservé aux guerriers. Aux hommes. Tu viens avec nous. Tu auras ta place réservée. Et toi et toi”, dit-il en se tournant vers Reece, O’Connor et les amis de Thor. “Vous êtes des hommes, maintenant, et vous venez avec nous.”

      La foule les acclama quand ils furent tous saisis par des membres de l'Argent et entraînés au loin. Thor se dégagea à la dernière seconde et se tourna vers Gwen. Il se sentait coupable et ne voulait pas la laisser.

      “Va avec eux”, dit-elle avec abnégation. “Il est important que tu le fasses. Fais la fête avec tes frères. Célèbre la victoire avec eux. C'est une tradition de l'Argent. Tu ne peux pas la rater. Plus tard, ce soir, retrouve-moi à la porte de derrière de la Salle des Armes. A ce moment-là, nous serons ensemble.”

      Thor se pencha et l'embrassa une dernière fois en la retenant aussi longtemps que possible, jusqu'à ce qu'il soit entraîné par ses compagnons de guerre.

      “Je t'aime”, lui dit-elle.

      “Je t'aime moi aussi”, répondit-il, le pensant plus qu'elle ne le saurait jamais.

      Tout ce à quoi il pouvait penser alors qu'on l'entraînait et qu'il regardait ces beaux yeux qui débordaient d'amour pour lui, c'était qu'il voulait plus que tout au monde la demander en mariage, qu'elle devienne sienne pour toujours. Ce n'était pas le bon moment mais, bientôt, il se dit qu'il le ferait.

      Peut-être même ce soir.

      CHAPITRE DOUZE

      Gareth se tenait dans sa chambre. Par la fenêtre, il regardait la lumière de l'aube se lever sur la Cour du Roi, les masses se rassembler en dessous, et il se sentait écœuré. A l'horizon se trouvait sa pire crainte, l'image même de ce qu'il redoutait le plus: l'armée du roi qui revenait victorieuse et triomphante de sa confrontation avec les McCloud. Kendrick et Thor chevauchaient à sa tête, libres, en vie et en héros. Ses espions l'avaient déjà informé de tout ce qui s'était passé, lui avaient dit que Thor avait survécu à l'embuscade, qu'il était en vie et se portait bien. Maintenant, ces hommes étaient tous enhardis et retournaient à la Cour du Roi plus forts qu'avant. Tous ses plans avaient complètement fonctionné de travers et lui laissaient un creux à l'estomac. Il sentait que le royaume se refermait sur lui.

      Gareth entendit un craquement dans sa chambre. Il se retourna et ferma rapidement les yeux devant ce qui le confrontait, frappé de terreur.

      “Ouvre les yeux, mon fils !” dit la voix tonitruante.

      Tremblant, Gareth ouvrit les yeux et fut atterré de voir le cadavre en décomposition de son père qui se tenait là, une couronne rouillée sur la tête, un sceptre rouillé à la main. Il le fixait comme pour le réprimander, comme il l'avait fait dans la vie.

      “Le sang appelle le sang”, proclama son père.

      “Je te hais !” cria Gareth. “Je TE HAIS !” répéta-t-il, puis sortit le poignard de sa ceinture et fonça sur son père.

      Quand il l'atteint, il le taillada mais ne rencontra que de l'air et trébucha dans la pièce.

      Gareth se retourna mais l'apparition avait disparu. Il était seul dans la chambre. Il avait été seul tout ce temps-là. Perdait-il la tête ?

      Gareth courut à l'autre bout de la chambre, fouilla dans son armoire à vêtements et en sortit sa pipe à opium en tremblant des mains; il l'alluma rapidement et inhala profondément à plusieurs reprises. Il sentit la drogue lui inonder le système nerveux, se sentit momentanément perdu sous l'effet de la drogue. Il fumait de plus en plus d'opium, ces derniers jours. Cela semblait être la seule chose qui l'aide à chasser l'image de son père. Habiter au château tourmentait Gareth et il commençait à se demander si le fantôme de son père était piégé dans ces murs et s'il fallait qu'il déménage sa cour quelque part ailleurs. Il ferait raser ce bâtiment, de toute façon, ce lieu qui conservait tous les souvenirs d'une enfance qu'il avait détestée.

      Gareth se retourna vers la fenêtre, couvert d'une sueur froide, et s'essuya le front du revers de la main. Il regarda dehors. L'armée approchait et Thor était visible même d'ici alors que ces imbéciles de masses se ruaient vers lui comme vers un héros. Cela rendait Gareth livide, le faisait brûler de jalousie. Tous les plans qu'il avait mis en action avaient échoué: Kendrick était libre, Thor était en vie et même Godfrey avait d'une façon ou d'une autre réussi à échapper à une dose de poison qui aurait suffi à tuer un cheval.

      Cependant, ses autres plans avaient fonctionné: au moins, Firth était mort et il ne restait aucun témoin pour prouver qu'il avait tué son père. Gareth inspira profondément, soulagé, et comprit que la situation n'était pas aussi grave qu'elle en avait l'air. Après tout, le convoi de Nevaruns venait encore emporter Gwendolyn, l'entraîner vers quelque horrible coin de l'Anneau et la marier de force. Il sourit en y pensant et commença